Cristian Rodriguez raconte le calvaire de Parme
Parme traverse une très mauvaise passe. L'avenir sportif du club est même très sérieusement menacé. Une situation loin d'être évidente pour Cristian Rodriguez, arrivé cet hiver en Émilie-Romagne.
Les caisses sonnent creux. Parme est en proie à d'énormes difficultés financières. À tel point que le club italien n'avait pas assez d'argent pour organiser la réception de l'Udinese ce dimanche (les stewards et l'éclairage ne pouvant pas être réglés en temps et en heure). Pour le déplacement à Gênes (25e journée), les joueurs, qui eux non plus ne sont pas payés en temps et en heure, sont même prêts à utiliser leurs propres voitures ! Dans l'attente de fonds en provenance de Slovénie, où est établie la société du néo-président Giampietro Manenti, le club pourrait être mis en demeure très prochainement, alors qu'avec ses dix petits points en vingt-trois journées, il est déjà quasiment condamné sportivement. Cristian Rodriguez (29 ans), arrivé cet hiver sous forme de prêt en provenance de l'Atlético Madrid, déchante...
«L'autre jour, on nous a envoyé un message pour nous dire qu'on ne jouait pas. Depuis que je suis au club, j'ai connu deux présidents. Ils disent qu'ils sont multimillionnaires, qu'ils nous paieront, les yeux dans les yeux. Mais rien n'est venu. On parle beaucoup, mais il ne se passe pas grand-chose», a confié l'ancien Parisien à Marca avant de poursuivre. «C'est dur de quitter une situation compliquée à l'Atlético pour venir ici et vivre ça... Mais je ne me plains pas, il faut se battre. Le pire, c'est pour les physiothérapeutes, les cuisiniers et ceux qui sont en charge du ménage. Au final, nous les footballeurs, nous avons des salaires confortables, mais pour ces gens-là, c'est dramatique de ne pas être payé pendant six mois. J'espère que la situation se règlera. C'est très étrange dans un club historique comme Parme», a-t-il indiqué.
Quelles solutions de repli ?
Forcément, Cebolla est déçu de la réalité qu'il a découverte dans son nouveau club. « Pour moi, ce n'est pas bon d'être arrêté, je veux jouer la Copa América, entre autres. Quand je suis arrivé à Parme, je ne savais pas que la situation était aussi grave. Je savais qu'il y avait des problèmes, mais on m'a encouragé à venir quand même. La vérité, c'est qu'on n'a pas été sincère avec moi. Moi, j'aime être honnête dans la vie et j'ai de la peine qu'on ne l'ait pas été avec moi. En dehors de cela, je jouais bien, on me citait parmi les meilleurs. J'espère donc que la situation se résoudra et pouvoir continuer à jouer en Italie», a-t-il glissé. Seulement, face aux difficultés actuelles, l'optimisme n'est pas forcément de mise.
Le gaucher, apparu à cinq reprises toutes compétitions confondues avec les Crociati, pense donc déjà à ses solutions de repli si l'argent promis par le nouveau patron parmesan Giampietro Manenti n'arrivait pas. «Je n'écarte rien. À l'Atlético, on m'apprécie, on me l'a fait savoir. Miguel Ángel Gil m'a dit que Madrid était ma maison et que je pouvais revenir quand je voulais. Je ne sais pas si les règlements m'y autoriseraient et si je pourrais revenir là-bas ou non. Une autre solution serait de m'entraîner avec la sélection uruguayenne. Il ne me reste qu'à me battre. Tout n'est pas toujours beau dans la vie d'un footballeur et je dois vivre cette nouvelle expérience», a-t-il conclu. Cristian Rodriguez risque de se rappeler longtemps de son mercato d'hiver 2015...
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