Euro 2024, Angleterre : le réveil opportun du patron Jude Bellingham

Par Victor Garlan
4 min.
Jude Bellingham  @Maxppp

Alors que l’Angleterre était menacée par l’élimination, Jude Bellingham est sorti de sa boîte au meilleur des moments pour égaliser en faveur des Three Lions avant que ces derniers ne l’emportent au finish face à la Slovaquie (2-1 a.p) pour rallier les quarts de finale de l’Euro 2024.

On peut dire que l’Angleterre l’a échappé belle ! En marge du choc entre l’Espagne et la Géorgie, l’Angleterre était également au rendez-vous des 8es de finale de l’Euro 2024 face à la Slovaquie. Au sortir d’une phase de poules loin d’être convaincante, la sélection anglaise était attendue au tournant, elle qui devait absolument entrer dans son tournoi et justifier son statut de favori. Force est de constater après quelques minutes de jeu que les vieux démons ont ressurgi du côté des Anglais et qu’observateurs et fans britanniques amassés dans les travées de la Veltins Arena de Gelsenkirchen ont cru vivre le même camouflet que les Italiens, éliminés par les Suisses la veille.

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Poussive dans le jeu et fébrile en défense, l’Angleterre a longtemps été menée par une vaillante équipe de Slovaquie qui a pris très rapidement la direction des opérations dans le contre-pressing et dans la volonté de trouver la profondeur, à l’image de l’ouverture du score d’Ivan Schranz idéalement servi par son compatriote David Strelec pour inscrire son 3e but du tournoi. Surprise par son adversaire malgré une possession de balle nettement en sa faveur, l’Angleterre se dirigeait alors tout droit vers une terrible catastrophe. Heureusement pour eux, les Three Lions ont pu compter sur leur talisman Jude Bellingham pour se sauver in extremis. Sur un fil tout au long du match et très peu trouvé par ses partenaires, le Madrilène est sorti du bois au moment opportun.

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Jude Bellingham, éternel sauveur des Three Lions !

Dans le temps additionnel, le milieu offensif britannique s’est targué d’un somptueux geste acrobatique suite à une déviation de la tête de son défenseur Marc Guéhi pour laisser de marbre un Martin Dubravka qui s’était montré jusqu’ici héroïque sur sa ligne pour repousser les vagues anglaises. Un but inscrit dans les derniers instants de la partie synonyme de prolongation au cours de laquelle Harry Kane, peu en réussite depuis le début de la compétition, n’a pas tardé à donner un avantage définitif aux siens (2-1 a.p). À l’image de ce qu’il a déjà pu produire au cours de la saison avec les Merengues, notamment lors des deux Clasicos remportés face au FC Barcelone cette saison en Liga, Jude Bellingham a montré que son étiquette de «roi du money-time» lui allait comme un gant même si le numéro 10 de l’Angleterre n’a pas tout bien fait face aux Slovaques.

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Mais qu’importe car l’essentiel a été assuré pour Jude Bellingham, crédité d’un 7/10 par notre Rédaction et élu homme du match. «Je sais ce que je peux offrir dans ces moments-là. Indépendamment de ce que disent les gens, je l’ai fait cette année pour Madrid et je l’ai déjà fait pour l’Angleterre. Je suis juste heureux d’aider l’équipe. Vous êtes à 30 secondes de rentrer chez vous, vous avez l’impression d’avoir laissé tomber votre nation, et il suffit d’un coup de pied dans le ballon pour que tout aille pour le mieux. C’est un sentiment formidable… L’état d’esprit a fait une énorme différence aujourd’hui et ce que cela peut être précieux à l’équipe pour l’avenir. C’est un grand moment, mais le tournoi est encore long», a d’ailleurs lancé l’intéressé quelques minutes après le match. Fier du sursaut d’orgueil de ses joueurs à l’issue de la rencontre, le sélectionneur anglais Gareth Southgate, qui a lui aussi eu très chaud sur son banc de touche, a logiquement eu des mots forts à l’égard de sa vedette.

«Fantastique. Nous nous demandions si nous devions l’enlever, mais vous savez qu’il est capable de ce genre de moments. Nous savons que dans le jeu lui-même, nous devons nous améliorer avec le ballon, nous n’avons pas pu trouver les bonnes solutions et nous l’avons mieux fait en seconde période», a exprimé le technicien de 53 ans, rejoint par Harry Kane, dithyrambique envers le natif de Stourbridge. «C’est juste là-haut. Marquer ce type de but à ce moment-là pour garder nos rêves en vie est l’un des meilleurs. Quel joueur. Le mérite lui revient d’avoir été prêt à ce moment-là. Ce n’était pas facile. Marquer ce type de but à ce moment-là montre le type de personne qu’il est», concédait l’attaquant du Bayern Munich au micro de la BBC. Et si Jude Bellingham avait enfin montré la voie à suivre aux Anglais dans cet Euro ?

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