Ligue 1

OGC Nice : le dur retour aux affaires de Lucien Favre

À l'heure de retrouver le Maccabi Tel-Aviv ce jeudi en barrage retour de Ligue Europa Conférence, après sa défaite 1-0 en Israël, l'OGC Nice de Lucien Favre vit un début de saison très compliqué, qui pourrait même virer au cauchemar sans l'Europe.

Par Lucas Billard
4 min.
Lucien Favre sur le banc de l'OGC Nice @Maxppp

« Celui qui pense qu'il est bon en ce moment, il se trompe. » Ces morts forts, prononcés au sortir d'une défaite à Clermont (0-1, J3 de Ligue 1) dimanche par le capitaine Dante, reflètent à merveille la passe délicate que traverse déjà l'OGC Nice. Car oui, après seulement trois journées de championnat (2 nuls à Toulouse et contre Strasbourg et 1 défaite donc), ainsi qu'un match aller de barrage de Ligue Europa Conférence (match perdu 0-1 en Israël, face au Maccabi Tel-Aviv) l'état d'urgence est activé sur la Côte d'Azur. Et pour cause, Nice réalise son pire début de saison depuis 4 ans.

La suite après cette publicité

L'euphorie qui était de mise cet été, au moment du retour d'un Lucien Favre ayant fait des merveilles lors de son premier passage (2016-2018), a désormais laissé place à l'incertitude, voire au pessimisme du côté de l'Allianz Riviera. Plus les matchs s'enchaînent, et plus les Aiglons, en plus d'être inoffensifs, affichent un visage inquiétant sur la pelouse. « On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes, constatait Andy Delort juste après le coup de sifflet final face au CF63 au micro de Prime Video. Il n'y a pas de secret. Il faut qu'on se repose. Jeudi, il y a un gros tournant pour nous. »

Rien ne va (déjà) plus

Il faut dire que la dernière performance des Niçois en Auvergne a fait ressurgir de nombreux doutes dans les têtes des supporters. Le capitaine du Gym, Dante, se voulait lui plutôt logiquement beaucoup plus alarmiste en zone mixte. « Le foot est comme ça : il faut donner le maximum, on ne peut pas mentir. En première période, on n'a pas fait les courses et le langage corporel n'était pas bon, c'est inquiétant. On doit tous mieux faire. » Les propos du Brésilien, qui résonnent comme coup de pied dans la fourmilière, feront peut-être réagir ses coéquipiers. Mais cela suffira-t-il à enclencher une dynamique positive dès jeudi, face au Maccabi (20 heures) ?

La suite après cette publicité

Les fans de l'OGCN croisent les doigts en ce sens, même s'ils savent qu'un coup de pouce de leur direction sur le marché des transferts ne leur sera que bénéfique. « Il faut de la vitesse devant pour prendre les espaces, plus d'apport des milieux offensifs, des deux latéraux aussi. Il faut être capable de faire des courses en profondeur, de démarquage, sinon ça ne vaut pas la peine de jouer avec des ailiers », analysait Lucien Favre le week-end dernier. Et le technicien suisse de 64 ans de calmer le jeu concernant de potentielles arrivées. « Je ne peux pas dire que j'attends impatiemment des recrues parce que c'est très compliqué, il y a des joueurs que d'autres clubs veulent aussi. J'espère qu'on arrivera à faire quelque chose. Mais c'est dur. »

Nice va devoir mettre les bouchées doubles sur le mercato

Malgré le recrutement d'Aaron Ramsey (libre), Kasper Scheichel (1 M€), Rares Ilie (5 M€), Alexis Beka-Beka (12 M€) et Mattia Viti (13 M€), la direction azuréenne patine dans la dernière ligne droite. Après l'échec Edinson Cavani, Nice espère bien boucler au plus vite le prêt de Nicolas Pépé (Arsenal), comme nous vous le révélions, alors qu'Amad Diallo (Manchester United) et Gaëtan Laborde (Rennes) sont aussi dans son viseur. Au poste de latéral gauche, la concurrence fait rage pour la légende du Real Madrid Marcelo, et les Aiglons pensent logiquement à une solution de secours avec Fodé Ballo-Touré (AC Milan).

La suite après cette publicité

Reste maintenant à savoir si les patrons de l'actuel 16ème de Ligue 1 seront en mesure d'attirer leurs cibles d'ici au 1er septembre prochain. L'ex-coach de Gladbach semble en tout cas déjà s'agacer de cette situation. La crise couve et, dans ces circonstances, difficile de convaincre des joueurs de rallier le projet d'INEOS. Les joueurs de Lucien Favre seraient bien inspirés de se qualifier pour la phase de poules de la C4 ce jeudi. Un tel scénario ferait assurément du bien à tous les niveaux : il redonnerait de la confiance à un groupe qui en manque cruellement, tout en redonnant des cartes aux dirigeants niçois sur le mercato. « J'ai toujours la confiance que l'on va passer. C'est l'intuition. Je le sens. [...] Il faut vraiment que l'on passe », lâchait le Suisse ce mercredi en conférence de presse. « Il faudra faire la guerre », a en tout cas prévenu Dante, conscient que son équipe frôle déjà la catastrophe.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier