Ligue 1

PSG - Bordeaux : les notes du match

Victoire facile du PSG face à Bordeaux 2-0 grâce à un doublé de Cavani en première mi-temps. Les Parisiens ont offert un bien meilleur visage que lors de leurs dernières sorties.

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Edinson Roberto Cavani Gómez @Maxppp

Le PSG est encore en quête de stabilité et de consistance en ce début de saison. Au Parc des Princes ce samedi, les Parisiens recevaient Bordeaux avec l’objectif de se rattraper de leur revers subi à Toulouse le week-end dernier. Surtout qu’ils ne se sont pas vraiment rassurés face au Ludogorets Razgrad en milieu de semaine en Ligue des Champions malgré la victoire. Pour secouer tout le monde et redistribuer une nouvelle fois les cartes, Unai Emery a convoqué Hatem Ben Arfa pour la première fois depuis le 8 septembre et la rencontre face à Saint-Etienne. Le milieu offensif n’était en revanche pas titulaire ce samedi puisque Lucas, Cavani et Di Maria formaient le trio offensif devant un autre tiercé Motta-Verratti-Matuidi. En défense, Meunier prenait le couloir droit avec la suspension de Aurier. Kurzawa était également de retour dans le onze. Paris devait tout de même se méfier de Bordeaux, capable d’un joli coup comme à Lyon, mais aussi de passer à côté de ses matches comme face à Angers et Caen.

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Et visiblement, c’était plutôt la seconde option que les Girondins avaient été contraints de choisir. Le PSG, qui ressemblait beaucoup à la saison dernière au coup d’envoi, avait décidé d’activer le mode rouleau compresseur. Alignés très haut et auteurs d’un pressing terrible dans le camp bordelais, y compris sur Cédric Carrasso, les joueurs de la capitale ne permettaient pas à leurs adversaires d’exister dans cette rencontre. Dès la 3e minute de jeu, Paris prenait déjà les devants grâce à ce but "spécial" Cavani. L’Uruguayen coupait au premier poteau un centre parfait de Di Maria. La leçon de football avait déjà commencé et ne s’arrêtait pas là tout comme la pression sur le but girondin. Carrasso devait une nouvelle fois s’employer sur cette frappe de Meunier (17e) alors que Pallois était à deux doigts de concéder un penalty (25e). Bordeaux prenait l’eau de tous les côtés et encaissait un second but grâce à cette talonnade de Cavani, bien servi par un Kurzawa, hors-jeu au départ de l’action (2-0, 30e). Carrasso empêchait le latéral gauche de marquer à son tour (35e).

Il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain à la pause, de quoi rendre fous de joie les supporters ultras parisiens, pour la première fois de retour au Parc des Princes depuis 2010, malgré un épisode malheureux juste avant le coup d’envoi. Ils ne se sont d’ailleurs jamais arrêtés de chanter de la première à la dernière minute. En début de deuxième période, Paris repartait sur les mêmes bases en tentant de passer par les côtés mais le pressing était moins efficace, et par conséquent, moins de rythme. Meunier trouvait tout de même Cavani dans la surface pour un copié-collé du second but de l’attaquant mais cette fois-ci, la talonnade de l’Uruguayen n’était pas assez appuyée (54e). Il manquait une plus grosse occasion derrière. Sur un ballon perdu par Contento dans l’axe, Lucas trouvait l’ancien de Naples mais celui-ci trouvait les gants de Carrasso (66e). Di Maria voyait ensuite son joli but refusé logiquement pour un hors-jeu (72e). En fin de rencontre, le PSG relâchait un peu la pression ce dont profitaient les Bordelais. À deux reprises, les visiteurs manquaient de peu de profiter des errements défensifs parisiens (77e, 85e). Paris s’impose donc facilement et a montré, surtout en première mi-temps, des phases de jeu encore jamais vues cette saison. Cette équipe est peut-être enfin lancée sur de bons rails.

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L’homme du match : Cavani (7,5) : gros match de l’attaquant qui a su être réaliste devant le but, permettant à son équipe de prendre rapidement les devants. Buteur dès la 3e minute, il a remis ça sur sa deuxième occasion en marquant d’une talonnade (30e). Il a effectué des courses tranchantes qui ont régalé son équipe. Il a semblé manquer un peu de jus en seconde période. Moins efficace au pressing, il manque deux belles opportunités (54e, 66e).

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PSG :

  • Areola (6) : décisif face à Ludogorets mercredi dernier en Ligue des Champions, le gardien a vécu un match bien moins agité ce jour. En première mi-temps, il n’a rien eu à faire. Il s’est contenté de bien relancer au pied et d’aller chercher quelques ballons aériens. Il sort tout de même cette tentative en angle fermé de Rolan (41e) et repousse difficilement ce cafouillage devant Laborde (85e).

  • Meunier (6,5) : jamais menacé derrière face à la faiblesse adverse et à la mainmise de son équipe, le Belge s’est souvent montré à son avantage. Il a connu un apport offensif certain où à plusieurs reprises il aura amené le danger par ses centres (5e, 29e, 53e, 64e), ses montées dans la surface (14e) et même une frappe vicieuse (17e). Averti pour une faute sur Rolan (51e). Quelques approximations techniques tout de même.

  • Marquinhos (6,5) : lui aussi a vécu une soirée très tranquille en défense. Face à l’énorme supériorité de son équipe, il n’a jamais été inquiété même lors des rares incursions adverses. Il aura toujours trouvé la solution pour mettre en échec les Bordelais comme sur ce hors-jeu de Menez (54e). Le Brésilien aura aussi été propre dans ses relances.

  • Thiago Silva (5,5) : que dire de lui ce soir puisqu’il n’a pas eu grand-chose à faire. Toujours très concentré, il a répondu présent dans son travail de couverture et dans certains duels aériens. Rarement mis à contribution, il a relancé le cuir proprement et a compensé les nombreuses montées de Kurzawa. Il a commis deux petites erreurs en fin de match en ne voyant pas le retour de Rolan (77e) et en relançant dans l’axe (85e).

  • Kurzawa (7) : de retour dans le onze de départ, l’international français a livré un match à son image. Très performant dans le contexte offensif, il en a fait voir de toutes les couleurs à ses vis-à-vis. Ses incursions côté gauche ont fait mal à Sabaly. Il crée le décalage pour le passeur Di Maria (3e), prend de vitesse l’arrière garde (21e), passe pour le buteur Cavani (30e) et tente même sa chance (35e). Parfois brouillon en défense comme ce ballon remis dans l’axe (10e), on l’a aussi un peu moins vu en deuxième période où il intervient tout de même devant Laborde (85e).

  • Thiago Motta (7) : vraiment inquiétant ces dernières semaines avec notamment une entrée catastrophique à Toulouse, le milieu de terrain a retrouvé des couleurs ce soir. Aligné devant la défense, il s’est régalé dans son rôle de plaque tournante du collectif avec notamment un record battu, celui de ballons touchés en un match de Ligue 1 (163). Sa qualité technique a permis à son équipe d’enchaîner les séquences de jeu très intéressantes et de mettre du rythme. Très calme durant le match, il n’a pas commis de faute grossière. C’est aussi à souligner.

  • Verratti (7) : sur cette rencontre, on a retrouvé le Verratti de la saison passée. Il a touché à peu près tous les ballons de transition entre la défense et l’attaque. Il a réussi à trouver ses coéquipiers offensifs par des gestes de classe, des passes millimétrées dans les intervalles, offrant beaucoup de rythme. Il effectue aussi un gros travail de harcèlement au milieu et devant puisqu’il est allé presser à plusieurs reprises les défenseurs adverses. Même en défense, il a enrayé les actions adverses comme cette belle intervention sur Menez (63e). Remplacé par Rabiot (73e).

  • Matuidi (6,5) : il aura offert un sacré volume de jeu ce soir. De suite, on l’a senti à son aise à un poste qu’il retrouve peu à peu. Jamais avare d’efforts, il a multiplié les courses vers l’avant pour tenter d’apporter le surnombre et des décalages. Il a aussi couvert les montées de Kurzawa sur l’aile gauche et techniquement, il n’a pas été maladroit, ce qui a contribué à l’énorme rythme, notamment en première période, de son équipe.

  • Lucas (6) : à l’image de son équipe, le Brésilien a connu deux périodes assez différentes. Irrésistible en première mi-temps, il a mis Contento dans tous ses états sur son côté en effectuant des rushes balle au pied dont il a le secret. Il ne lui a pas manqué grand-chose pour que cela se transforme en statistique. En seconde période, en revanche, il a un peu disparu et a souvent mal joué les coups en tentant des dribbles improbables et souvent ratés (48e, 60e). Remplacé par Ben Arfa (79e) qui est entré sous les ovations du public. Il a tenté quelques dribbles sans grande réussite.

  • Cavani (7,5) : voir ci-dessus.

  • Di Maria (6) : égal à lui-même depuis le début de saison, l’Argentin a tout de même affiché un léger mieux aujourd’hui. Passeur décisif pour Cavani (3e), il a globalement montré de belles choses en offrant quelques actions qui ont mis son équipe sur de bons rails comme ce ballon pour Kurzawa (35e), les quelques centres pour Cavani ou alors ce magnifique but, malheureusement refusé pour hors-jeu (72e). Mais son jeu risqué lui a fait commettre quelques erreurs et il y a même parfois eu des incompréhensions avec ses coéquipiers. On n’a pas encore retrouvé le Di Maria de la saison dernière mais ça en prend le chemin. Remplacé par Ikoné (88e).

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Bordeaux :

  • Carrasso (5) : impuissant sur les buts de Cavani (3e, 30e), il se troue sur ce centre de Lucas (11e). Il se rattrape néanmoins en intervenant bien sur la volée de Meunier (17e), en repoussant la tentative de Kurzawa (35e) et celle de Cavani (66e). Sans faire un grand match, il a tout de même évité une défaite plus lourde aux siens.

  • Sabaly (4) : les deux buts viennent de son côté. Pour autant, sur le premier, il est au marquage d’un joueur parisien. Plus critiquable sur le second, il a, en revanche, effectué plusieurs interventions salvatrices, lorsqu’il enlève ce ballon de la tête sur ce centre de Lucas (12e), ou quand il sauve in extremis sur ce centre de Cavani (32e).

  • Lewczuk (4) : il est au marquage de Cavani sur l’ouverture du score de l’Uruguayen (3e). Plus vigilant et appliqué par la suite, sur cette intervention de la tête devant Matuidi (27e) ou lorsqu’il coupe une passe de Cavani vers Di Maria (81e).

  • Pallois (2,5) : lui aussi est dépassé sur le premier but parisien. Pire, il est proche de tromper son propre gardien sur ce déboulé de Lucas (14e) ou d’offrir un but à Matuidi sur cette remise de la tête manquée (50e). Ses statistiques favorables de duels remportés (5 sur 5) pourront difficilement sauver son match. Averti pour un tacle en retard sur Meunier (87e).

  • Contento (2,5) : il laisse trop d’espace sur son côté, comme sur ce débordement de Meunier (6e). C’est aussi lui qui perd un ballon chaud aux abords de sa surface, proche d’offrir le but du 3-0 à Cavani (66e). Offensivement, il a trop peu apporté, hormis sur ce centre (9e).

  • Toulalan (3) : l’ancien Lyonnais et Monégasque a pris l’eau au milieu de terrain. Souvent battu dans les duels (seulement 2 remportés sur 9), il a aussi raté beaucoup de passes.

  • Plasil (3) : complètement dépassé par le trio de l’entrejeu parisien. Battu dans tous ses duels, il a perdu beaucoup de ballons et n’a pu faire bénéficier de sa touche technique à son équipe. Signe fort, il est remplacé par Adam Ounas (56e) censé amener de la vitesse à l’attaque girondine et qui se signale par une frappe au-dessus des buts parisiens (67e), et surtout par un centre tout près de déboucher sur un but (85e).

  • Sertic (3) : bien moins fringant que lorsqu’il était aligné en défense centrale. Étouffé par le milieu du PSG, il n’a tout simplement pas existé dans l’entrejeu. Il a lui aussi été battu dans ses duels.

  • Ménez (3,5) : trop peu de ballons touchés par l’ancien Parisien. Juste dans ce qu’il a fait, il n’a cependant pas pu amener la folie que l’on attendait dans le jeu de son équipe. Hors-jeu (53e), il ne pourra même pas marquer pour son retour au Parc des Princes. Il n’a d’ailleurs tiré qu’une seule fois au but (non cadré). Un rendez-vous manqué face à son club de cœur. Remplacé à la 82e minute par Laborde, qui, contré par Kurzawa, ne peut réduire l’écart sur un centre d’Ounas (85e).

  • Rolan (4) : il est souvent redescendu très bas chercher les ballons et a beaucoup, couru dans le vide. D’ailleurs, il ne s’est pratiquement pas montré dangereux sur le plan offensif, comme en témoigne cette statistique: zéro frappe au but. C’est tout de même lui qui se crée la seule grosse occasion de son équipe en première période, sur ce centre-tir repoussé du pied droit par Aréola (41e).

  • Malcom (4) : l’un des seuls à surnager. Son activité est intéressante où il parvient à quelques reprises à amener un peu de danger dans la surface parisienne. Il tente même une frappe de loin qui passe largement au-dessus. Remplacé par Thomas Touré (74e).

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