La presse belge se lâche sur Domenico Tedesco !

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Domenico Tedesco, lors de la rencontre face à l'Ukraine @Maxppp

Eliminée dès les 8es de finale, la Belgique n’a pas livré un grand match face à la France. Mais c’est bien son parcours en poule qui laisse des regrets à la presse belge, qui en profite pour dézinguer Domenico Tedesco.

Vous avez trouvé la France laborieuse contre la Belgique ? Alors, imaginez les supporters belges ! Ils ont peut-être vibré en voyant la composition d’équipe ultra-offensive alignée par Domenico Tedesco, mais ils ont vite déchanté, lorsqu’ils ont vu le bloc bas se mettre en place, Lukaku et Openda attendre de longs ballons, et Doky jouer à 70 mètres du but adverse. Le coup de bluff de la composition de départ n’a pas vraiment fonctionné, et les Belges n’ont quasiment rien fait, si ce n’est une frappe de De Bruyne en deuxième période, une autre de Lukaku, toutes deux sorties par Mike Maignan.

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La Belgique a donc quitté l’Euro 2024 avec un bilan de 2 défaites, 1 nul et 1 victoire. Et forcément, au plat pays, cela fait jaser. « Les Diables Rouges rentrent chez eux sans grand éclat. Tenir quatre-vingt-cinq minutes contre les Français, c’est bien, mais après une phase de groupe médiocre, ce Championnat d’Europe n’a pas répondu aux attentes des Belges », écrit Het Nieuwsblad. « Comme d’habitude », s’est lamenté de son côté La Dernière Heure, après avoir encore été éliminé par la France. Mais alors qu’on imaginait des critiques assez virulentes sur la prestation face aux Bleus, c’est bien la phase de poules qui n’est pas digérée. Avec une défaite d’entrée face à la Slovaquie et un triste nul contre l’Ukraine qui lui a valu la deuxième place du groupe, les Diables Rouges se sont condamnés à une issue incertaine.

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« La cause de ce maigre Euro ne doit pas être recherchée dans ce match contre la France", continuent nos confrères néerlandophones, "trop de choses ont mal tourné avant. La défaite contre la Slovaquie, le nul raté contre l’Ukraine. La victoire du groupe était à portée de main, mais les Diables et leur entraîneur Domenico Tedesco n’ont pas eu la confiance nécessaire pour la saisir. Nous ne parlons pas des dernières minutes contre l’Ukraine, mais de la manière dont ce match a été géré », râle ainsi le Het Niewsblad, qui n’a pas digéré ce 0-0 qui a envoyé la Belgique à la 2e place du groupe, et qui lui a donc offert la France en 8e de finale. Même son de cloche du côté du Laatste Nieuws. « L’objectif minimum était d’atteindre les quarts de finale. La Belgique ne peut s’en prendre qu’à elle-même de devoir rentrer un tour plus tôt. Elle aurait dû remporter le groupe le plus facile au lieu de se contenter d’un 4 sur 9 et d’une deuxième place ».

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Tedesco prend cher

Et le coupable de cette sortie prématurée est clairement désignée dans la presse belge. Le sélectionneur Domenico Tedesco est pointé du doigt, pour ses errances tactiques, et même pour sa personnalité. « Les options tactiques de Domenico Tedesco ont trop peu apporté et le duo Lukaku-De Bruyne était en sous-régime durant tout le tournoi », écrit ainsi Le Soir. « Le premier Euro sous l’ère Tedesco n’aura en rien été un acte fondateur pour la nouvelle génération des Diables. Si tout n’est évidemment pas à jeter lorsqu’une équipe est éliminée par la France, la Belgique sort tout de même de la compétition avec un sentiment d’amertume qu’elle peut difficilement masquer ».

Het Niewsblad a été aussi sévère. « Le sélectionneur national a raté son tournoi. Un manque d’expérience, pas la bonne vision du football pour ce groupe qui regorge de talents offensifs. Tedesco est un entraîneur prudent. Il manque de courage ». Mais moins que De Morgen, qui a clairement allumé le sélectionneur. « Roberto Martínez a été de plus en plus critiqué à la fin de son mandat pour avoir communiqué de manière trop floue, mais Domenico Tedesco a fait de même. Des interviews vides. Un charisme arrogant. Et pourtant, pas assez de couilles. Il n’y a qu’une lettre de différence entre "courage" (lef en néerlandais, NdlR) et "lâcheté" (laf, en néerlandais, NdlR) et quand cela a vraiment compté, dans un grand tournoi, il n’y a eu que peu de signes du football offensif ». La Fédération belge va donc devoir trancher. Nommé le 8 février 2023, Tedesco est sous contrat jusqu’au 31 juillet 2026.

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