Équipe de France : Deschamps justifie les choix Ben Arfa, Gignac et Coman

À sept mois de l'Euro, l'équipe de France poursuit sa préparation. Les Bleus affronteront ainsi l'Allemagne (13 novembre) et l'Angleterre (17 novembre) pour se jauger. Pour l'occasion, Didier Deschamps, privé de Karim Benzema forfait et Mathieu Valbuena laissé au repos, a décidé de rappeler deux anciens de la maison, Hatem Ben Arfa (OGC Nice) et André-Pierre Gignac (Tigres). Deux retours qu'il a justifiés en conférence de presse, au siège de la FFF. «Hatem, je ne l'ai pas vu plus ces derniers temps, même si j'ai été voir un match à Nice, je le suis, on le suit, comme beaucoup d'autres joueurs. Il a fait un très très bon début de championnat, même si ses derniers matches un peu moins bien, à l'image de Nice. Mais il a fait trois bons mois de compétition. Je pense que c'est bien de le faire revenir dans le groupe France par rapport à ce qu'il est capable de faire. Je le connais bien, j'ai opportunité de discuter avec lui. Avec sa qualité et sa faculté à pouvoir faire des différences, il a marqué de très très jolis buts. C'est un joueur de qualité, que j'avais envie de revoir en équipe de France», a-t-il expliqué.

Le sélectionneur national s'est ensuite penché sur le cas Gignac, exilé au Mexique depuis cet été, où il a déjà inscrit 11 buts toutes compétitions confondues. «André-Pierre continue à marquer des buts, il garde la forme athlétique qui était la sienne à Marseille. Il fait toujours partie de ce groupe élargi. J'ai pris la décision de le prendre par rapport à la blessure de Karim. À lui de profiter de ces deux sélections et du temps de jeu qu'il aura», a-t-il lancé. Autre surprise de cette liste des 23, la présence de Kingsley Coman. Le jeune attaquant de 19 ans, habitué des Espoirs, a été promu par DD après son excellent début de saison avec les Bavarois. «Kingsley est un jeune joueur qui a vraiment un très très gros potentiel. Il était à la Juventus Turin puis il est parti au Bayern Munich. Malgré toute la concurrence, il joue et il est bon. Il peut jouer à plusieurs postes, des deux côtés. Il a des qualités de percussion. C'est un joueur intéressant, j'avais envie de le voir avant la décision ultime», a-t-il indiqué au sujet de l'ancien pensionnaire du Paris SG.

Des nouveautés ponctuelles au vu des circonstances particulières mais qui peuvent durer à en croire les mots du champion du monde 1998 en fonction des évènements. «Je ne sais pas ce qu'il peut arriver en mai. Certains sont là souvent, d'autres plus ponctuellement. Pour qu'il y en ait un qui arrive, il faut qu'il y en ait qui sorte. J'ai des choix à faire, tant mieux. Tout le monde a sa carte à jouer. Je ne fais pas ça pour faire de la nouveauté. Tout ce qui peut aider l'équipe de France est bon à prendre. (...) Quand un joueur peut apporter quelque chose, je le sélectionne. (...) Je fais ce que je pense être bien. En septembre, je l'ai fait avec Anthony Martial. Après le joueur me donne tort ou raison. C'est à moi de choisir le moment. Je n'ai pas de deadline. Je reste ouvert jusqu'à la liste définitive, en mai. Je ne suis pas là spécialement pour appeler des nouveaux. Mais si j'ai des absents, pour diverses raisons, je le peux. Il y a plusieurs joueurs dans les présélections, on les suit, même ceux qui ne sont pas appelés. À moi d'analyser, de faire des choix», a-t-il conclu. À bons entendeurs...