OM-PSG : Christophe Galtier a trouvé sa formule
De retour à un schéma tactique en 3-5-2, Christophe Galtier peut se satisfaire de ce qu’il a vu de son PSG contre l’OM (3-0). De bon augure avant le retour contre le Bayern Munich, en C1, même si le cas de Neymar va forcément faire jaser.
Le match de l’espoir pour relancer la saison du Paris Saint-Germain. Dimanche, à Marseille, le club de la capitale a terrassé l’Olympique de Marseille (3-0) pour le choc du week-end en Ligue 1, dans un Orange Vélodrome qui a connu une soirée bien moins euphorique qu’il y a 3 semaines, en Coupe de France. Contrairement à la dernière sortie parisienne sur la Canebière, les joueurs de Christophe Galtier ont affiché un visage bien plus conquérant, notamment grâce au système tactique déployé par le coach parisien.
Disposés en 3-5-2, avec une défense et un milieu à 3, entourés par deux pistons au service de Kylian Mbappé et Lionel Messi, les Rouge et Bleu ont été très solides, bien organisés et tueurs en transition. Même si la défense centrale a rapidement dû se passer des services de Presnel Kimpembe, victime d’une rupture du tendon d’Achille, Danilo Pereira est venu s’incruster à merveille derrière, confirmant qu’il est bien plus qu’une alternative à ce poste. Bien en place, les défenseurs franciliens ont très peu subi à Marseille.
Une défense à trois, un système et une animation convaincants
Sur les côtés, Nuno Mendes a été très bon et a confirmé qu’il se régalait dans ce rôle, qui lui permet d’encore mieux s’exprimer offensivement. Nordi Mukiele a livré une prestation moins impressionnante, mais ce système permettra à Achraf Hakimi de mieux exploiter ses qualités de vitesse quand il reviendra de blessure. Mais ce n’est pas tout car au milieu du terrain, les Franciliens ont aussi très bien fait le job. Techniquement parlant, Marco Verratti, mais aussi Fabian Ruiz et Vitinha ont surnagé dans cette partie. Le Portugais a probablement livré son meilleur match, lui qui connaissait une sacrée baisse de régime ces dernières semaines, tandis que l’Espagnol a lui aussi performé et prouvé qu’il avait le niveau pour s’imposer dans cette équipe.
« On a fait un vrai bon match. J’étais repassé à une organisation sur laquelle on avait bien travaillé les premiers mois et aussi sur l’analyse de la Coupe de France, a analysé Christophe Galtier en conférence de presse. La présence de Kylian est importante pour la profondeur, comme la présence de mes pistons pour embêter les Marseillais. Les milieux ont été bons, ils ont su utiliser le ballon de la belle manière, presser quand il fallait. C’est une victoire importante et aussi par la manière, elle doit redonner du baume au cœur à l’équipe et aux supporters. […] La victoire est importante, mais la manière dont on a joué est aussi importante que la victoire. »
L’absence de Neymar, un mal pour un bien ?
« Relancé sur le choix du système à adopter, Galtier en a dit plus. Ça dépend des joueurs à dispositions. On voulait repasser à trois avec la présence de Presnel, qui s’est blessé rapidement et gravement. C’était important d’avoir un gaucher. Danilo a été bon, même si j’ai mis Marquinhos à gauche. Il faut avoir des pistons, il y avait le retour de Nordi, la présence de Nuno Mendes, qui est un piston intense. C’est un système sur lequel on avait construit l’effectif. Les absences ont fait qu’il a failli passer à autre chose. » Mais au sortir de cette victoire éclatante à Marseille, une question se pose forcément : le PSG est-il meilleur sans Neymar, victime d’une entorse de la cheville et absent plusieurs semaines ?
La relation Mbappé-Messi est en tout cas au rendez-vous (les deux hommes ont échangé 9 passes décisives cette saison en L1, personne ne fait mieux), et chaque élément à son poste a parfaitement répondu présent. « L’absence de Ney nous a fait densifier le milieu, a expliqué Galtier. Il est intéressant ce système, mais il faut des milieux qui se projettent. Ruiz et Vitinha se sont bien projetés. Est-ce qu’on va rester dans ce système ? Mais quand vous venez de gagner trois zéro à Marseille, on ne va pas inventer quelque chose. » Après cette partie convaincante et pleine de motifs d’espoir, le club de la capitale croit forcément un peu plus en ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Avec ce système, il y a en tout cas de solides arguments à faire valoir en terres allemandes.
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