Ligue 1

France, RC Lens : la belle montée en puissance d’Andy Diouf

Pour sa deuxième saison au RC Lens, Andy Diouf confirme son immense potentiel. S’il a encore quelques défauts à corriger, le milieu de terrain international espoir est aujourd’hui dans une excellente dynamique et continue son apprentissage du très haut niveau. De quoi voir l’avenir en rose pour un joueur dont le profil séduit au delà des frontières de la Ligue 1.

Par Sebastien Denis
4 min.
Andy Diouf avec l'équipe de France Espoirs @Maxppp

Arrivé à l’été 2023 pour remplacer Seko Fofana parti tenter sa chance en Arabie saoudite, Andy Diouf, qui débarquait en Artois en provenance du FC Bâle et avec l’étiquette de meilleur jeune joueur de la Ligue Europa Conférence, a connu une première saison d’adaptation à Lens. Une saison durant laquelle il a pu découvrir la Ligue des Champions et l’exigence de la Ligue 1, lui qui n’avait fait que 5 petites apparitions avec le Stade Rennais avant de filer en Suisse. Lors de ce premier acte à Lens, le natif de Neuilly-sur-Seine a d’abord alterné le bon et le moyen, avant de se mettre en évidence dans certains secteurs du jeu. Il était par exemple le U23 cumulant le plus de courses progressives (en gros, la capacité à gagner des mètres vers le but balle au pied, ndlr) en Europe, devant Florian Wirtz, Jamal Musiala ou Désiré Doué. Un profil de casseur de ligne toujours utile dans une équipe, et qu’il a su utiliser à bon escient encore cette saison. 3e joueur du RC Lens le plus utilisé par Will Still derrière Adrien Thomasson et Facundo Medina, Diouf a disputé l’intégralité des matches de la formation lensoise en Ligue 1 (20 titularisations sur 26 matches).

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Précieux au milieu de terrain quelque soit son poste (milieu défensif, milieu relayeur voire même milieu offensif), Andy Diouf montre du caractère dans l’impact, les duels et dans les interceptions où ses statistiques ont encore explosé cette saison. Les Jeux Olympiques disputés cet été à Paris avec l’Equipe de France ont donné un nouvel élan au joueur de 21 ans comme il l’expliquait d’ailleurs récemment. « Il y avait la découverte de pas mal de choses, la Ligue des champions aussi… Il fallait digérer. J’ai fait un point sur moi, je me suis dit : “Là, on repart à zéro.”, avec un nouveau staff mais des partenaires qui avaient peu changé, ça aide aussi. Sur cette deuxième saison, je voulais vraiment avoir une progression, accumuler du temps de jeu, enchaîner. C’est plus facile pour prendre des repères. Tu crées des connexions avec tes partenaires, tu prends confiance, j’avais besoin de ça. Je suis aussi arrivé directement après les JO, j’étais déjà dans le rythme, et porté par un élan, frais. Ça a conditionné mon début de saison. » Bien dans ses crampons, l’ancien Rennais a encore quelques domaines où il doit progresser notamment dans la finition et dans le dernier geste (2 buts en 59 matches toutes compétitions confondues).

Un profil complet qui ne laisse pas indifférent

Cette course folle de 80 mètres en février face à Nice où Diouf, faisant parler ses qualités de percussion et d’accélération, avait failli inscrire le but de l’année en L1, en est le parfait exemple. Will Still, son coach, ne tarit pas d’éloges sur son milieu de terrain mais reste très exigeant avec lui comme il l’expliquait d’ailleurs en janvier dernier en conférence de presse. « Je lui ai dit, je vais l’emmerder jusqu’au bout parce qu’il a un potentiel qui est fou. Maintenant, il doit être exigeant et dur envers lui-même aussi. C’est bien d’avoir fait ces six premiers mois, mais maintenant, il faut passer à un autre palier. Et ce palier, c’est d’être un joueur déterminant et plus important que ce qu’il a été sur les six premiers mois. Il était à l’écoute, il était ouvert à ça. Je pense qu’il a faim de vouloir apprendre et de vouloir progresser. Et s’il arrive à passer ce cap, d’être décisif, d’être important et de corriger les petits défauts qu’il a, ce sera un très, très bon joueur. Il l’est déjà, mais il va être à un niveau très, très bon pour la suite de sa carrière. Il va arriver sur ses 22 ans, 23 ans. Et on sait que c’est l’âge idéal pour vraiment pousser et s’établir comme un joueur, mais aussi affirmer une personnalité. Il a toutes les capacités pour le faire. Il a le volume physique, les capacités athlétiques, la personnalité et l’intelligence qui vont avec »

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Intéressant à Lens, il fait aujourd’hui partie des cadres de l’Equipe de France Espoirs de Gérald Baticle. Titularisé face à l’Allemagne en novembre dernier (2-2), Diouf ne l’a en revanche pas été face à l’Angleterre (5-3), mais a disputé une dizaine de minutes face aux champions d’Europe en titre avant sans doute d’être titularisé face à la Slovaquie ce lundi. De quoi asseoir encore un peu plus des statistiques déjà étoffées aujourd’hui, qui font de lui l’un des meilleurs U23 de Ligue 1 dans bon nombre de statistiques. Pour y parvenir, il faudra réaliser une belle fin de saison avec l’actuel 8e de Ligue 1 et pourquoi pas tenter de franchir un nouveau palier loin de Lens et de la France l’été prochain. Selon nos informations, Crystal Palace est très chaud sur lui depuis cet hiver et deux autres formations européennes lorgnent le numéro 18 lensois qui n’a, rappelons-le, que 21 ans.

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