Coupe du Monde 2022 : que vaut vraiment la Pologne ?
Prochain adversaire des Bleus en huitièmes de finale de la Coupe du Monde, la Pologne a montré différents visages lors de ses trois premiers matches de poule. Voici ce à quoi il faut s'attendre pour l'équipe de France.
Malgré sa défaite contre l'Argentine (0-2), la Pologne a validé son ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde 2022. Ils affronteront ainsi ce dimanche (16h) les Bleus de Didier Deschamps lors de ce tour. Mais que vaut vraiment cette Pologne ? Elle a montré plusieurs visages au cours de ses trois premiers matches.
Tout d'abord contre le Mexique, les Aigles Blancs n'ont pas proposé grand-chose, le but étant clairement de ramener un résultat nul pour rester en vie. Ainsi, ils obtinrent même un penalty par Lewandowski. Un petit miracle tant la prestation offensive était inexistante. Penalty manqué par l'attaquant du FC Barcelone.
Deux animations très différentes
Lors du second match, face à l'Arabie Saoudite, changement de système. Place au 4-4-2 pour amener un peu plus de danger. Après une première période où ils ont ouvert le score par Piotr Zielinski contre le cours du jeu et où Wojciech Szczesny a arrêté un penalty, ils se sont un peu libérés. Milik heurtant la barre transversale et Lewandowski ouvrant son compteur en Coupe du Monde (2-0).
Premiers du groupe avant d'affronter l'Argentine, les Polonais se sont présentés en 4-4-1-1, la deuxième ligne de quatre étant quasiment collée à la première. Ils ont souffert, mais l'Argentine s'est montrée patiente et a fini par faire sauter le verrou en début de seconde période (2-0). À la faveur de la différence de buts, Lewandowski et ses copains se sont donc qualifiés.
Une défense qui tient le choc
Mais reste à savoir comment ils vont agir contre les Bleus. Ils ne se présenteront probablement pas en 4-4-2, ni en 3-5-2 qui leur a permis de se qualifier pour la compétition, mais probablement comme contre l'Albiceleste, essayant de réduire les espaces entre les lignes et afficher deux lignes compactes devant leur portier.
Dans les buts, ils ont probablement le meilleur gardien de la compétition et la défense, qui évolue très bas, est mi-expérimentée (Glik, 34 ans), mi-prometteuse (Kiwior, 22 ans), mais qui concède beaucoup de tirs (50 en trois matches). Matty Cash, sur le côté droit, abat un gros travail, mais un doute subsiste sur la présence à gauche de Bereszynski, touché depuis le début de la compétition et sorti en cours de match contre Angel Di Maria et ses partenaires.
La Pologne vise les tirs au but
Le milieu de terrain devrait souffrir puisque la Pologne possède des joueurs qu'on pourrait qualifier de laborieux comme Kychowiak ou Bielik, qui a souffert contre l'entrejeu argentin. Piotr Zielinski reste un atout maître dans la construction, mais sans ballon, compliqué d'alimenter Swiderski, le numéro 10 ou Robert Lewandowski. La possession de balle de l'équipe est d'ailleurs en moyenne de 33% lors du début de cette compétition et l'attaque a marqué que deux buts avec dix-neuf tirs tentés dont seulement cinq cadrés.
Il faudra donc aux Bleus d'être patient, comme l'Argentine, et de bien savoir varier les options de jeu. Il faudra voir aussi comment les flancs défensifs répondent à la puissance et à la finesse technique de Mbappé et Dembélé. Les frappes lointaines deviendront aussi une arme, on pense notamment aux milieux de terrain (Rabiot, Griezmann ou Tchouameni). Mais avec un socle défensif ultra-serré, les joueurs de Czeslaw Michniewicz défendront chèrement leur peau et essayeront d'aller jusqu'aux tirs au but, domaine dans lequel excelle Wojciech Szczesny. Les Tricolores sont prévenus.
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