Ligue des Champions

PSG - AC Milan : les notes du match

Après un début de match délicat, le PSG a su se montrer réaliste grâce à Mbappé, Kolo Muani et Lee pour s’imposer finalement largement contre l’AC Milan (3-0). Auteur de deux passes décisives, Warren Zaïre-Emery a surtout crevé l’écran. Grâce à sa prestation, le club de la capitale reprend la première place de la poule F.

Par La Rédaction FM
14 min.
Warren Zaïre-Emery ici face à l'AC Milan @Maxppp

Le Paris Saint-Germain jouait gros ce soir, à l’occasion de la réception de l’AC Milan pour le compte de la troisième journée de la Ligue des Champions. Leaders de leur groupe après leur victoire sur le Borussia Dortmund (2-0), les Parisiens avaient ensuite été terrassés à Newcastle (1-4). Relégués à la deuxième place du classement, les hommes de Luis Enrique ne devaient donc pas se rater lors du premier match de leur double confrontation avec les Rossoneri. À cette occasion, Luis Enrique n’a pas reconduit le onze qui avait défié les Magpies puisque Vitinha accompagnait Warren Zaïre-Emery et Manuel Ugarte dans l’entrejeu avec la possibilité de monter d’un cran pour aider les attaquants franciliens. Ça, c’était sur le papier. Dans les faits, on a encore vu l’entrejeu francilien à la peine. Pourtant, le PSG était présent dès le début de match en faisant le siège du camp milanais. Dominés dans l’impact, les Rossoneri peinaient à ressortir et deux de leurs joueurs (Thiaw et Krunic) étaient avertis dès la sixième minute.

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Et puis, au fil des minutes, Milan a repris du poil de la bête en profitant d’un Vitinha excentré côté gauche pour venir jouer le surnombre au milieu. Davantage mis sous pression, le PSG a alors déjoué durant de nombreuses minutes. Beaucoup de pertes de balle, un déchet technique important, des passes approximatives, des relances ratées, un Mbappé presque invisible et un duo Dembélé-Kolo Muani encore en difficulté : Paris tanguait. À la 28e minute, les Rouge et Bleu ont même fortement tremblé sur une frappe enroulée de Rafael Leão. Mais Paris sait qu’il peut faire la différence sur un coup de génie de son numéro 7. Et c’est ce qu’il s’est passé à la 32e minute. Après un énorme travail de Warren Zaïre-Emery pour servir le Bondynois, Mbappé s’en est allé crucifier Tomori et Maignan (1-0, 32e). À la mi-temps, le PSG était devant, mais le score restait quand même très flatteur, même si l’AC Milan n’a toujours pas marqué en Ligue des Champions depuis 225 minutes.

Zaire-Emery et les autres

Nul ne sait si Luis Enrique a passé une soufflante ou non à ses joueurs, mais toujours est-il qu’au retour des vestiaires, Paris a remis les pendules à l’heure. Sur un contre initié par Vitinha, Ousmane Dembélé pensait inscrire son premier but sous les couleurs parisiennes. Malheureusement pour l’ex-Blaugrana, la VAR en a décidé autrement à cause d’une grosse faute d’Ugarte (48e). Ce n’était que partie remise. Cinq minutes plus tard, on retrouvait Dembélé et cette fois, sa frappe repoussée par Mike Maignan trouvait Randal Kolo Muani pour le but du break (2-0, 53e). KO et moins pressant, Milan accusait le coup. Sans un Maignan inspiré, Mbappé aurait même pu sceller le sort du match après un énorme travail de WZE (58e). Passeur décisif record, le titi parisien de 17 ans a rendu l’une de ses meilleures copies avec les Rouge et Bleu.

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Dominés, les Lombards ont toutefois rappelé au champion de France en titre qu’il ne fallait jamais s’endormir sur ses lauriers en Ligue des Champions. Rafael Leão (78e, 84e) et Olivier Giroud (81e) ont fait parcourir un dernier frisson dans les travées du Parc et si le Portugais n’avait pas multiplié les mauvais choix, la fin de match aurait été toute autre. Heureusement pour le PSG, il n’en sera rien. Si Mbappé aurait bien aimé inscrire un doublé, Maignan ne lui a fait aucun cadeau (82e). En revanche, quoi de plus mérité que de voir la rencontre se conclure sur un nouvel exploit de Zaïre-Emery, passeur décisif pour Kang-in Lee (89e). 3-0, Paris a assuré l’essentiel. Après la claque reçue à Newcastle, cette victoire permet aux Franciliens d’effacer le faux pas de St James’ Park. Mieux, les Rouge et Bleu ont repris la tête de leur groupe.

L’homme du match : Zaïre-Emery (8) : un début de match un peu délicat où il aura été un peu secoué mais le Titi Parisien s’est très rapidement mis au diapason de la Ligue des Champions. Sur l’heure de jeu restante, c’est lui qui a impulsé les mouvements vers l’avant de son équipe comme sur cette récupération haute gâchée par Dembélé. Sa remontée de balle en résistant à Reijnders est à l’origine de l’ouverture du score de Mbappé (32e). En prenant le meilleur sur Théo Hernandez, il est à nouveau au départ de l’action pour l’échec, cette fois, de Mbappé devant Maignan. Il s’offre finalement une seconde passe décisive grâce à la feinte de Ramos et le tir de Lee (89e). Sa maturité est toujours aussi étonnante. D’ailleurs, Luis Enrique a décidé de le maintenir sur la pelouse tout le match. Pas un hasard…

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PSG :

- Donnarumma (6) : plutôt heureux dans son jeu au pied malgré le pressing adverse, l’Italien n’a pas tremblé à l’heure de retrouver son ancien club avec qui ça c’est mal terminé. Il n’a finalement pas eu grand chose à faire de la soirée, si ce n’est être présent dans le jeu aérien et surveiller les rares tentatives milanaises qui ne l’ont jamais mis en danger. Il pourrait mieux communiquer avec sa défense. Il a semblé en contrôle malgré tout.

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- Hakimi (4) : sa première demi-heure est très difficile. Souvent mis sous pression, coupable de nombres pertes de balle, dont l’une a abouti à une grosse faute devant la surface et un avertissement (16e), le Marocain a terriblement souffert. Heureusement que Leão n’a pas trouvé la mire (26e). Il se rattrape un peu mieux par la suite, plus costaud dans les duels et variant ses courses vers l’avant. Il a tout de même connu une fin de partie plus délicate où Leão l’a régulièrement dominé dans les duels et à la course (78e). Remplacé par Mukiele (90e+3).

- Marquinhos (6,5) : pas vraiment à son aise ces derniers temps, le capitaine parisien a haussé le ton ce soir. Hormis un mauvais contrôle sans conséquence en début de rencontre, il a su éteindre les incendies dans sa surface à l’image de ses interventions sur Pulisic (11e) et Leão (40e). Le placement du Brésilien a également permis de couper quelques trajectoires de balle. Il a parfois subi les duels avec Giroud mais sans que cela n’occasionne de problème. Son jeu aérien a globalement donné de l’air à son équipe. Il n’a pas hésité à pousser la voix aussi.

- Skriniar (6) : comme l’ensemble de ses partenaires, il a eu du mal au début, mais sans réaliser de faute majeure. Il a même plutôt bien contrôlé Giroud et les attaquants milanais en remportant la plupart de ses duels. Impérial dans le domaine aérien, le Slovaque a également dégagé quelques ballons chauds dans sa surface, même si ses relances ont parfois attiré dans les pieds des adverses. Une communication parfois hésitante avec Donnarumma.

- L. Hernandez (6) : l’international français a rendu une copie assez propre, à l’image de son début de saison. Jamais spectaculaire et pas toujours académique, il a toutefois été efficace et a rarement été pris à défaut par Pulisic. Son apport offensif a été moindre qu’à l’accoutumée et il a perdu quelques duels sans que cela ne soit préjudiciable. Il a un peu plus été mis en difficultés sur le dernier quart d’heure, obligeant Zaïre-Emery à venir l’épauler.

- Ugarte (6,5) : l’Uruguayen aussi a eu du déchet durant la première période mais il s’est avéré toujours aussi précieux. Débordant d’activité, à défaut d’être toujours efficace dans ses interventions comme avec cette faute qui annule le but de Dembélé (48e), l’ancien du Sporting a donné le ton en provocant le jaune de Krunic d’entrée (2e). Sa tête sur le coup-franc de Leão a fait du bien (16e). Il a parfois manqué de constance ce soir mais ses projections et ses sorties vers le porteur de balle ont fait du bien. Remplacé par Fabian Ruiz (71e).

- Zaïre-Emery (8) : voir ci-dessus.

- Vitinha (6) : comme l’ensemble de ses partenaires au milieu, les premières minutes ont été difficiles. Un ballon perdu pour démarrer et quelques duels perdus qui ont mis les siens dans le dur mais la suite fut bien plus positive. Un peu timide face au pressing milanais, le Portugais a préféré contrôler avant de prendre plus de risque. Cette montée en puissance s’est ressentie puisqu’il est à l’origine d’opportunités comme pour Mbappé (38e), Dembélé sur son but refusé (48e) et à nouveau Mbappé en fin de partie où Maignan s’est interposé avec brio (82e).

- Dembélé (4,5) : encore un match poussif de la part de l’international français. Toujours aussi irrégulier dans ses prises de décisions et surtout sa qualité technique, il s’est longtemps heurté à la défense lombarde. On sent qu’il est capable de beaucoup mieux , à l’image de sa seconde période où il pense être buteur (48e) avant d’être décisive en voyant sa frappe être repoussée par Maignan dans les pieds de Kolo Muani (53e). Remplacé par Lee (71e) dont l’entrée s’est avérée décisive. En confiance avec le ballon, le Coréen a même profiter de la feinte de Ramos pour marquer et sceller le sort du match (89e).

- Kolo Muani (6,5) : sa prestation du soir est plutôt bonne à défaut d’être vraiment convaincante. Sa première accélération oblige Thiaw à jouer tout le match avec un avertissement (4e) et globalement, il est parvenu à bonifier ses ballons quand ses deux compères de l’attaque pêchaient et a provoqué quelques fautes. Il est aussi buteur en opportuniste après une frappe de Dembélé repoussée dans ses pieds par Maignan. L’attaquant pourrait être encore plus efficace mais il semble être sur la bonne voie. Remplacé par Ramos (82e) dont la feinte a permis à Lee de marquer.

- Mbappé (6,5) : un match à deux visages mais au final, c’est encore lui qui débloque la situation. Son début de rencontre n’est pourtant pas très satisfaisant. Il donne l’impression de jouer dans le mauvais sens et de vampiriser la tactique des siens. Seulement sa présence et ses coups de boutoir ont fini par mettre à mal la défense adverse, à l’image de Tomori et de Maignan sur l’ouverture du score (32e). Avec plus d’efficacité, il aurait pu finir la rencontre avec un triplé (58e, 82e). Il s’en contentera pour cette fois.

AC Milan :

- Maignan (3) : l’international français n’aura pas eu grand chose à faire avant la pause si ce n’est de bien capter une frappe signée Mbappé à la 22e, avant d’aller chercher le ballon au fond des filets 10 minutes plus tard (1-0, 32e) sur la nouvelle tentative du Parisien. Sur ses appuis, il n’a pas le temps de plonger et subit la foudre de KM7. Sa magnifique relance à la 51e sur Pulisic aurait pu devenir une passe décisive, en vain. Il réalise un arrêt réflexe sur Dembélé dans la foulée mais repousse le ballon vers Kolo Muani qui fait le break (2-0, 53e). Quelques sorties périlleuses. Il sauve Milan à la 83e sur une énième frappe de Mbappé et ne plonge toujours pas à la 90e sur le but de Kang-In Lee. Un match à oublier, clairement.

- Hernandez (3,5) : très libre sur son positionnement, Hernandez a été solide en défense pour venir contrer Dembélé à plusieurs reprises, pas très inspiré non plus. Il s’est projeté quelques fois mais a manqué de précision dans le dernier geste. Il n’a pas vraiment été inquiété par Dembélé sur son couloir avant la pause et donne son brassard à Calabria à la mi-temps. Hernandez perd un ballon dangereux à la 58e avant que Mbappé ne bute sur Maignan. Dembélé renaît en seconde période et force son compatriote à veiller. Il est trop timide dans son intervention sur le but du 3-0 de Kang-In Lee (90e).

- Tomori (4) : plutôt solide en début de rencontre et bien aidé par sa vitesse de pointe pour défendre la profondeur, l’ancien de Chelsea s’est fait manger par Mbappé sur le but de ce dernier (1-0, 32e). L’enchaînement du génie français a fait la différence, le Milanais aurait sûrement dû intervenir avant. Pas simple. Il ne peut rien faire sur le but de Kolo Muani (2-0, 53e). Il est averti à la 61e sur un bras trop haut sur ce même joueur. Tout devient plus dur par la suite, le PSG a pris l’ascendant. Kjaer le remplace à la 90e, juste après le but de Kang-In Lee (3-0).

- Thiaw (4,5) : 45 minutes plutôt honnêtes. Il forme un bon duo avec Hernandez à gauche pour gêner Dembélé et Kolo Muani mais est averti dès la 4e minute, battu sur un contrôle orienté de ce dernier. Gêné par son carton, Pioli le sort à la pause pour faire rentrer Calabria (4). Le capitaine rentre, le PSG double la mise dans la foulée (53e). Mbappé l’élimine trop facilement à la 58e avant que Maignan ne sauve les siens.

- Kalulu (4,5) : l’ouverture du score de Mbappé à la 32e vient ternir sa bonne 1ère mi-temps où il aura laissé très peu d’espaces à son adversaire du soir. Il n’a rien laissé au Bondynois en forçant l’attaquant à jouer vers l’arrière. Très attentif défensivement, il a totalement délaissé l’attaque avec un Pulisic esseulé, sans soutien. Il passe dans l’axe au retour des vestiaires après la sortie de Thiaw. La défense milanaise prend l’eau.

- Reijnders (4) : un bon début de rencontre avec une grande disponibilité et une capacité à calmer les siens. Grâce à sa technique, l’ancien de l’AZ Alkmaar a rassuré dans l’entrejeu. Il s’est permis quelques percussions, pas assez. Il a également gratté des ballons en pressant à la gorge Ugarte. Il s’est ensuite laissé endormir après l’ouverture du score de Mbappé. Il s’éteint complètement en 2ème mi-temps, à l’image de son équipe.

- Krunic (3) : trop peu. Préféré à Adli devant la défense, Krunic n’aura pas gagné des points ce soir. Pire, il en a perdu. Il a mis trop de temps à transmettre le ballon et a manqué de précision dans ses transmissions, au point de faire souffler Pulisic (35e). Un positionnement défensif correct, mais tout a été dur avec le ballon. Au retour des vestiaires, le Bosnien n’a plus mis un pied devant l’autre en subissant les vagues parisiennes. Adli le remplace à la 77e et se met en évidence pour fluidifier le jeu des Rossoneri, même s’il doit mieux faire sur le but du 3-0 de Kang-In Lee.

- Musah (4,5) : une grosse activité dans l’entrejeu pour celui qui a souvent dézoné sur le pré. Il a été utile pour mettre la pression aux milieux parisiens et tranchant dans ses tacles. Son impact offensif a été beaucoup trop léger pour mettre en danger la défense adverse, mais son abattage défensif est irréprochable ou presque. Il perd un duel important face à Ugarte mais le but parisien est refusé. Il a été dominé, comme ses coéquipiers au milieu, par Zaïre-Emery, plus tranchant. Meilleur que Krunic et Reijnders. Il sort à la 77e, remplacé par Pobega, inexistant.

- Leao (4,5) : sans être transcendant, le Portugais a été l’attaquant le plus dangereux en 1ère période. Il a déposé Hakimi à la 16e et manqué le cadre de peu à la 26e après avoir fixé la défense parisienne. Son petit numéro (roulette puis double-contact) avant la pause est à noter. Un match compliqué car l’AC Milan a eu du mal à se créer des situations. Il ne prend pas le dessus sur Marquinhos à la 74e alors qu’il y avait un coup à jouer, pareil à la 78e. Leao s’énerve et déchaîne sa haine sur l’arbitre après avoir fait le plus dur avec ses dribbles (86e), sans pour autant récolter un coup-franc. Le côté gauche avec Hernandez n’aura pas été aussi flamboyant que prévu.

- Giroud (3) : important pour faire remonter le bloc milanais, Giroud n’aura pas été gâté en opportunités. Généreux dans ses efforts, il a pu orienter les siens mais pas assez souvent. Il n’a pas véritablement pesé en 1ère mi-temps et sa remise ratée à la 43e aurait pu coûter chère pour son équipe. Il n’est pas servi par Pulisic à la 53e et ne touche que très peu de ballons face à la domination parisienne. Il tente un lobe audacieux à la 70e, sans danger. Sa tête est parfaitement captée par Donnarumma à la 81e. Pas grande chose à se mettre sous la dent.

- Pulisic (5,5) : une 1ère mi-temps pas inintéressante, il a mis à mal Hernandez sur son côté droit et aurait pu tromper Donnarumma dès la 13e minute. Mais il rate une grosse opportunité à la 51e en faisant le mauvais choix suite à une ouverture de Maignan en voulant servir Giroud au lieu de tirer. Il cadre, enfin, à la 63e, sans grand danger pour le PSG. La première frappe cadrée pour Milan à ce moment-là. Un bon mouvement à la 78e pour écarter sur Leao qui obtient un corner. De l’envie, mais un manque cruel de qualité dans le dernier geste.

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