Ligue 1 : une programmation qui fait grincer des dents
Depuis quelques jours, une polémique enfle sur le calendrier et surtout la programmation de la finale de la Coupe de France. Selon certains, le Toulouse-Nantes joué samedi dernier fausse la fin de championnat.

Ce mardi soir, Toulouse affrontera le RC Lens, principal rival de l’Olympique de Marseille dans la course à la seconde position en championnat. Mais dans quel état ? C’est la question qui taraudait les décideurs de l’écurie marseillaise au soir de la finale de la Coupe de France opposant Toulouse et Nantes (5-1).
« Cela nous gêne de jouer si tôt, parce que ce n’est pas très équitable sportivement, a commenté l’entraîneur des Violets. Il faut faire attention à l’équité sportive. On aurait préféré jouer mercredi, comme Nantes. Monaco et Marseille doivent être furieux », dénonçait le coach du Téfécé Philippe Montanier.
Lens et l’OM pénalisés
En cause ? Un calendrier qui fausserait l’équité de la compétition. En effet, trois jours après leur sacre, les Violets vont devoir affronter le RC Lens, qui aura aussi eu dix jours de repos. Coup dur aussi pour les Artésiens, qui n’auront que quatre jours pour se préparer au choc conte Marseille.
En réalité, du côté de l’OM, on s’interroge aussi sur la programmation de la finale de la Coupe de France, bien avant la fin de la saison de Ligue 1 : une telle décision impacte fortement le principe d’équité sportive. Du point de vue des autres pays européens, on agit de façon assez différente.
A l’étranger, on ne décale pas de match
En Angleterre, par exemple, on joue la finale de la FA Cup le 3 juin, soit quelques jours après la 38e journée tout comme chez nos voisins allemands. En Italie, la finale se jouera le 24 mai, entre la J36 (20 mai) et la J37 (27 mai) sans qu’aucun des autres matches ne soit décalé.
Ce sera aussi le cas en Espagne et aux Pays-Bas. Ce qui inquiète donc, ce sont surtout ces matches décalés, qui vont nécessairement avoir un impact. Autant sur l’OM, par rapport à l’état de Toulouse, que Lens, par rapport au temps de repos entre les rencontres. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois cette saison que l’OM évoque les problèmes de calendrier.
D’autres choses avaient été pointées du doigt
Igor Tudor et Dimitri Payet avaient déjà, par deux fois, souligné qu’après les trêves internationales, l’OM reprenait les chemins des terrains le vendredi. L’OM est une formation qui compte beaucoup d’internationaux et donc la programmation aurait pu en tenir compte, afin de mettre de l’équité au milieu de tout cela.
Pablo Longoria, qui se déplace et qui est très assidu aux réunions de la Ligue à Paris, s’était aussi interrogé sur les commissions de disciplines. Lors de la suspension d’Eric Bailly, qui n’était d’ailleurs pas discutée en elle-même (7 matches), les barèmes entre la LFP et la FFF étaient différents alors que les suspensions de l’une jouent forcément sur les compétitions de l’autre.
On imagine, du côté de la formation marseillaise, qu’une autre formule, sans nécessaire impact sur la bonne tenue des compétitions, est possible et on espère, évidemment, que tous ces points seront retenus lors de la création des calendriers pour les saisons à venir et au-delà.