PSG - Dortmund : Mbappé, Dembélé, Kolo Muani… un trio sans saveur !

Par Josué Cassé
5 min.
Randal Kolo Muani sous les couleurs du PSG @Maxppp

Alignés sur le front de l’attaque parisienne lors du choc remporté (2-0) face au Borussia Dortmund, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani ont livré une prestation insuffisante tant sur le plan individuel que dans leur association…

L’heure du premier choc pour les champions de France en titre. Après un début de saison mitigé, tout du moins sur le plan comptable, le Paris Saint-Germain accueillait le Borussia Dortmund, mardi soir, pour la première journée du groupe F de la Ligue des Champions. Un test grandeur nature pour les hommes de Luis Enrique, qui se présentaient en 4-3-3. Dans les buts, Gianluigi Donnarumma débutait juste derrière une défense à quatre composée de Lucas Hernandez, Milan Skriniar, Marquinhos et Achraf Hakimi. Un temps incertain, Manuel Ugarte tenait lui bien sa place dans l’entrejeu aux côtés de Vitinha et du jeune Warren Zaïre-Emery. Enfin, Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé accompagnaient Randal Kolo Muani, préféré à Gonçalo Ramos.

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La «MDR» avait mauvaise mine !

Opposés aux Marsupiaux, en plein doute avant de défier les Rouge et Bleu, les Parisiens voulaient ainsi valider une nouvelle politique. Face au 5-3-2 du BvB - orphelin de Sébastien Haller, sur le banc, mais porté par Donyell Malen et Karim Adeyemi, alignés sur le front de l’attaque - le club de la capitale ne tremblait pas. Une victoire (2-0) grâce aux réalisations signées Kylian Mbappé et Achraf Hakimi. Une entrée en lice parfaite ou presque… Et pour cause, à l’heure d’analyser cette première sortie européenne de la saison, le trio d’attaque parisien ne s’est lui pas montré particulièrement brillant, excepté ce magnifique travail de Dembélé menant au penalty, provoqué et transformé par Mbappé au retour des vestiaires (49e).

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Si la suite de la saison confirmera, ou non, les défaillances aperçues, l’entente entre les trois hommes ne s’est, quoi qu’il en soit, pas fait ressentir… ou pas assez. Tant sur le plan technique que dans les choix effectués, le trio star du PSG n’a d’ailleurs jamais brillé, mardi soir, au Parc des Princes. Si les attentes étaient grandes, la déception l’est tout autant. Alors, certes, le temps jouera en leur faveur et les automatismes à trouver doivent également être pris en compte au moment de retracer leur prestation. Pour autant, si cette complicité demeure un axe de travail, la performance individuelle des trois internationaux français s’est, elle aussi, montrée insuffisante. Symbole d’une soirée plus que mitigée ? La nouvelle copie indigeste rendue par un certain Ousmane Dembélé. Avec pour seule étincelle, ce rush solitaire menant à l’ouverture du score après la pause, l’ancien ailier du FC Barcelone a, surtout, confirmé toutes ses difficultés aux abords de la surface adverse.

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Bien que réputé pour ses qualités de vitesse et cette capacité à percuter, le Français de 26 ans pêche toujours autant dans la finition et affiche un déchet technique assez inquiétant… Mardi soir, contre la bande à Emre Can, celui qui retrouvait son ancien club a ainsi perdu 31 ballons ! Un chiffre bien trop important pour espérer créer de réelles différences mais qui n’inquiète pas son entraîneur, Luis Enrique, plutôt élogieux au moment d’évoquer son cas en conférence de presse. «Si j’étais fan de n’importe quelle équipe, je paierais mon billet pour le voir jouer. Il a des qualités différentes. Il peut louper trois fois, mais c’est un joueur avec de la magie. Il veut peut-être marquer son premier but, mais c’est un processus normal. C’est un joueur merveilleux», lançait ainsi l’Espagnol de 53 ans. Toujours dans l’attente de son premier but - et de sa première passe décisive - avec les champions de France en titre, Dembélé continue, pour l’heure, d’afficher un visage globalement décevant.

Luis Enrique n’est pas inquiet !

Une déception également ressentie chez plusieurs supporters parisiens au moment d’évoquer la première titularisation d’un certain Randal Kolo Muani. Préféré à Gonçalo Ramos à la pointe de l’attaque francilienne, l’ancien buteur de l’Eintracht Francfort a, lui aussi, connu une soirée mitigée. Disponible pour ses partenaires et auteur de quelques appels intéressants, le nouveau renfort des Rouge et Bleu s’est, en revanche, souvent retrouvé esseulé. Au milieu de la défense à cinq formée par le Borussia Dortmund, l’ancien Nantais n’a ainsi jamais réellement eu l’opportunité de se montrer. Gêné au moment de reprendre un centre de Dembélé au quart d’heure de jeu (15e), il voyait sa seule autre tentative contrée par l’arrière-garde allemande (33e). Pour le reste ? Une belle remise de la tête à destination d’Achraf Hakimi et puis c’est tout. Pris dans le duel (un seul remporté sur huit disputés), imprécis techniquement (un seul dribble réussi) et trop peu tranchant dans les derniers mètres, RKM a connu une première titularisation contrastée. Des débuts difficiles qui ne semblaient pas, non plus, perturber Luis Enrique.

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«Ses difficultés ? Il vient d’arriver, juste après la trêve. On est très contents de lui, pareil pour Bradley Barcola», assurait notamment l’ancien sélectionneur de la Roja avant d’insister. «Randal (Kolo Muani) a besoin de temps pour connaitre tous ses coéquipiers et tout notre système. Je suis très content de son match. Besoin de jouer plus ensemble ? On n’a pas beaucoup de temps devant nous mais je suis heureux d’avoir tous ces attaquants. C’est important pour atteindre nos objectifs». Enfin, troisième flèche de l’attaque parisienne, Kylian Mbappé a lui aussi livré une partition aux nombreuses fausses notes. Si son but - son 41e en 62 matches de Ligue des Champions - le détache quelque peu de ses compagnons offensifs, le reste laisse, là aussi, quelques saveurs amères. Peu inspiré offensivement, à l’instar de ce lob manqué dans le temps additionnel (90+1e), le numéro 7 parisien n’est, cette fois-ci, pas sorti du lot (1 seul tir cadré sur 5 tentatives).

Coupable d’un déchet technique important (21 ballons perdus), parfois agacé et surtout peu influent dans le jeu, il remerciait finalement Jesus Gil Manzano de lui offrir la possibilité d’inscrire son nom au tableau d’affichage. Décisif malgré tout, l’homme aux 71 sélections en équipe de France (40 buts) recevait d’ailleurs les louanges de son entraîneur en conférence de presse. «Kylian pour moi est le meilleur joueur du monde. Mais plus que ses qualités techniques, ce qui m’a marqué c’est sa qualité humaine. C’est un plaisir de l’avoir dans le vestiaire, c’est un leader toujours avec le sourire», constatait l’ex-coach du Barça face aux journalistes. De quoi tirer un bilan général de cette première soirée européenne : le trio Mbappé-Dembélé-Kolo Muani n’a pas brillé, Luis Enrique n’est pas inquiet et Paris a gagné. Prochain rendez-vous, ce dimanche, au Parc des Princes où les trois stars auront, peut-être, une occasion de se révolter à l’occasion du choc de la 6e journée de Ligue 1 face à un OM en pleine crise.

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