OM - Rennes : les notes du match

Douché dimanche dernier par le Nîmes Olympique (1-3) au stade des Costières, l'Olympique de Marseille retrouvait son Orange Vélodrome ce dimanche soir pour un match contre le Stade Rennais. Une équipe bretonne qui s'était déjà imposé sur la pelouse phocéenne la saison dernière en Ligue 1 (3-1). Pour cette rencontre importante, où l'OM voulait réagir pour ne pas sombrer, Rudi Garcia devait faire sans Mandanda, remplacé par Pelé dans le but. Côte droit, le technicien phocéen optait pour Sarr, pourtant touche à l'orteil, à la place de Sakai et Caleta-Car était remplacé par Kamara. Dans les rangs rennais, Sabri Lamouchi optait pour la même équipe en 4-3-3 avec Da Silva qui remplaçait numériquement Sakho. Après un début de rencontre plutôt calme, les équipes s'observant, les Olympiens se créaient la première opportunité.

Thauvin, placé dans le couloir droit, réalisait sa spéciale en revenant dans l'axe mais sa frappe du gauche n'inquiétait pas Koubek (7e). De leur côté, les Rennais s'offraient une petite frayeur puisque Traoré et Da Silva ne se comprenaient pas dans la surface (9e). Les hommes de Sabri Lamouchi répondaient par l'intermédiaire de Sarr qui manquait néanmoins son geste acrobatique (13e). La plus grosse occasion était à mettre à l'actif de Payet, mais le capitaine olympien manquait totalement le cadre depuis le point de penalty (19e). Mais après un premier avertissement sur une frappe de Sarr (28e), les Rennais ouvraient le score. Suite à une mauvaise intervention de Rami sur ce dernier, M. Gautier désignait logiquement le point de penalty et Bourigeaud transformait (39e, 0-1). Alors que l'on se dirigeait vers la pause, les visiteurs réalisaient finalement le break. Sur un centre de Bensebaini, Pelé relâchait le ballon devant Sarr qui profitait de cette offrande pour marquer (45e+1, 0-2).

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Bensebaini dépassé dans le deuxième acte

En début de deuxième période, les Phocéens montraient un tout autre visage, alors que Rudi Garcia venait de lancer Lopez à la place de Kamara à la pause. Payet se chargeait d'un corner sur la droite et le jouait à deux avec Thauvin. Le capitaine olympien trouvait finalement Gustavo dont la tête terminait sur le poteau, mais Ocampos, en véritable renard des surfaces, poussait le cuir au fond des filets (54e, 1-2). Transcendés, les locaux restaient sur cette belle lancée et Rami, servi sur un nouveau corner, trouvait lui aussi le poteau de Koubek (57e). Traoré rappelait cependant à l'OM que le Stade Rennais pouvait encore marquer (59e). Entrée en jeu à la place de Germain, Mitroglou s'illustrait rapidement mais son but était refusé pour un hors-jeu d'Ocampos, qui avait chipé le ballon à Payet (66e).

Mais ça n'était que partie remise pour les Phocéens. Quelques minutes plus tard, l'ailier argentin se rattrapait en délivrant un bon centre que Bensebaini reprenait de la tête. Et l'international algérien envoyait malheureusement le ballon au fond de ses propres filets (72e, 2-2). Boostés par cette égalisation, les joueurs de Rudi Garcia poussaient de plus en plus pour casser le verrou rennais. Comme en première période, Thauvin rentrait dans l'axe pour frapper, sans danger pour Koubek (80e). Malgré une énorme possession en fin de match, les Rennais attendant les contres, les Phocéens ne trouvaient pas la faille une troisième fois. Les deux équipes se quittaient donc sur ce match nul 2-2. L'OM perdait donc encore des points précieux.

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L'homme du match : Ocampos (6,5) totalement absent contre Nîmes la semaine dernière, l'ailier argentin a retrouvé quelques couleurs sur sa pelouse. Après une montée en puissance dans le premier acte, le joueur de 24 ans était intenable au retour des vestiaires. D'abord transformé en renard des surfaces sur le premier but (54e), il a ensuite réalisé une erreur sur le but refusé à Mitroglou (66e). Mais il se reprenait en étant à l'origine du csc de Bensebaini puisque c'est lui qui a centré (72e). Ocampos a ensuite continué sur cette lancée.

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- Pelé (3) : désormais présent dans les cages olympiennes suite à la blessure de Mandanda, le gardien de 35 ans a connu une première période plutôt tranquille jusqu'à ce penalty de Bourigeaud. Pris à contre-pied, il n'a rien pu faire pour sauver l'OM. Mais il a réalisé une énorme boulette avant la pause en relâchant le ballon sur un centre de Bensebaini, laissant Sarr marquer derrière (45e+1). Il a ensuite retrouvé un peu de confiance (57e) avant de ne plus être inquiété. Sur sa seule réelle intervention, il a donc fauté. Fatal.

- Sarr (5) : touché à l'orteil, le latéral phocéen a finalement été titularisé par Rudi Garcia à la place de Sakai. Auteur de peu de montées, Sarr a eu plus d'espaces au fil de la rencontre pour s'exprimer et monter. Sur le deuxième but rennais, il était cependant en retard face à Bensebaini. C’est lui qui obtient le corner amenant la réalisation d'Ocampos.

- Rami (4,5) : rapidement rentré dans son match, le défenseur olympien n'a rien laissé passer dans le premier acte. Auteur d'interventions propres (2e, 8e, 16e), Rami a craqué avant la pause avec une faute indiscutable dans la surface, amenant le penalty (37e). Après avoir touché le poteau sur un corner (57e), le champion du Monde a ensuite fait le boulot derrière en relançant calmement. Une seule réelle erreur donc mais fatale pour les Olympiens.

- Kamara (4,5) : suite à la première compliquée de Caleta-Car à Nîmes, le jeune défenseur phocéen était titularisé par Rudi Garcia en défense centrale. Un choix d'abord payant du coach de l'OM, puisque le joueur de 18 ans se montrait serein dans la couverture (9e, 10e, 24e). Mais sur une incursion de Léa-Siliki, Kamara prenait l'eau avant que Rami ne concède le penalty. Il a finalement été remplacé à la pause par Lopez (45e – note : 5), offensif en deuxième période mais pas décisif. Le jeune milieu phocéen s'est en effet montré disponible, notamment pour Thauvin.

- Amavi (5,5) : pas très serein dans ses premières interventions, le latéral gauche olympien est monté en régime. Toujours très offensif, l'ancien défenseur d'Aston Villa a été le joueur qui a touché le plus de ballons dans ce match (82e). Le jeu marseillais a en effet beaucoup penché à gauche.

- Sanson (4,5) : d'abord serein sur un tacle (9e), Sanson a finalement eu beaucoup plus de travail durant la rencontre. Plutôt précis dans ses transmissions (82% de passes réussies), il s'est plus montré que Luiz Gustavo ou encore Lopez, sans cependant être tranchant.

- Luiz Gustavo (4) : peu en vue dans l'entrejeu, le milieu brésilien n'a rien montré en première période, réalisant de mauvaises interventions. Replacé en défense centrale à la pause, il n'a pas retrouvé de couleurs, même s'il a eu beaucoup moins de travail que dans le premier acte. Sur le plan offensif, il a cependant été décisif en trouvant le poteau sur la réduction du score.

- Thauvin (5) : comme contre Nîmes, le champion du Monde a connu une première période délicate. Bien muselé par Bensebaini, l'ailier phocéen n'a pas pu s'illustrer si ce n'est sur une tentative en début de partie (7e). Plus mordant dans le deuxième acte, il a tenté de mettre le feu dans son couloir, profitant par la même occasion d'un Bensebaini dépassé. Après une nouvelle frappe (80e), il a cédé sa place à N'Jie (90e), qui a eu le temps de toucher trois ballons.

- Payet (4,5) : présent comme d'habitude en numéro 10, le capitaine olympien ne s’est pas beaucoup montré, lui qui n'a touché que 49 ballons, le tôt le plus faible dans l'entrejeu de l'OM. Le milieu français s'est cependant repris en restant précis sur les coups de pied arrêtés et notamment deux corners (54e, 57e), dont celui de la réduction du score.

- Ocampos (6,5) : voir ci-dessus

- Germain (4,5) : combatif la semaine dernière sur la pelouse nîmoise, Germain a encore une fois réalisé un bon travail défensif. Présent sur les coups de pied arrêtés adverses, l'attaquant phocéen est revenu défendre à plusieurs reprises (14e, 16e). Peu trouvé sur le plan offensif, l'ancien Monégasque a dû attendre la 56e minute pour sa première occasion, la faute notamment à une charnière centrale Mexer-Da Silva plus imposante. Il a laissé sa place à Mitroglou (63e), buteur sur son premier ballon avant que le but ne soit refusé pour un hors-jeu d'Ocampos (66e). Le Grec a ensuite disparu des radars.

Rennes

-Koubek (5,5) : il est intervenu dès la 7e minute sur une frappe de Thauvin qui ne l'a pas inquiété. Puis, il a manqué une sortie à la 41e minute qui aurait pu permettre à Ocampos de marquer. En première mi-temps, il n'a pas été très inquiété par les attaquants marseillais qui n'ont pas cadré une seule frappe en première période. Mais au retour des vestiaires, il a encaissé un but sur lequel il n'a rien pu faire (54e) et a subi le but contre son camp de son défenseur Bensebaini (72e).

-Traoré (5) : pas toujours, précis dans ces transmissions de balles. Il a commencé le match par des approximations (4e et 8e). Mais souvent présent très haut dans son couloir, il a apporté le surnombre dans le camp marseillais. Il a également était présent dans les airs où il a intercepté de nombreux ballons et remporté beaucoup de duels. Le latéral droit s'est finalement plus montré offensivement que défensivement.

-Da Silva (4,5) : il s'est imposé en début de match et a permis aux hommes de Sabri Lamouchi de ne pas encaisser de but. Mais en deuxième mi-temps, il a subi l'engouement marseillais et n'a pas pu intervenir sur le premier but marseillais marqué par Ocampos après un cafouillage dans la surface (54e). Il a réussi 76 % de ses passes dans ce match.

-Mexer (4,5) : il a été très solide dans les airs et dans le jeu en fermant la porte à Germain en première mi-temps. Mais après que le match se soit emballé en deuxième période, il a pris l'eau à l'image de l'ensemble de la défense rennaise. Comme Da Silva, il n'a pas pu intervenir sur le but d'Ocampos (54e).

-Bensebaini (3,5) : il a été discret en première période, mais juste avant le retour aux vestiaires, il a délivré un centre qui a permis à Sarr de marquer le deuxième but rennais (45e+1). À l'image du Stade Rennais, sa deuxième période a été beaucoup plus compliquée. Il a eu énormément de mal à contenir les assauts répétés de Thauvin dans son couloir gauche. À la 72e minute, il a marqué contre son camp de la tête sur un centre d'Ocampos.

-Gelin (6) : il a fait un bon début de match avec une bonne présence dans les airs. Il a, en effet, gagné beaucoup de duels aériens. À l'inverse, comme tous ses coéquipiers, la deuxième période a été plus délicate pour lui. Il n'a pas réussi à conserver le ballon dans les moments chauds, ce qui aurait permis à son équipe de souffler un peu et de courir un peu moins.

-Bourigeaud (5,5) : il a été solide mentalement quand il a ouvert le score sur penalty en prenant Yohann Pelé à contre-pied (39e). Il a fait de bonnes ouvertures qui ont permis aux Rennais d'accélérer le jeu. Néanmoins, plus les minutes défilées, moins on voyait le milieu de terrain s’illustrer. Il n'a pas réussi à apporter de la sérénité à son équipe quand Marseille s'est montré plus dangereux. Il a été remplacé par Del Castillo (85e) qui n'a pas eu le temps de s'illustrer.

-André (5,5) : après une première mi-temps discrète, il a été présent au milieu de terrain et a participé aux efforts défensifs de son équipe pour récupérer le ballon. En deuxième période, il a permis à son équipe de conserver le ballon dans des moments compliqués et de pouvoir gagner du temps en fin de match pour conserver le match nul.

-Grenier (5,5) : il a tenté d'ouvrir le score sur un coup franc à 25 mètres à la 22e minute, mais sa frappe n'est pas passée au-dessus du mur rennais. Il a fait du bien à son équipe au cœur du jeu avec sa couverture du terrain. Il a montré l'étendue de sa technique en rassurant ses coéquipiers et en temporisant quand c'était nécessaire.

-Lea Siliki (6) : tout comme André, il a été très peu présent en première période. Il y a perdu 8 ballons. Sur l'ensemble du match, il aura perdu 14 ballons et réussi 78 % de ses passes et il a récupéré seulement 5 ballons. Il a été remplacé par Siebatche (69e) qui s'est montré sans être décisif.

-Sarr (6,5) : il a tiré au but à la 13e minute, mais sa tentative est passée très largement au-dessus. Sa vitesse lui a permis de compenser son manque de présence physique. Il a provoqué un bon coup franc à la 21e minute. Il s'est montré également dangereux à la 28e minute, mais sa frappe enroulée est passée au-dessus de la cage de Yohann Pelé. Puis, il a provoqué le penalty transformé par Bourigeaud (39e) et également profité d'une erreur de main de Pelé qui est venue récompenser ses nombreux bons appels par un but (45e+1). En deuxième période, il a été moins présent.