C’est la crise à Benfica !
Le match nul concédé à domicile hier soir face au promu Farense (1-1) est la goutte d’eau qui fait déborder le vase à Benfica. Les supporters ont affiché leur colère et la tension est montée encore d’un cran durant la soirée entre les propos polémiques de Roger Schmidt, l’attitude d’une frange dure de fans et Arthur Cabral.
Mais que se passe-t-il à Benfica ? Si brillant la saison dernière, le club de la capitale portugaise a bien plus de mal depuis quelques semaines. La tension est même montée d’un cran hier après avoir été tenu en échec à domicile contre Farense (1-1), un promu pourtant. Un seul point pris en Liga portugaise et surtout un 3e match nul de suite toutes compétitions confondues qui permet à Braga de revenir sur les talons, mais aussi à Porto de passer devant à l’issue de week-end, et au Sporting de prendre le large en tête du championnat. Certes, les hommes de Roger Schmidt ont largement dominé la rencontre mais 37 tentatives dont 14 cadrées n’ont pas suffi (4,5 xG !).
Et puis il y a eu les sifflets des supporters qui ont changé beaucoup de choses durant l’après match. «Mes joueurs ont fait un très bon match, fantastique même, réagissait l’entraîneur en conférence de presse. Nous avons eu de belles occasions tout au long du match. Je ne peux rien reprocher à mes joueurs, ils ont tout fait pour gagner et ont probablement réalisé l’une des meilleures prestations de la saison. (…) Mais je pense aussi que ce qui s’est passé dans les tribunes aujourd’hui. Je tiens à remercier les supporters qui nous ont soutenus aujourd’hui. (…) Mais les autres, les plus négatifs, s’il vous plaît, restez à la maison. C’est ma demande. Je vous demande de rester chez vous car ce n’est pas bon pour l’équipe.»
Schmidt critique les supporters..
Des déclarations qui ne passent pas vraiment au Portugal. Certains commentateurs ont mal réagi, assurant qu’il s’agissait d’une faute professionnelle. Les supporters ne sont pas simple suiveurs à Benfica. Ce sont les socios qui élisent eux-mêmes le président du club par exemple. «Schmidt a été imprudent, un entraîneur de Benfica ne peut pas dire ça», lâchait un consultant de la chaîne CMTV après la rencontre. Même l’historique Luisao, désormais membre du staff, a dû appeler au calme certains supporters depuis son banc de touche, après qu’un des adjoints de Schmidt ait eu un geste d’agacement après les sifflets. La tension n’est pas redescendue dans la soirée. Au contraire même.
Des supporters ont tenté d’envahir le parking des joueurs, obligeant l’intervention de la police. C’est sans doute pour cela qu’Arthur Cabral a fait un doigt d’honneur aux supporters depuis sa voiture. Forcément, cette image fait également le tour des médias au pays. Il faut dire que le mauvais résultat d’hier soir vient s’ajouter un début de saison loin d’être idéal. Resplendissants en Ligue des Champions l’an passé jusqu’à leur élimination surprise en quart de finale par l’Inter, future finaliste, les Aigles sont cette fois loin du compte sur la scène européenne. Après 5 journées dans la phase de groupe, il ne reste plus qu’à croire en un miracle pour arracher la 3e place qualificative pour la Ligue Europa. Pour cela, il faudra l’emporter par trois buts d’écart à Salzbourg mardi prochain.
… et met son avenir dans la balance
Il se pourrait bien qu’on assiste aux dernières sorties de Roger Schmidt. L’Allemand a pour la première fois émis l’idée de quitter rapidement le club. «Si je suis le problème, si Benfica a besoin d’un entraîneur capable d’effectuer les changements souhaités par les supporters, alors il n’y a pas de problème, je partirais et il y aura quelqu’un qui pourra me remplacer et peut-être même être meilleur. Je dois être un bon entraîneur parce que c’est un grand club. Et si je ne suis pas assez bon, je dois partir.» Des déclarations au parfum prophétique, tant les problèmes sont nombreux et les supporters très agacés. Son départ ferait sans doute baisser la tension autour d’un club qui en a bien besoin.
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