Coupe de France

OM : le coup de gueule de Pablo Longoria

L’exclusion de Medhi Benatia au bord de la pelouse mardi soir à Marseille laisse un goût amer aux dirigeants olympiens. Le président Pablo Longoria est ainsi sorti de sa réserve pour pointer du doigt la différence de traitement ressenti et le manque de cohérence dans l’arbitrage français.

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Benatia et Longoria lors de Rennes-OM @Maxppp

Une élimination douloureuse, mais surtout une nouvelle polémique avec l’expulsion controversée de Medhi Benatia, jugé coupable d’avoir pointé son doigt devant le 4e arbitre en fin de rencontre. Alors qu’Olivier Létang s’était montré au moins tout aussi véhément quelques secondes plus tôt auprès du même arbitre. L’OM a décidé de réagir via la parole de son président Pablo Longoria. Ce dernier s’est exprimé au micro de RMC sur ce nouvel épisode, qui laisse un goût amer à des Marseillais, qui se jugent déjà spoliés par l’arbitrage depuis le début de saison.

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« Naturellement oui, c’est un sentiment d’injustice. On le voit depuis le début de la saison, et j’en parle souvent, et je ne change pas mon message, je veux de la cohérence et de l’équité. On voit à la mi-temps que Medhi descend pour calmer tout le monde après le but annulé. Mais quand on voit ce qui se passe à la fin du match, je suis surpris, et je ne l’accepte pas. Je le considère comme une attaque. Quand on touche un membre de la famille, je réagis. On doit défendre tous nos collaborateurs. Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Ce qu’il a dit c’est « dis lui qu’il y a penalty » en montrant la surface. (…) Je respecte Olivier Létang, on a une très bonne relation, on n’est pas là pour parler des autres. Mais ça m’étonne qu’on n’ait pas la même mentalité dans les décisions et c’est facile d’aller à l’encontre de l’OM en ce moment. C’est quelque chose que je ne vais pas laisser passer », a ainsi lancé Pablo Longoria.

Longoria demande de l’équité

Il a aussi répondu à ceux qui, a contrario, trouvent que l’OM a désormais tendance à trop se plaindre de l’arbitrage. « Je ne suis pas ici pour me victimiser. Ce que je demande c’est plus de cohérence vis-à-vis de tout le monde. Dans le cas actuel, je nous sens visé, je ne sais pas pourquoi. (…) Ce que je ne comprends pas, c’est le manque de cohérence. » Et Longora d’user de son expérience pour juger le niveau de l’arbitrage français et les problèmes qui pullulent à chaque journée de championnat ou tour de Coupe de France.

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« J’ai travaillé 3 saisons en Espagne, je n’ai eu qu’un problème avec un arbitre, qui m’avait mal parlé. Ici, il n’y a plus de dialogue, c’est toujours une relation où l’arbitre représente l’autorité, de manière véhémente et autoritaire. Ils ne cherchent pas le dialogue avec les joueurs et dirigeants. Pour avoir une coopération, c’est des deux côtés. Il faut normaliser avec tous les acteurs. Hier, tu as un but dans les dernières minutes, avec des émotions au maximum, pour les 2 équipes. Le plus intelligent à ce moment, c’est de calmer tout le monde. Alors pourquoi donner un carton rouge à un dirigeant en courant sur 50 mètres ? », s’est-il étonné, sans pour autant verser dans la crainte du délit de sale gueule, concernant Medhi Benatia. « Je ne vais pas dire si c’est un délit de sale gueule ou non, je vous laisse débattre. Il y a un narratif autour de Medhi que je n’aime pas et que je tiens à condamner. (…) Je dois défendre l’institution et mes collaborateurs. Il ne peut pas y avoir un traitement différent entre mes collaborateurs et les autres. » C’est dit.

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