Guerre en Ukraine : Manchester City pourrait tout perdre !

Par Valentin Feuillette
3 min.
Sheikh Mansour, propriétaire de Manchester City @Maxppp

Alors que le club de Manchester City est déjà inquiété par une enquête de la Premier League, les Cityzens vont traverser un nouveau tourbillon en interne en rapport avec la Guerre en Ukraine.

Si tout semble rouler pour Manchester City sur le plan sportif, toujours invaincu en Ligue des Champions et leader de Premier League, le club entraîné par Pep Guardiola connaît certains déboires en interne, en accumulant des casseroles extrasportives depuis cette date du 6 février 2023 où la Premier League a lancé de graves accusations contre les Cityzens. On apprend en cette fin de semaine que les Sky Blues étaient désormais inquiétés, de part les accusations portées par l’Ukraine à l’encontre Cheikh Mansour, propriétaire de Manchester City et vice-président des Émirats arabes unis : «Cheikh Mansour est une personne particulièrement en vue et, en tant que propriétaire de l’un des clubs de football les plus célèbres du Royaume-Uni, c’est une personne qui devrait être soumis à un examen raisonnable de la part du gouvernement britannique».

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Un cabinet d’avocats agissant au nom de militants ukrainiens a demandé au gouvernement britannique d’enquêter sur les liens présumés entre le propriétaire de Manchester City, Cheikh Mansour, et la Russie : «Afin d’éviter tout doute, nous ne faisons aucune allégation quant à la conduite particulière de Cheikh Mansour. Néanmoins, à la lumière de la richesse des preuves du domaine public tendant à lier Cheikh Mansour aux accommodements des riches Russes aux Émirats arabes unis, nous suggérons respectueusement qu’il existe une base prima facie pour que le gouvernement britannique mène une enquête», est-il écrit dans cette lettre envoyée au ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly.

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Une vente forcée ?

La semaine dernière, le gouvernement britannique a déclaré que plus de 1 800 personnes avaient fait l’objet de sanctions en vertu de la réglementation, dans plus de 1 600 cas depuis que la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine en février 2022. Ce nombre inclut l’ancien propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich. Ses avoirs, dont Chelsea, ont été gelés, un consortium dirigé par l’homme d’affaires américain Todd Boehly ayant repris le club de Premier League l’été dernier. Le ministre des Affaires étrangères ne peut désigner une personne que s’il a des motifs raisonnables de soupçonner que cette personne soit «une personne impliquée» dans la déstabilisation de l’Ukraine. L’implication est définie comme une personne qui est responsable, s’engage, soutient ou promeut toute politique ou action qui déstabilise l’Ukraine ou compromet ou menace son intégrité territoriale.

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Si Cheikh Mansour était désigné comme individu soumis à des sanctions gouvernementales, cela le disqualifierait en tant que propriétaire en vertu des règles mises à jour de la Premier League sur le test de ses propriétaires et administrateurs, publiées en mars. Le gouvernement britannique doit déterminer si le propriétaire de Manchester City a aidé des hommes d’affaires russes à transférer leurs richesses vers les Émirats arabes unis pendant la guerre avec l’Ukraine, et s’il a aidé ces oligarques à y trouver refuge. Le lettre poursuit : «Il vous est demandé de noter que, comme indiqué dans notre précédente correspondance, malgré la nature robuste de la réponse britannique à l’invasion russe de l’Ukraine, de nombreux oligarques russes semblent avoir trouvé un foyer pour leur richesse aux Émirats arabes unis, avec Dubaï et Abu Dhabi semblent particulièrement attractifs pour ces personnes».

Pour rappel, les Émirats arabes unis se préparent à accueillir la conférence sur le changement climatique Cop28 entre le 30 novembre et le 12 décembre et le Cheikh Mansour est susceptible de jouer un «rôle visible» en tant que protagoniste central de cet événement. Un porte-parole du Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) a confirmé avoir conscience que la Russie intensifiait ses échanges avec des pays tiers, notamment les Émirats arabes unis, la Turquie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan, la Géorgie, l’Arménie et la Serbie, pour faire part de leurs préoccupations. Jusqu’à présent, l’objectif principal de cet engagement a été de perturber les efforts russes visant à sécuriser les biens essentiels sanctionnés nécessaires à la fabrication d’armes. Mais dans cet énorme dessin géopolitique, il n’est pas impossible de voir Manchester City connaitre un destin négatif…

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