Serie A

Naples : les grandes ambitions de Rudi Garcia

Lors d’une conférence de presse spéciale organisée au Palais Royal de Capodimonte, Rudi Garcia n’a pas hésité à déclarer sa flamme à l’équipe napolitaine tout en confiant ses grandes ambitions pour la saison à venir.

Par Léo Scalco
5 min.
Rudi Garcia lors d'un match de l'OL @Maxppp

Le Napoli sort tout juste d’une saison exceptionnelle et historique alors que les Partenopei ont remporté la Serie A après avoir réalisé un véritable cavalier seul du début à la fin. Une première depuis 33 ans et le dernier sacre de l’ère Diego Armando Maradona. Mais ce n’est pas tout puisque les Napolitains sont également allés jusqu’en quarts de finale de la Ligue des Champions. Un parcours qui a forcé le respect de toute l’Europe. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et Luciano Spalletti a quitté ses fonctions en héros pour prendre une année sabbatique après une saison à rallonge particulièrement éprouvante et fatigante pour les organismes des joueurs comme du staff.

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Pour le remplacer, Aurelio De Laurentiis a choisi Rudi Garcia. Le président de Naples était d’ailleurs présent avec l’entraîneur français lors d’une conférence de presse de présentation exceptionnelle qui avait lieu dans un décor de film, le Palais Royal de Capodimonte. L’occasion pour les deux hommes de revenir sur ce choix mais aussi de montrer clairement les ambitions du club napolitain pour la saison prochaine. «Je n’ai peur de rien, à part des problèmes de santé comme tout le monde (…) Ce qui m’intéresse, c’est le groupe de joueurs : gagner le championnat doit leur donner beaucoup de confiance, mais quand on commence la nouvelle saison, il faut repartir de zéro», a tout d’abord confié le tacticien de 59 ans.

Un Rudi Garcia plus expérimenté

Rudi Garcia est ensuite revenu sur l’effectif qu’il avait désormais entre ses mains et aussi sur le recrutement qu’il espère ambitieux de la part de son nouveau président. «Il y aura beaucoup de travail à faire, mais j’ai vu une équipe, pas seulement des individualités, qui joue bien et surtout qui défend bien. L’effectif est large, il y a aussi le banc pour résoudre les matchs et c’est important, mais ce qui m’a rassuré, c’est que le président est ambitieux et cela veut dire qu’il va me donner une équipe compétitive. Ainsi, nous pourrons continuer à faire plaisir aux supporters et à jouer comme j’aime le faire, en attaque : laissez-moi le temps de travailler et quand nous nous mettrons en route, nous commencerons fort», a-t-il confirmé.

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Interrogé sur son retour en Italie après avoir entraîné l’AS Rome pendant un peu moins de trois ans entre 2013 et 2016, Rudi Garcia n’a pas caché ses ambitions. «J’espère être un Garcia plus expérimenté. C’est un vrai plaisir de revenir en Italie (…) Je veux donner le meilleur de moi-même, je sais le faire et je veux le faire ici» a rappelé avec insistance l’entraîneur tricolore avant de revenir sur ses objectifs à la tête du club italien : «tout entraîneur assis sur le banc de Naples sait que la tâche est ardue, car lorsque vous avez remporté le Scudetto, pour faire mieux, vous devez répéter ce que vous avez fait. Ce ne sera pas si facile. Je viens ici et je ne vais pas tout révolutionner. Voyons si l’équipe est similaire à celle de l’année dernière, si c’est le cas, je ne changerai pas grand-chose. Mais je vais aussi apporter ma touche.»

Des joueurs intelligents et remplaçables

Aurelio De Laurentiis a confié à plusieurs reprises durant la conférence de presse qu’il voulait un entraîneur capable d’évoluer en 4-3-3 mais Rudi Garcia a tenu à préciser qu’il préférait s’adapter à son effectif. «Avec le 4-3-3, j’ai gagné à Lille et j’ai terminé deux fois deuxième avec la Roma, puis je suis venu dans d’autres équipes où j’ai aussi utilisé d’autres modules. Je dis cela parce qu’un entraîneur doit s’adapter à l’effectif, il semble que le 4-3-3 va comme un gant à cette équipe, mais aujourd’hui, il y a tellement d’aspects qui font penser que l’équipe doit aussi savoir changer de forme. Je veux que mes joueurs aient une culture tactique importante pour surprendre l’adversaire. Je veux des joueurs intelligents, capables de gagner sans se contenter d’un plan A», a notamment lancé l’ancien tacticien d’Al Nassr.

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Rudi Garcia n’a ensuite pas caché son ambition de ramener Naples au sommet des compétitions européennes. «Nous espérons amener Naples au sommet de l’Europe également. Je n’avais pas de demande particulière, j’ai simplement adhéré au projet sportif. Je voulais juste m’assurer que le président voulait toujours gagner des trophées, le reste n’était pas important et je n’avais pas besoin de poser des questions au président», a-t-il lancé avant de se projeter sur son management : «les joueurs sont motivés comme moi (…) Quand on a gagné, on peut peut-être s’endormir un peu. Je serai là pour mettre un coup de fouet et faire grandir tout le monde. Je pense qu’il y a des jeunes qui peuvent beaucoup progresser. Je le ferai en travaillant ici, dans ce bel endroit. Tout ce que je peux faire, c’est travailler avec mon équipe pour qu’elle soit compétitive.»

Un milieu de terrain conquérant

Pour conclure, Rudi Garcia a souhaité se concentrer sur l’une des forces de Naples qu’il compte bien faire perdurer tout au long de son mandat, le milieu de terrain. «Chaque individu est important, mais pour moi, le cœur de mon jeu a toujours été le milieu de terrain. Selon moi, c’est même la force de l’équipe qui a remporté le Scudetto. Je ne veux pas parler d’individus, mais je pense que cette équipe possède des joueurs qui vous apportent de nombreuses solutions, même depuis le banc de touche. Il est vrai que Lobotka est un joueur fantastique, j’espère trouver encore dans ce registre des joueurs qui permettent la possession du ballon mais aussi qui défendent immédiatement quand l’adversaire récupère. J’ai toujours vu 11 joueurs courir à Naples, c’est la beauté de cette équipe.» Le message est passé, il ne reste plus qu’à attendre le début de la saison prochaine pour voir les premiers pas de l’entraîneur français sur le banc napolitain.

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