Info FM, Julian Palmieri : « Bielsa est venu nous voir dans le loft… »
Avec l'arrivée de Marcelo Bielsa, un loft a été installé pour les joueurs indésirables à Lille comme ce fut le cas à Marseille. Julian Palmieri, qui ne signera finalement pas à Caen, en fait partie. Joint par Foot Mercato, il a fait le point sur sa situation et sur le fameux loft d'El Loco.
Foot Mercato : Pourquoi avoir repris l'entraînement le 3 juillet alors que les autres ont repris le 19 juin ?
Julian Palmieri : J'ai repris après, on est entre guillemets dans le loft, on appelle ça comme ça aujourd'hui. Donc ça consiste à reprendre après la date initiale et à côté, enfin même pas à côté, mais carrément en retrait du groupe, du collectif. On a repris ce matin, on était une petite dizaine.
FM : Comment vous a-t-on prévenu ?
JP : On nous a prévenus par SMS. L'intendant nous a envoyé un SMS la veille de la reprise normale pour nous expliquer que nous on reprenait le 3 juillet. Hier, il nous a expliqué la démarche à suivre pour le parking, les vestiaires, les affaires et tout le reste. C'est vrai que ça nous a fait, je ne vous le cache pas, rire et ça nous a fait bizarre ce matin quand on est arrivé.
FM : Donc vous êtes vraiment à l'écart...
JP : On est complètement à l'écart, on passe par une porte dérobée. On n'est pas sur les mêmes places de parkings, on n'est pas dans le même vestiaire, il n'y a pas nos numéros sur les affaires. On a couru, je ne sais même pas. Je crois qu'il faut un titulaire du DEPF, mais il n'était pas là ce matin. Je ne sais pas ce qu'est la marche à suivre après je vais aussi me renseigner et on fera en sorte que ça se passe bien pour tout le monde. Parce que c'est vrai que comme ça c'est moyen. J'ai décidé de rester, de faire mon année donc si je peux la faire dans de bonnes conditions, ce serait bien quand même.
FM : Vous avez eu des contacts avec Marcelo Bielsa ?
JP : Il est venu ce matin nous parler quinze secondes, il est venu nous serrer la main, il nous a dit que si on avait le moindre besoin ou le moindre petit souci, on pouvait venir lui en parler, à lui ou au désormais nouveau bras droit de Luis Campos, Franck Béria qui a géré cette histoire. Donc, c'était correct de sa part, il est venu nous voir, il nous a serré la main, il s'est présenté puis il est reparti. On ne s’y attendait pas, on ne s’attendait pas à ce qu'il nous prenne pour tout nous expliquer. On est à part, on a clairement senti qu'on ne sera pas dans le groupe en début de saison.
FM : Il y a qui avec vous dans le loft ?
JP : Il y a Marvin Martin, Naïm Sliti, Eder, Rio Mavuba, Vincent Enyeama, Marko Basa et moi.
FM : Comment s'est passée cette reprise ?
JP : Nous on était content de se retrouver. C'est que des bons gars, c'est bien. Au moins, c'est vrai que c'est une période un peu délicate pour nous, qu'il y a une bonne ambiance. C'est une bonne chose parce que c'est vrai que c'est un peu dur. Voilà, on a travaillé ce matin et il y avait une très très bonne ambiance. On en rigole de notre situation parce qu'il ne nous reste que ça. Certains ont des projets, d'autres en ont d'autres et puis ça fait bizarre. Moi je n’ai jamais connu ça, c'est vrai que c'est assez étrange, mais on s'adapte.
FM : Vous avez prévu de voir les dirigeants ?
JP : Non je n'ai pas prévu de voir les dirigeants. Moi j'ai refusé Caen, j'ai eu quelqu'un au téléphone et je les informé que moi il me restait un an de contrat, que je ferai mon année à Lille parce qu'on ne va pas se cacher. Financièrement, je ne peux pas me permettre de laisser passer ça et que si un jour ils ont besoin je serai présent. Je resterai le plus professionnel possible avec la réserve, la CFA dans mon année de contrat qu'il me reste. Il faut faire avec, il faut vivre avec ça et moi je le vis. Je les ai informé que je ferai mon année à Lille en étant le plus professionnel. Ils le savent, il n'y a aucun problème d'un côté comme de l'autre on l'a accepté et moi je n'ai aucun souci. Je me prépare comme si j'étais en Ligue 1 sauf que je ne le suis pas. Mais je suis professionnel donc je le fais avec grand plaisir, au contraire. Ça m'évite pas mal de changement et puis je reste chez moi à Lille avec ma maison, mon meilleur ami, c'est très bien. On fera cette année-là comme ça et puis on en reparlera dans un an.
FM : Vous deviez signer à Caen. Que s'est-il passé finalement ?
JP : Caen je leur ai demandé un délai parce que j'avais quelques soucis à régler. Au départ ils m'ont dit oui puis après ils ont commencé à me dire : "il me faut une réponse rapide", moi je leur ai dit : "chez moi il n'y a pas de réponse rapide, on ne me donne pas d'ultimatum". Puis on a décidé d'un commun accord de rompre les négociations et ils ont décidé de faire signer sûrement un très bon joueur au poste d'arrière gauche, que je ne connais pas, mais c'est une bonne chose pour eux, pour le club. Tant mieux pour eux, tant mieux pour moi aussi. Tout est écrit, donc si je n'y suis pas allé c'est que je ne devais pas y aller, le malheur des uns fait le bonheur des autres, le petit jeune il va faire ses premiers pas en Ligue 1 et ils ont fait le bon choix, je pense.
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