La polémique enfle en Ligue 1 après la journée de lutte contre l’homophobie !
De nombreuses polémiques ont éclaté tout au long de ce week-end de 35e journée de championnat, pendant laquelle les équipes ont porté un maillot avec un flocage aux couleurs arc-en-ciel.
Ce qui devait être un week-end de football passionnant s’est transformé en un nid à polémiques un peu partout dans l’Hexagone. Effectivement, les équipes de Ligue 1 ont arboré un maillot avec un flocage aux couleurs du drapeau arc-en-ciel, dans le cadre de cette campagne de la LFP pour lutter contre l’homophobie et toute forme de discrimination. Mais certains joueurs ont refusé de jouer avec ce maillot, ne participant pas aux rencontres de leur équipe respective.
Mostafa Mohamed (Nantes) et les Toulousains Zakaria Aboukhlal, Fares Chaibi, Moussa Diarra et Saïd Hamulic font ainsi partie des joueurs de Ligue 1 qui ont préféré ne pas jouer plutôt que de porter ce maillot visant à mettre en avant les droits de certains collectifs régulièrement victime de discrimination dans le milieu du foot et de la société en général. Certains coachs, à l’image d’Eric Roy, ont aussi eu des propos qui ont fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux, puisque considérés comme maladroits. « La programmation de cette journée de lutte contre l’homophobie? C’est catastrophique. On voit bien qu’il y a des joueurs à qui ça pose problème. Après, chacun est libre de ses opinions. Personnellement ça ne me pose pas problèmes. Mais il y a des joueurs à qui ça peut poser problème. Donc quand tu sais que ça peut être un problème pour les joueurs… », a notamment lancé le coach de Brest.
Le gouvernement demande des sanctions
Ce qui suscite de l’indignation chez beaucoup de fans, mais aussi dans la classe politique. La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a tenu à réagir dans Stade 2 : « je voudrais d’abord saluer l’action de la LFP, qui fait cette opération pour la cinquième fois, avec un message simple 'Homo ou hétéro, on porte tous le même maillot’. Je regrette vivement qu’on n’ait pas 100% des joueurs en France qui se retrouvent dans ce message de non discrimination. De quoi parle-t-on ? C’est essentiel ! On est dans un pays qui a toujours promu le respect des autres, des droits de l’Homme. C’est essentiel qu’on puisse tous se retrouver dans un message aussi basique de vivre ensemble ». Elle a même demandé des sanctions : « je pense qu’il est de la responsabilité des clubs, avec un dialogue avec leurs joueurs, de prendre des sanctions. En France, quand on a une opération qui est cadrée de cette façon, qui embarque tous les clubs sur un sujet basique de non discrimination, il faut être là. Je pense que c’est nécessaire ».
L’UNFP a également tenu à monter au créneau via un communiqué officiel. « Il n’appartient pas à l’UNFP, s’agissant de la sphère privée, de dicter la conduite des joueurs. Il appartient en revanche à notre syndicat de s’étonner que les instances sportives, y compris les clubs, demandent ainsi parfois aux footballeurs de porter des messages collectifs, alors que leur communication est, le plus souvent, mise sous l’éteignoir par leurs employeurs. Si la lutte contre l’homophobie est une cause majeure, mettre fin au harcèlement moral dans le football professionnel en France l’est tout autant. Pourtant, malgré les cas avérés et leur augmentation drastique ces dernières années, on ne voit la LFP et les clubs accepter une campagne dénonçant ce fléau et appelant à y mettre fin comme le demandent l’UNFP et les footballeurs professionnels évoluant en France », peut-on lire. Autant dire que ce week-end a marqué les esprits, et pas forcément de manière positive…
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