Ligue 1

Lille : Nolan Roux brise le silence sur le tabou de l’argent

Rares sont les footballeurs à évoquer publiquement la question de leurs revenus. Mais avec la taxe à 75%, certains n'hésitent plus à briser la glace, comme Nolan Roux.

Par Khaled Karouri
2 min.
Nolan Roux @Maxppp

Généralement, en France, il est bien difficile de parler gros sous. Mais à l'heure où la fameuse taxe à 75% fait parler, certains footballeurs sortent du bois pour évoquer leur situation financière. La preuve avec Nolan Roux qui, dans les colonnes du Figaro, évoque sans détour son salaire : « Au centre de formation, la première année, à 15 ans, je gagnais 400 euros par mois. Ensuite, j'ai eu un contrat aspirant, je gagnais 900 euros par mois. Je suis devenu professionnel à 20 ans avec 3 000 euros par mois. Deux ans plus tard, c'était 3 600. Ensuite, j'ai été transféré à Brest et là mon salaire est passé à 5 000 euros. C'est dans ce club, dans cette ville à laquelle je suis encore très attaché, que j'ai «explosé» sportivement. Mon salaire a suivi et est passé de 5 000 à 50 000 euros par mois. Et puis je suis arrivé à Lille, lors du mercato hivernal en janvier 2012 et aujourd'hui je gagne 120 000 euros par mois ».

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L'attaquant du LOSC a le mérite d'être franc, et de dresser sans détour le bilan de sa carrière d'un point de vue salarial. Et si le buteur se montre aussi honnête, c'est qu'il a conscience que tout peut rapidement s'arrêter : « Quand je suis passé de 5 000 à 50 000 euros, ça a été un choc. (...) Mais il faut être conscient que tout peut s'arrêter d'un jour à l'autre. On peut revenir de 100 000 à 10 000 euros ou à rien du tout après de mauvaises performances, une blessure. Rien n'est acquis ». Une carrière courte donc, et qui oblige les joueurs à placer utilement leur argent :

« Je suis conscient qu'il faut que je construise mon patrimoine, celui de ma famille aujourd'hui. Mon père m'a appris que dans le foot tout va très vite, tout peut s'arrêter d'un coup, on est sur un siège éjectable. Je place mes primes dans un contrat d'assurance-vie. (...) J'ai acheté en décembre la maison dans laquelle je vis à Lille. Je commence aussi à investir dans l'immobilier ou dans le cinéma pour défiscaliser et ne pas payer trop d'impôts ». Quand on vous dit que son discours a au moins le mérite d'être honnête.

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