Ligue des Champions

Bayern Munich - PSG : Paris a vécu l’enfer à l’Allianz Arena

Sur la pelouse de l’Allianz Arena, le Paris Saint-Germain a vécu une nouvelle soirée européenne cauchemardesque. Défait d’une courte tête - conséquence directe de la boulette de Matvey Safonov - et réduit à 10 après l’expulsion d’Ousmane Dembélé, le club de la capitale n’a jamais été en mesure de revenir dans ce choc. Une nouvelle déconvenue remettant un peu plus en cause la qualification des hommes de Luis Enrique.

Par Josué Cassé
4 min.
Ousmane Dembélé en action avec le PSG. @Maxppp

4 petits points, une troisième défaite après 5 journées et une préoccupante 26e place. Le constat est terrible mais implacable après la nouvelle désillusion du Paris Saint-Germain, ce mardi soir, sur la pelouse du Bayern Munich (0-1). Plus que jamais en danger sur la scène européenne et désormais relégué à 6 points du top 8 avant de se déplacer à Salzbourg, d’accueillir Manchester City et de voyager à Stuttgart, le club de la capitale est une nouvelle fois passé à côté de son sujet. Une défaite logique aux explications multiples, à commencer par la terrible bévue de Matvey Safonov, préféré à Gianluigi Donnarumma pour ce choc à l’Allianz Arena. Plutôt rassurant tout au long de cette rencontre et auteur de plusieurs arrêts décisifs (7 au total), le Russe s’est en revanche totalement troué sur un nouveau corner bavarois. Gêné dans sa sortie, l’ex-joueur de Krasnodar offrait finalement l’ouverture du score à Kim Min-Jae (1-0, 38e). Il ne serait, cependant, pas honnête de tout justifier par ce simple fait de jeu.

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Safonov se rate, Dembélé voit rouge

S’il est évidemment préjudiciable sur le résultat final de cette rencontre, ce raté ne peut, en effet, cacher les difficultés collectives affichées par les Rouge et Bleu en terres bavaroises. Globalement dominé par un Bayern sûr de ses forces (7e victoire consécutive toutes compétitions confondues sans encaisser le moindre but), le club francilien n’a jamais réellement inquiété la défense munichoise, si ce n’est cette frappe non cadrée de Warren Zaïre-Emery et quelques timides tentatives d’Ousmane Dembélé. Pire encore, avec un système tactique inédit (sorte de 4-5-1 hybride), les champions de France en titre ont régulièrement subi les assauts de l’ogre allemand (18 tirs concédés). Semblant en difficulté face à l’organisation décidée par Luis Enrique, les coéquipiers de Joao Neves ont finalement vu leur recherche de « déséquilibre équilibré » se transformer en désordre général. Un chaos où les défenseurs ont peiné face à l’armada offensive du FCB, où les milieux n’ont jamais réellement pesé et où les attaquants ont finalement brillé par leur absence.

Enfin et pour ne rien arranger à ce scénario catastrophe où Achraf Hakimi aura comme rarement été poussé dans ses retranchements face à un Kingsley Coman toujours aussi inspiré face à son ancien club, Ousmane Dembélé forçait ses coéquipiers à évoluer à dix contre onze pour les trente dernières minutes de ce choc. Déjà averti pour contestation en fin de première période (37e), l’ancien Barcelonais se rendait coupable d’un tacle jugé trop rugueux par l’officiel du soir (55e). Une décision assez sévère, ajoutant à la frustration palpable des Parisiens au coup de sifflet final, à l’image de Marquinhos, visiblement agacé par l’arbitrage d’Istvan Kovacs. Présent en conférence de presse, Luis Enrique s’en tenait lui à une analyse globalement lucide, reconnaissant notamment la supériorité bavaroise.

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Une qualification plus que jamais remise en cause

«En première période, nous n’étions pas très loin, mais nous n’avons pas su contenir leur pressing. Nous n’arrivions pas à récupérer le ballon dans la moitié adverse. Après le repos, nous avons eu des raisons d’espérer en créant du danger jusqu’à l’heure de jeu, puis l’expulsion (de Dembélé) a été une grave erreur. Néanmoins, nous sommes restés dans le match jusqu’à la fin. Au final, le Bayern a mérité sa victoire», précisait le technicien espagnol quelques minutes après sa sortie au micro de Canal +. «La responsabilité est globale, bonne ou mauvaise. Il ne faut pas chercher des héros ou des coupables. Je ne suis pas d’accord sur le fait qu’on cherche des excuses. Notre projet est très intéressant, très prometteur. Même quand on perd, on veut attaquer. S’il y a un responsable, c’est moi. Vous avez trouvé le coupable, j’accepte les critiques». Plombé par la bourde de Safonov, trahi par les choix discutables et discutés de Luis Enrique, abandonné par un Ousmane Dembélé nerveux et un Bradley Barcola invisible, le Paris Saint-Germain ne pouvait finalement que rendre les armes. De quoi remettre en cause la qualification parisienne à trois journées de la fin de la phase de Ligue ?

26e, le PSG est, quoi qu’il en soit, éliminé de la plus prestigieuse des compétitions européennes à l’heure où nous écrivons ces lignes. Pour autant, Joao Neves et Gonçalo Ramos, de passage en zone mixte, refusaient eux d’évoquer «une peur» quant à une éventuelle élimination précoce. Un discours optimiste également tenu par leur entraîneur face aux journalistes présents sur place. «Tout ce que je vois dans ce projet est intéressant, Je suis responsable des bonnes et des mauvaises décisions. Plutôt que les trois défaites, je préfère parler des trois matches qui nous restent à disputer, trois finales. Nous avons concédé trop de points à domicile contre des équipes qui ont moins bien joué que nous. À l’attaque», lançait notamment l’ancien sélectionneur de la Roja. Plus que jamais sous pression, le Paris Saint-Germain a désormais trois finales à disputer face à Salzbourg, Manchester City et Stuttgart pour renverser la tendance. À l’attaque…

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