Ligue 1

OL : comment se passent les premiers pas de Laurent Blanc

Dimanche, l'Olympique Lyonnais a officialisé l'arrivée de Laurent Blanc. Choisi pour succéder à Peter Bosz, le technicien français prend ses marques et impose déjà son style au sein de l'écurie présidée par Jean-Michel Aulas.

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Laurent Blanc lors de sa présentation à l'OL @Maxppp

Un rendez-vous manqué. Dimanche, Laurent Blanc (56 ans) et l'Olympique Lyonnais se sont unis pour le meilleur et pour le pire. Mais l'histoire d'amour entre le «Président» et les Gones aurait pu débuter il y a trois ans. Début octobre 2019, le Cévenol était dans la short-list des Rhodaniens qui cherchaient un successeur à Sylvinho, viré au lendemain d'un derby perdu. En pole position, le technicien français, sans poste depuis son départ du Paris Saint-Germain trois ans plus tôt, a finalement été devancé par Rudi Garcia. Ce dernier avait bien mieux préparé son entretien avec les dirigeants selon la presse sportive.

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Garcia, qui ne s'était pourtant pas montré tendre avec Lyon lorsqu'il était sur le banc de l'OM, a été l'heureux élu. Juninho a été à l'origine de ce choix selon JMA. D'autres ont cité le nom du regretté Gérard Houiller. Quoi qu'il en soit, Laurent Blanc n'a pas obtenu le poste. Mais son nom a continué à être associé aux Gones. Cela a été le cas en 2021, quand les Rhodaniens cherchaient un nouvel homme fort pour remplacer Rudi Garcia. Mais l'OL, dont la priorité était Christophe Galtier, a finalement misé sur Peter Bosz. Un technicien étranger qui aime le beau jeu. Là encore, cela a été un échec.

Laurent Blanc, l'heureux élu

De son côté, Blanc a repris du service en décembre 2020. Souvent annoncé dans des clubs de meilleurs standings, le champion du monde 98 a rejoint Al-Rayyan au Qatar. Mais il n'y est pas resté très longtemps puisqu'il a été remercié le 13 février 2022, lui qui a terminé son mandat avec un bilan de 19 victoires, 9 nuls et 23 défaites. Sans club, l'ancien défenseur n'a pas patienté bien longtemps cette fois-ci avant de retrouver un banc. Le 9 octobre, il est donc devenu officiellement le coach de l'OL. Ce, pour le plus grand bonheur de Jean-Michel Aulas, qui a toujours eu un faible pour lui.

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«Je suis heureux aujourd’hui d’accueillir Laurent. J’ai toujours rêvé d’avoir Laurent Blanc comme entraîneur de l’OL. Cela n’avait pas pu se faire avant. Quand on a eu la certitude que cela pouvait se faire, on a foncé», a-t-il avoué lundi lors de la présentation de Laurent Blanc à la presse. De son côté, le technicien tricolore a réussi son premier examen de passage. Très à l'aise, même avec les questions les plus dérangeantes, il a répondu à toutes les interrogations. Le Français, qui est venu accompagné de Franck Passi (adjoint) et Philippe Lambert (préparateur physique), a exposé son plan pour relancer Lyon.

Le Président impose son style

«Je suis dans une phase d'observation mais aussi déjà dans une phase d’action. On vient de terminer notre second entraînement qui s’est très bien passé. Avec beaucoup d’application et d’implication. Ce que j’ai vu ma plu et j’espère que ça a plu aux joueurs. On propose des jeux et du travail aux joueurs. Je pense que les joueurs doivent être en meilleure forme physique car quand on veut joueur au football d’une certaine manière il faut être en bonne forme physique. Ce qui n’est peut-être pas le cas aujourd’hui».

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Emballé par les infrastructures et surpris par l'institution comme il l'a confié, Blanc s'est vite mis au travail. Les séances, très intensives, se sont enchaînées. Celle de jeudi matin a d'ailleurs été ouverte durant 20 minutes aux médias et aux supporters. Un signe d'ouverture de la part du Cévenol qui pose sa patte sur le groupe rhodanien. «Il y a beaucoup de rythme, du travail et moins de jours de repos avec Laurent Blanc. Les entraînements sont super. Physiquement, les joueurs n'y sont pas et doivent encore bosser», nous explique une source proche du club.

Il met l'accent sur le travail physique

Celle-ci a ajouté ensuite : «le coach veut pratiquer un jeu direct, où tout le monde participe. Si quelque chose ne lui plaît pas, il stoppe le jeu et dit quoi faire. Il espère que tout le monde sera prêt rapidement pour s'adapter à son style». Une autre source nous a elle expliqué : «il a été très bien accueilli. Il arrive avec son aura, son parcours de joueur et d'entraîneur. On sent qu'il a de la crédibilité. Il n'a pas la même philosophie, il prépare bien le jeu. Ce n'est pas un coach qui fait de la politique, il est très football. Il discute beaucoup avec les joueurs, qui savent que les cartes vont être redistribuées».

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En effet, le technicien tricolore, qui fait énormément travailler les joueurs qui pour certains ont d'ailleurs des courbatures, a indiqué lors de sa présentation qu'il fera bosser dur son groupe durant la trêve de novembre et qu'il comptera sur tout le monde, notamment des éléments qui jouent moins comme Rayan Cherki, Jeff Reine-Adelaïde ou Houssem Aouar, proche d'un départ cet été. «Mon système de jeu et la composition se dessinent pour le prochain match. On a la chance de disposer de tout l’effectif bien qu’à des niveaux de formes différentes. Tous les joueurs à ma disposition sont susceptibles d’être choisis».

Le coach français a carte blanche

L'ancien sélectionneur a ensuite ajouté au sujet des jeunes et du projet ADN OL : «on est dans une période d’urgence, c’est bien de donner du temps de jeu aux jeunes qui le méritent mais dans cette période particulière, il me semble que c’est plus judicieux de pouvoir compter sur ces jeunes sur une certaine période du match que de les aligner d’entrée. Vous verrez qu’il y aura des joueurs qui prouveront le contraire et qui seront probablement alignés contre Rennes, mais il n’y en aura pas beaucoup». Il a pourtant convoqué certains jeunes, dont Florent Da Silva ou Mohamed El Arouch, aux entraînements. Mais visiblement, il compte surtout s'appuyer sur des éléments plus expérimentés en cette période compliquée comme il l'a précisé d'ailleurs.

Blanc peaufine ainsi la préparation du match face à Rennes ainsi que son onze de départ lui qui est un adepte du 4-3-3 mais qui a aussi utilisé à de rares occasions le 4-4-2 à Paris lorsqu'il avait le duo Cavani-Ibrahimovic sous ses ordres ou le 4-4-2 en losange à Bordeaux. Il a toutefois assuré lors de sa présentation qu'il composerait avec l'effectif qu'il a sous la main. Un effectif où le capitaine Alexandre Lacazette a indiqué à plusieurs reprises vouloir jouer avec Moussa Dembélé. Il n'est donc pas impossible qu'il change ses habitudes à Lyon, comme l'a fait Peter Bosz avant lui, ou qu'il reste fidèle à ses principes de jeu et mise sur un 4-3-3.Laurent Blanc a carte blanche à Lyon !

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