Le mercato estival terminé, il est tant de faire les comptes. Principal protagoniste du marché des transferts, l'Olympique de Marseille s'est distingué en recrutant du lourd comme Hatem Ben Arfa, Baky Koné ou encore Vitorino Hilton. Mais le club phocéen a également engagé des recrues au nom moins clinquant (Samassa, Mears), mais qui pourraient s'avérer décisives.
Dans un entretien accordé au site officiel du club olympien, Pape Diouf revient sur un mercato plus ronflant que jamais. « Le bilan d’un mercato ne peut se faire qu’à la fin de la saison. (...) Les premiers résultats vont plus dans le sens de la réussite que dans le sens contraire, mais ce n’est que le quatrième match et la saison sera longue. Il faudra passer par la difficulté pour savoir si notre recrutement est réussi ou pas. Comme dirait l’autre, la solidité d’une chaîne se juge par son maillon le plus faible. »
Mais avec trois victoires, un nul et une place de leader avec 11 buts inscrits en quatre matches, les nouvelles armes phocéennes donnent plutôt raison à la cellule de recrutement olympienne. Bien que Diouf préfère attendre la fin de la saison pour juger, le mercato marseillais, à part au niveau du secteur défensif, échappe depuis longtemps au feu des critiques. Un fait qui est dû selon Érik Gerets à la nouvelle politique de recrutement du club qui a misé davantage sur la qualité que sur la quantité. « L'an passé, l'état d'esprit était exemplaire, mais cette saison, nous avons acheté du talent. La volonté est que si nous n'avions pas assez pour trois joueurs, on en prendrait deux mais de grande qualité. ».
Un mercato misé sur le talent
Mais la qualité a un prix. Avec près de 30 M€ dépensés cet été, l'OM s'est donné les moyens de réussir. Les 20 M€ investis sur seulement deux joueurs (Koné, Ben Arfa) sont la preuve que la formation championne d'Europe en 1993 a démontré qu'il était parfois plus judicieux de sortir une somme conséquente pour deux éléments de très haute qualité plutôt que d'acheter trois voire quatre joueurs moyens.
Diouf tempère néanmoins en précisant que même si le fait de voir son club dépenser autant d'argent pour faire venir de grands talents a été salué, le président marseillais sait pertinemment que seule une grosse performance en coupe d'Europe ainsi qu'en championnat est vitale pour permettre au club de s'y retrouver financièrement d'autant que des liquidités attendues (transferts de Givet, Civelli, Cesar) ne sont finalement pas arrivées.
« L’évaluation économique et financière d’un recrutement n’a pas de sens si elle n’est pas mise en parallèle avec les résultats sportifs. La réalité reste le rendement sur le terrain et la réalisation de nos objectifs. C'est-à-dire une qualification directe pour la Champions League, un comportement honorable dans les coupes nationales et d’essayer de jouer les trouble-fêtes sur le plan européen. On saura alors si nous avons réussi dans notre entreprise. Ces objectifs sont hauts et il est prématuré de parler de réussite. Nous avons en tout cas à peu près réalisé ce que nous espérions dans ce mercato. ».
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