OL : Sidney Govou ne digère pas les incidents face à l’OM

Par Noah Thouery
2 min.
Le match OM-OL   @Maxppp

Dimanche soir, les incidents dramatiques avant le choc OM-OL n’ont sans doute pas aidé à améliorer l’image de la Ligue 1 à l’étranger. Voire de la France dans sa globalité, qui accueillera pourtant dans quelques mois les JO 2024. Pour Sidney Govou, habitué à décrypter l’actualité des Gones avec Le Progrès, «c’est la suite logique de beaucoup de décisions prises dans la demi-mesure». L’ancien Olympien n’y va pas de main morte. «Cela fait trop longtemps que ça dure. On a minimisé beaucoup d’actes par peur, ou je ne sais quelles raisons. On a atteint un tel niveau… (…). Dans cette situation, on ne peut pas être pro-Lyonnais ou pro-Marseillais. On peut juste dire que l’on ne peut pas continuer comme ça car on a touché à l’intégrité des acteurs. Quelle sera la prochaine étape ? Un type qui va venir à l’hôtel, se faire passer pour un serveur et planter un joueur ?»

La suite après cette publicité

«Personne ne veut assumer. Tout le monde se renvoie la balle entre la Ligue, la Préfecture, les clubs, alors que tout le monde est responsable. Les joueurs, pour une fois, ne le sont pas. Ils viennent au stade pour donner du plaisir aux gens et sont désormais tributaires de tout ce qui se passe autour. Et c’est alarmant. Je pense qu’il y avait beaucoup de signaux sur ce qui allait arriver, et personne n’a voulu les voir», déplore Sidney Govou, remonté. Il poursuit : «Que ce soit à Lyon, Marseille et n’importe où, c’est inadmissible. (…) Mais les clubs n’osent pas mettre les supporters en face de leurs responsabilités. Les présidents ont peur de dire qu’il y a des voyous parmi eux. Si des personnes ont pu attaquer les bus lyonnais, c’est parce qu’on leur a laissé une porte ouverte. Un match de foot est devenu un exutoire de 18h à 23h. La Préfecture n’a pas pris conscience de ce qu’est un rassemblement de 60 000 spectateurs et ce que représente ce genre de match dans la société actuelle où le climat est délétère. Je pense qu’en surveillant les réseaux, il était possible de comprendre qu’il allait se passer quelque chose, dehors ou à l’intérieur du stade. Et quand je dis cela, j’inclus aussi des Lyonnais qui se sont distingués par des comportements racistes». L’ancien ailier de l’équipe de France termine en réclamant «des sanctions exemplaires». Le message est passé.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité