FIFA : Gianni Infantino et la nouvelle sortie controversée sur la Coupe du Monde des Clubs
Présent au Olé Sports Summit Argentina 2024, le président Gianni Infantino a réalisé une nouvelle sortie médiatique qui n’est pas passée inaperçue. Dans le climat négatif qui pèse sur le football, ses propos semblent être complètement hors-sol, s’enfonçant toujours un peu plus dans un déni inévitable.
C’est un secret de polichinelle, mais la Coupe du Monde des Clubs fera peau neuve dans les prochains mois en présentant un tournoi XXL avec un total de 32 clubs participants qui sont issus de six confédérations continentales (UEFA, CONMEBOL, CONCACAF, AFC, OFC et CAF). Parmi les équipes prétendantes au titre final, on retrouve Chelsea, le Real Madrid, Manchester City, le Bayern Munich, l’Inter Milan, le Borussia Dortmund, le FC Porto, l’Atlético de Madrid, Benfica, la Juventus, le PSG, le RB Salzbourg, Palmeiras, Flamengo, Fluminense, River Plate, Boca Juniors, Inter Miami, Al Hilal, Urawa Red Diamonds, Ulsan, Al-Aïn, Al-Ahly, Wydad, ES Tunis, Mamelodi Sundowns, CF Monterrey, Seattle Sounders, Club Leon, Pachuca et Auckland. Il faudra y ajouter le futur vainqueur de la Copa Libertadores 2024. En effet, la Coupe du Monde des Clubs sous sa nouvelle forme aura lieu l’été prochain, du 15 juin au 13 juillet 2025, aux États-Unis. Malheureusement, certains clubs ont récemment menacé d’abandonner la compétition si la FIFA n’était pas en mesure de garantir les 800 millions d’euros promis. Compte tenu des relations du président Gianni Infantino, l’hypothèse d’ouvrir les négociations avec l’Arabie saoudite est toujours envisagée. En avril, Aramco, géant énergétique de Riyad, est devenu un partenaire mondial de la FIFA. Des sponsors pourraient rapidement se montrer intéressés dans ce cas de figure.
En parallèle, la gronde populaire se poursuit au sein des différentes institutions du football mondial. LaLiga, présidée par Javier Tebas, en collaboration avec les Ligues européennes et le syndicat FIFPRO, a déposé une plainte contre la FIFA auprès des autorités européennes pour la saturation des matches du nouveau calendrier, avec l’inclusion de la nouvelle Coupe du Monde des Clubs : « Je n’ai pas la certitude qu’elle va avoir lieu. Les questions économiques ne semblent pas réglées pour donner aux clubs ce qui leur a été promis. Et si la FIFA y parvient, elle devra expliquer comment. Ils ont promis entre 40 et 50 millions d’euros aux grands clubs européens engagés. En sachant qu’elle n’a pas l’argent espéré, que tout le monde est contre cette compétition, la FIFA devrait y renoncer. J’entends ce que disent les joueurs. Le Mondial des clubs ne fait pas seulement du mal aux joueurs de l’élite, mais à tous les autres. Il affecte deux saisons, celle qui se termine et celle qui commence. Cela met en danger la santé physique et mentale des participants. Et il affecte la valeur des compétitions nationales, ce qui rejaillit sur tous les joueurs », avait-il déclaré dans un entretien accordé à L’Equipe. Le président Gianni Infantino se fait attaquer de tous les côtés, alors que les ligues, les fédérations, les joueurs, les entraîneurs, les supporters et les clubs demandent des garanties concrètes.
La naïveté aveugle de Gianni Infantino
Le tirage au sort de la nouvelle Coupe du Monde des Clubs se rapproche de plus en plus. Ce dernier aura ainsi lieu le jeudi 5 décembre prochain à 19h, heure française. Le président de la FIFA et créateur du tournoi, Gianni Infantino, a de nouveau parlé de la compétition lors du Olé Sports Summit Argentina 2024. Et malgré les attaques dures de Javier Tebas et les cris d’alerte de plusieurs joueurs dont Rodri, Dayot Upamecano, Pedri ou encore Jules Koundé, Infantino reste optimiste, alors même qu’aucun diffuseur n’a encore acheté les droits TV. «Ce tournoi sera une compétition innovante, inclusive et basée sur le mérite et redéfinira comment, quand et où les champions de la seule Coupe du Monde des Clubs de la FIFA seront couronnés. En fait, ce sera un rêve devenu réalité pour tous. Les amateurs de football, mais aussi les joueurs. L’idée d’une "Coupe du Monde" est quelque chose de vraiment spécial. Elle va au-delà du football. La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA de l’année prochaine amènera la magie des équipes nationales dans le domaine du football de clubs», a pourtant martelé le dirigeant de l’institution. Pour rappel, Javier Tebas s’était même demandé si la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA aurait lieu entre juin et juillet 2025 pour des raisons économiques, alors que des rumeurs continuent d’enfler quant au retard pris dans l’organisation de la compétition. Le fabricant chinois d’électronique Hisense est le premier partenaire officiel de la Coupe du monde des clubs 2025, a annoncé mercredi la Fédération internationale de football (Fifa). Les détails financiers n’ont pas été divulgués mais les télévisions de la marque Hisense seront visibles lors de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).
Au-delà de cela, les principaux acteurs du monde de football ne sont pas forcément chauds à l’idée de disputer une nouvelle compétition. Une première plainte contre la FIFA avait été déposée devant le tribunal de grande instance de Bruxelles par l’UNFP, la PFA, l’AIC et la FIFPro Europe — respectivement les syndicats français, anglais, italiens et du service européen du syndicat mondial. Une seconde plainte a ensuite été déposée le 14 octobre dernier à la Commission européenne par les mêmes syndicats susmentionnés, auxquels il faut ajouter ceux de la Premier League, de la Bundesliga, de la Serie A et de la Liga : «Ce tournoi sera le début de quelque chose d’historique, quelque chose qui changera notre sport pour le meilleur et pour toutes les générations futures qui l’aimeront autant que nous. De plus, nous investirons les bénéfices dans le football des clubs du monde entier, ce qui, pour la première fois, signifiera une solidarité mondiale pour le football des clubs. La FIFA ne gardera pas un seul centime. La possibilité de se qualifier pour ce tournoi tous les quatre ans donnera aux clubs une incitation à planifier et à investir dans l’avenir», promet en grande pompe Infantino. Alors que cette saison est marquée par de nombreuses critiques, alertes et menaces de grève, Gianni Infantino fait l’autruche et promet un football utopique dans le meilleur des mondes.
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