Stuttgart, Alexis Tibidi : « en 2022, je pense que sans les statistiques, on ne parle pas de toi ! »
Formé au Toulouse FC, Alexis Tibidi foule aujourd'hui les pelouses de Bundesliga où il est sur le point de conclure sa première saison professionnelle sous les couleurs du VfB Stuttgart. À l'instar de Manu Koné (Borussia Mönchengladbach) et Amine Adli (Bayer Leverkusen), partis très tôt outre-Rhin, l'attaquant de 18 ans poursuit ainsi son apprentissage en se confrontant d'ores et déjà au plus haut niveau. De ses débuts en Occitanie à sa première apparition contre le Borussia Dortmund en passant par les difficultés rencontrées dans le sud de l'Allemagne, le Franco-camerounais s'est confié à quelques heures d'une rencontre décisive dans la course au maintien. Entretien exclusif.
En clôture de la 31ème journée de Bundesliga, ce dimanche à 17h30, Stuttgart, tenu en échec à Mayence (0-0) le week-end dernier, jouera sa survie sur la pelouse du Hertha Berlin. Seizièmes et actuellement barragistes, les Souabes pourraient malgré tout dépasser la vieille dame du football allemand en cas de victoire à l'Olympiastadion. Une rencontre déterminante pour laquelle Alexis Tibidi (18 ans), jeune attaquant prometteur du VfB, s'est préparé tout au long de la semaine. La tête sur les épaules, la tunique du club à peine enfilée avant de rejoindre le groupe professionnel pour l'entraînement du jour (le 15 avril dernier) et sous le regard bienveillant de son parfait homonyme (Alexis Tibidi Senior, son père), le buteur franco-camerounais est ainsi longuement revenu sur son évolution personnelle et professionnelle outre-Rhin.
Foot Mercato : bonjour Alexis Tibidi, avant de revenir sur votre actualité, j’aimerais évoquer vos débuts. Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas dans le football ? Comment s’est construit cet amour pour le ballon rond ?
Alexis Tibidi : j’ai commencé le foot à l’ESA Brives, j’avais 4 ans et demi, c’est mon père qui m’a inscrit, j’ai commencé le football comme ça, dans un petit club de ma ville. J’ai passé pratiquement 10 ans dans ce club et à l’âge de 13 ans, je suis rentré au pôle espoir de Castelmaurou, mais déjà à mes 12 ans, j’avais signé un contrat ANS (accord de non-sollicitation, NDLR). Ensuite, à la suite des deux ans au pôle espoir, j’ai intégré le centre de formation du Toulouse Football Club pendant 3 ans et à la fin de ces trois années, j’ai donc signé mon premier contrat professionnel, ici, à Stuttgart.
FM : j’ai d’ailleurs lu que votre père était également un ancien footballeur professionnel. C’est lui qui vous a transmis cette passion ? Pouvez-vous me parler de cette relation particulière et quelle place occupe-t-il dans votre trajectoire ?
AT : je pense bien (rires) ! Il faut savoir que mon père a une très grande importance dans ma trajectoire. Je pense que s’il n’avait pas été là, je ne serais pas ici. Mon père, il m’aide pour mes choix, à faire le bon. Comme je suis encore un jeune joueur, en décidant tout seul, je sais que je pourrais faire des erreurs. Depuis que je suis tout petit, avec mon père, on parle beaucoup, on échange beaucoup, il y a cette relation fusionnelle. Ce que je dis, c’est ce que mon père dit et ce que mon père dit, c’est ce que je dis. On n’a pas le même prénom pour rien.
FM : vous avez par ailleurs été champion de karaté, comment le football est devenu votre priorité absolue ? Et comment le karaté vous a aidé dans votre progression ?
AT : c’est avant tout une question de feeling. Je faisais les deux sports en même temps et j’ai senti un feeling pour plus continuer vers le football. Après, ce que je garde du karaté et c’est un point essentiel, c'est que ce sport m’a beaucoup aidé mentalement. Et aujourd’hui, en tant que footballeur professionnel, je peux m’appuyer sur cette force mentale pour appréhender n’importe quel type de situations... (son père réagit)
Alexis Tibidi Senior : après si tu as le choix entre le football et le karaté et que tu choisis le karaté, c’est que tu es con (rires). Le football génère tellement de choses différentes, tellement d’émotions.
«J'ai une trajectoire similaire à celle de Manu Koné et Amine Adli !»
FM : vous défendez, depuis juillet dernier, les couleurs de Stuttgart, mais au cours de votre jeunesse, vous êtes donc passé par Brive (2010-2018) puis Toulouse (2018-2021), comment se sont passés ces premières années ?
AT : mes premières années à Brive commencent à remonter donc je n’ai plus de souvenirs précis, mais de ce que je me souviens, c’est que j’étais avec un groupe d’amis, on jouait pour rigoler, on n’avait pas encore la tête au monde professionnel, on jouait seulement pour s’amuser. C’était que du plaisir, on jouait sans se soucier de ce qu’on devait mettre en place pour accéder à un certain niveau. Après, les années au centre de formation, c’était différent, c’était un peu plus sérieux. C’est le moment où tu rentres vraiment dans le grand bain, il faut te battre pour jouer, tu commences à comprendre ce que demande le monde professionnel, ce qu’il faut faire, les sacrifices et tout ça même si tu es encore jeune.
FM : ce sont les Violets qui vous repèrent lorsque vous êtes à Brive ? Pouvez-vous nous parler de cette période toulousaine ? Une bonne formation au monde professionnel ?
AT : oui, Toulouse est un vrai bon centre de formation. Il y a quelques joueurs que j’ai côtoyés et qui sont venus en Allemagne ici comme moi. Amine Adli, Manu Koné, c’est vraiment un bon centre où on s’occupe bien des jeunes. Quand je regarde la trajectoire des deux joueurs que j’ai cités, elle est un peu similaire à la mienne. On a eu le même parcours depuis qu’on est passés par le pôle espoir, on est arrivés ensemble au centre de formation à Toulouse. Ils ont signé aussi ici en Allemagne et mes relations avec Amine et Manu sont bonnes. Ça se passe bien, on échange beaucoup, on vit dans le même pays donc forcément on se donne quelques conseils. C’est une très bonne relation.
FM : avec le TFC, vous faîtes d’ailleurs deux apparitions chez les U19 dans le cadre de la Gambardella et vous évoluez notamment aux côtés d’un autre grand espoir Janis Antiste (aujourd’hui à La Spezia). Quel regard portez-vous sur sa trajectoire ?
AT : je ne sais pas, honnêtement je ne suis pas Janis donc je ne peux me prononcer. Je ne peux pas dire si c’est un bon ou un mauvais choix d’avoir rejoint la Serie A. C’est vrai qu’en ce moment, c’est un peu compliqué pour lui, on a un peu échangé, mais Janis c’est un guerrier et je sais qu’il va pouvoir se relever de ça.
FM : à 17 ans seulement, vous décidez donc de partir outre-Rhin, direction l’Allemagne et Stuttgart. Pourquoi ce choix ? Et comment s’est passée votre intégration ? Un changement de cap important à un si jeune âge n’est pas forcément chose aisée à gérer...
AT : pourquoi l’Allemagne ? Comme je vous ai dit auparavant, avec mon père on a beaucoup échangé pour faire le bon choix, savoir si je devais rester en France ou partir. Mon père a aussi beaucoup échangé avec Sekou Kaba (agent d’Alexis Tibidi, NDLR). On parlait, on ne savait pas trop, mais il y avait plusieurs choix que ce soit l’Italie, l’Angleterre, rester en France, mais aujourd’hui avec un peu de recul, on va dire que l’Allemagne, c’était pas un si mauvais choix que ça vu que ça m’a permis de goûter au monde professionnel très rapidement et ici il y a une forte confiance envers les jeunes. Après, au niveau de mon intégration, déjà à Stuttgart j’ai eu de la chance parce qu’il y avait déjà quelques joueurs français donc c’est mieux pour s’adapter. Sans aucun joueur qui parle français ou que des joueurs qui parlent allemand, ça aurait forcément été plus compliqué. Mais j’ai eu cette chance, j’avais ces joueurs français et ils m’ont bien intégré. Sur le terrain, je me suis aussi adapté rapidement et je suis content de ça.
FM : la Bundesliga est un championnat atypique justement, comment définiriez-vous le jeu là-bas ?
AT : c’est un jeu sans aucune pause, c’est agressif, mais franchement le rythme, il faut s’habituer parce que ça secoue ! Quand tu es un Français et que tu pars pour venir ici en Allemagne, si physiquement tu n’es pas vraiment vraiment prêt... ça risque d’être très compliqué (rires).
Une première apparition professionnelle contre Dortmund à seulement 18 ans !
FM : c’est d’ailleurs sous les couleurs des Souabes que vous signez votre premier contrat professionnel, le 19 juillet 2021. Dans quel état d’esprit vous trouviez-vous à ce moment-là ?
AT : c’est une nouvelle qui m’est tombée dessus. J’ai signé ce premier contrat professionnel le 19 juillet dernier, je m’entrainais avec les U19, je jouais avec eux, je faisais de bonnes performances et un jour, le coach m’a appelé pour faire quelques séances avec le groupe professionnel. Là aussi, ça s’est bien passé et le 20 novembre dernier, j’ai appris que j’étais dans le groupe avec eux. J’ai donc fait le voyage avec le groupe, mais sans me soucier de savoir si j’allais jouer ou pas. Je commence sur le banc, la 70e minute de jeu approche et là je vais m’échauffer… Le coach m’appelle, je rentre… contre Dortmund… sans me poser trop de questions à me dire « waouh je joue contre Dortmund, c’est à Dortmund, etc». Je suis juste rentré sur le terrain, je suis un joueur moi aussi donc je n’avais pas trop d’appréhensions ou de stress au moment de faire ce premier pas dans le grand bain.
FM : vous concernant d’ailleurs et pour nos lecteurs, vous évoluez au poste d’attaquant, mais vous pouvez également être positionné sur les ailes ou même milieu offensif. Pouvez-vous nous décrire plus précisément votre profil, votre façon de jouer ?
AT : au niveau de mon style de jeu, je suis plutôt quelqu’un de technique, athlétique, je sais utiliser mes deux pieds. En fait, même si je joue milieu excentré, milieu central ou attaquant, je sais m’habituer vite aux différentes situations. On m’a toujours dit que quand tu as une bonne technique, tu peux jouer partout (rires), bah du coup c’est ça.
FM : votre poste préférentiel ?
AT : je préfère jouer excentré gauche comme ça je peux rentrer sur mon pied droit, je suis plus à l’aise quand je suis aligné à ce poste (rires).
FM : sur quels axes travaillez-vous pour progresser et passer un nouveau cap ? Sur quels aspects devez-vous encore vous améliorer ?
AT : tout ! (rires) La vitesse, la finition, le jeu de tête (rires) ! Ah ça, le jeu de tête (rires) et pourtant je suis grand, je fais 1m86, mais le jeu de tête, je dois vraiment le travailler. C’est pas encore ça, il faut que je continue à travailler dans ce domaine.
FM : lors de vos débuts au VfB, vous intégrez les U19 et vous montrez d’emblée toutes vos qualités avec 5 buts et 6 passes décisives entre août et novembre. Comment jugez-vous ces débuts et comment s’est passée votre adaptation dans un tout nouveau collectif ?
AT : il faut savoir avant tout que je suis une personne qui s’adapte très vite même si je ne connaissais pas forcément les joueurs à mon arrivée. Au fur et à mesure du temps, je m’adapte très vite et le premier match de championnat est arrivé. Je ne me suis pas posé de questions. Premier match : doublé. C’était une entrée en matière réussie et ça m’a mis dans le bain. J’ai pris confiance, les autres coéquipiers commençaient à me faire plus confiance, je recevais beaucoup plus le ballon et puis j’ai aussi causé beaucoup de penaltys. Avec ma technique et ma vivacité, en Allemagne, je me fais beaucoup charcuter (rires) donc je provoque aussi pas mal de penaltys.
«Pourquoi on parle de Kylian Mbappé peut-être Ballon d’Or ? Ce n’est pas parce qu’il fait des bons matches...»
FM : les statistiques sont essentielles pour vous ?
AT : en 2022, je pense que sans les statistiques, on ne parle pas de toi. C’est-à-dire que si demain vous gagnez 3 buts à 0 contre le Real Madrid… par exemple je vais prendre le cas de Karim Benzema. Si Benzema contre le Paris Saint-Germain, il n’avait pas mis de triplé, on n’aurait pas dit tout ça et même s’il avait fait un bon match, on aurait dit « oui Benzema il a fait un bon match », mais on n’aurait pas parlé de lui comme on l’a fait. Alors que si vous marquez et que vous n’arrêtez pas de marquer, il y a un intérêt et un impact qui se forment autour de votre performance. Pourquoi on parle aujourd’hui de Kylian Mbappé peut-être Ballon d’Or ? Ce n’est pas parce qu’il fait des bons matches, c’est parce qu’il est beaucoup plus décisif que tous les autres et c’est pour cette raison que tous les clubs se l’arrachent. Oui pour moi, les statistiques c’est important.
FM : pouvez-vous me parler de ce paradoxe entre la situation sportive délicate traversée par votre club et votre trajectoire montante ? Sur le plan mental, ce n’est pas difficile à gérer ? J’imagine que ce sentiment d’urgence peut ajouter une forme de pression...
AT : honnêtement, de toutes ces situations, j’essaie toujours d’en tirer que des points positifs parce qu’il ne faut pas oublier que ça reste ma première saison professionnelle et que même si collectivement c’est une saison compliquée sur le plan comptable, chaque match de mon côté j’apprends. On m’a toujours dit que c’est en jouant qu’on apprend donc même si cette saison on n’a pas réalisé de bonnes performances, d’un point de vue personnel ça ne peut qu’être bénéfique dans ma trajectoire.
FM : après 9 apparitions dont 2 titularisations avec le groupe professionnel, vous avez finalement fait après cela votre retour avec l’équipe réserve en D4 allemande (Regionalliga Sudwest), comment avez-vous vécu cela ? Est-ce une sanction de votre coach Pellegrino Matarazzo ? Comment appréhender cette forme de déclassement ?
AT : il faut savoir que l’Allemagne, c’est plus strict qu’en France, c’est moins tolérant sur certaines choses... Quand l’entrainement est à 15 heures, il faut arriver une heure avant donc les joueurs doivent être là-bas à 14 heures. Un jour, j'étais malade et j'ai manqué un entraînement, il y a eu une incompréhension avec le coach et son choix a finalement été de me renvoyer en réserve pour quelques matches. On a finalement appelé un médecin avec mon père et il a constaté que je n’allais pas très bien, mais que le lendemain je pouvais de nouveau être disponible, mais trop tard. C’est comme ça que je suis retourné en réserve. Forcément, tu te dis que c’est injuste, mais bon ça fait partie de l’apprentissage. (son père réagit)
AT Senior : il faut aussi savoir que la séance du jeudi est toujours très importante donc je lui ai dit qu’il fallait vraiment qu’il y aille surtout qu’il avait été très bon toute la semaine. Du coup, Alexis prend ce Doliprane et il s’endort… Je n’étais pas avec lui à ce moment-là et quand je l’ai rappelé il me dit : « mince l’heure, j’ai raté l’heure ». C’est comme ça, mais ce n’est pas simple. Les gens pensent qu’entrer dans le monde professionnel, c’est simple, mais ce n’est pas simple. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte et moi je ne peux pas laisser mon fils tout seul, ici, en Allemagne.
FM : vous êtes en tout cas déjà de retour avec l’équipe première puisque vous avez été convoqué lors des trois dernières journées en entrant deux fois en jeu. Plus globalement, pouvez-vous nous en dire plus sur vos ambitions personnelles à l’aube de votre carrière. Vous êtes sous contrat jusqu’en juin 2025, l’objectif est de s’imposer ici ou vous avez des envies d’ailleurs ?
AT : il y a des objectifs en tête pour la suite, tout le temps, c’est une évidence, mais je suis quelqu’un qui avance étape par étape, c’est normal d’avoir des objectifs, mais chaque chose en son temps.
FM : un championnat vous attire pour la suite de votre carrière ?
AT : déjà le championnat allemand moi j’aime bien, je dis la vérité, mais après le championnat où tout le monde rêverait d’aller ou de jouer, vous savez lequel c'est... C’est l’Angleterre, la Premier League.
«Vous connaissez Mahmoud Dahoud de Dortmund ? C’est abusé, je n'ai jamais vu ça !»
FM : lorsque vous évoluez à Toulouse, vous avez également connu vos premières joutes avec les Bleuets (U17). Qu’est-ce que cela signifie pour vous de défendre les couleurs de la France ?
AT : ça représente beaucoup, c’est quelque chose d’émotionnel. Vous êtes là, vous avez 17 ans, vous chantez la Marseillaise, ça fait un choc, vous représentez un pays, c’est difficile à décrire, mais émotionnellement ça fait vraiment quelque chose.
FM : depuis, vous n’avez malheureusement pas été rappelé. Les classes jeunes de l’équipe de France restent dans un coin de votre tête ?
AT : bien sûr, il y avait un peu de surprise d’ailleurs sur le fait de ne pas avoir été appelé avec les U19 lors du dernier rassemblement. Il y avait eu un contact, c’est intéressant d’avoir eu ce premier contact, mais ça peut venir lors des prochaines échéances si je continue d’enchaîner de bonnes performances à Stuttgart.
FM : vous êtes Franco-camerounais, est-ce que la sélection des Lions Indomptables peut également être une ambition pour vous ?
AT : sur ce sujet, je ne préfère pas me prononcer. Ce n’est pas encore le moment d’en parler. Je dois grandir avant toute chose. On verra comment ça se passe, j’avance au jour le jour.
FM : avez-vous des regrets sur le début de votre jeune carrière ?
AT : non, je ne pourrais pas dire que je regrette les choix que j’ai faits jusqu’à présent. Je me retrouve à 17 ans à signer mon premier contrat professionnel, à 18 ans je fais mon premier match contre Dortmund en Bundesliga. Non, si je dis que je suis dégoûté de mes choix, c’est que je suis fou (rires). C’est tellement le rêve de plein de gens, j'ai réussi à le réaliser donc non aucun regret.
FM : dernière question, après avoir affronté le Bayern Munich ou le Borussia Dortmund aussi jeune, un joueur vous a-t-il particulièrement impressionné en Bundesliga ?
AT : je vais vous dire le joueur qui m’a le plus impressionné, mais déjà pour moi il y a un joueur... vous connaissez Mahmoud Dahoud de Dortmund ? C’est abusé. C’est le genre de joueurs dont on ne parle pas dans une équipe. Si tu parles de Dortmund, tu ne parles pas de Dahoud, tu vas parler d'Erling Haaland ou Marco Reus mais pas de Dahoud. Pourtant, ce joueur... non sincèrement moi je n’ai jamais vu ça. Techniquement, il a une vision du jeu, il a un temps d’avance sur toi. Si toi tu penses à le tacler, lui il a déjà fait la passe (rires). C’est trop. Après des joueurs qui m’ont impressionné en Bundesliga, bah déjà, Robert Lewandowski, franchement. Il dégage l’onde des grands joueurs, quand on le voit, quand il touche le ballon, il y a quelque chose.
FM : et le numéro 1, qui est-ce ?
AT : le numéro 1 ? C’est moi (rires).
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