PSG : Vitinha, l’arme fatale de Luis Enrique
Buteur, fin techniquement et essentiel pour l’équilibre collectif du Paris Saint-Germain, Vitinha s’est fendu d’une nouvelle masterclass lors de la victoire (2-0) des siens sur la pelouse de l’Olympique de Marseille. De quoi confirmer, un peu plus, sa prise de pouvoir dans l’effectif de Luis Enrique.
Un chef d’œuvre de polyvalence. Élu homme du match par la rédaction FM, Vitinha (24 ans), crédité d’un 8, a sublimé le 107e Classique de l’histoire entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille. Grand artisan de la victoire francilienne (2-0), permettant aux hommes de Luis Enrique de conserver 12 points d’avance en tête du championnat, le milieu de terrain portugais a fait étalage de toute sa classe dans l’entrejeu des Rouge et Bleu. Positionné dans un rôle de numéro 6, l’ancien joueur de Porto a d’abord été précieux à la récupération. Face à l’intensité marseillaise, le natif de Vila das Aves s’est ainsi servi de sa technique au-dessus de la moyenne pour donner de l’air aux siens. Malgré un contexte défavorable - le club de la capitale se retrouvant à dix après l’expulsion de Lucas Beraldo (40e) - le numéro 17 parisien n’a pas sombré. Bien au contraire.
En patron, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2027 a, en effet, montré la voie à ses partenaires. Après un pressing efficace, il profitait d’un service parfait d’Ousmane Dembélé pour ouvrir le score et climatiser l’Orange Vélodrome (0-1, 53e). La suite ? Une partition sans aucune fausse note : 86% de passes réussies, trois tacles, deux dégagements, trois tirs bloqués, une efficacité absolue dans ses dribbles et huit duels remportés sur quinze disputés. Omniprésent dans ce choc, le droitier d’1m72 n’a finalement jamais semblé en difficulté malgré une infériorité numérique à gérer. Peu avare d’efforts et ô combien précieux dans la bataille du milieu de terrain, l’international portugais (15 sélections) a alors écœuré ses adversaires directs. Une performance XXL logiquement saluée par son entraîneur au coup de sifflet final.
Le facteur X du PSG !
«Vitinha c’est un joueur parfait pour un entraîneur de mon style. Il ne perd pas le ballon, c’est exactement ce que l’on veut faire dans notre style. Puis, il est capable de se mettre entre les lignes, de fixer, de se détacher, de marquer… Je dois le féliciter et le pousser à rester à ce niveau et même à hausser ce niveau», reconnaissait l’Espagnol en conférence de presse. Interrogé, quelques minutes plus tôt, au micro de Prime Vidéo, l’intéressé préférait de son côté faire preuve d’une humilité certaine au moment d’évoquer sa prestation du soir. «On a bien défendu. Le plus important, c’est l’équipe. On n’a pas fait une bonne première période. Il faut souligner notre réaction. Avec dix joueurs, on a joué mieux qu’avec onze. Ça, c’est l’état d’esprit qu’on doit avoir. Il faut souligner ça car c’est ce qui nous a permis de remporter ce match important mais aussi être conscient de notre premier acte», confiait l’ex-joueur de Wolverhampton.
Et d’ajouter : «on joue toujours pour gagner, même avec dix joueurs. Il faut jouer avec intelligence en défendant bien. Même avec dix joueurs, on a su gratter des ballons. Comme je l’ai dit, notre seconde période était incroyable. J’ai joué six mais comme on n’avait pas trop de ballons et de calme, je voulais sortir pour avoir le ballon». Libéré depuis plusieurs semaines, Vitinha - mis en confiance par son entraîneur - s’intègre aujourd’hui parfaitement dans le collectif parisien et symbolise, à lui seul, la progression des champions de France en titre. Précieux dans cette position de numéro 6, notamment dans des rencontres à haute intensité, le Portugais reste, par ailleurs, capable d’évoluer un cran plus haut, voire dans un rôle de milieu excentré gauche. Une polyvalence bienvenue pour Luis Enrique et un impact plus que jamais rassurant avant de croiser le fer avec le FC Barcelone pour une double confrontation décisive sur la scène européenne…