Real Madrid - FC Barcelone : les notes du match

Le FC Barcelone n'a fait qu'une bouchée du Real Madrid (4-0) au Santiago-Bernabéu, dans le cadre de la 29ème journée de Liga. Pierre-Emerick Aubameyang a brillé et fait passer une sale soirée à la défense des Merengues.

Par La Rédaction FM
11 min.
Pierre-Emerick Aubameyang tout sourire après l'un de ses buts face au Real @Maxppp

Clásico saison 2021-2022, épisode III. Après le match aller en Liga (succès 2-1 des Madrilènes au Camp Nou) et le match de Supercoupe d'Espagne (victoire 3-2 de la Casa Blanca après prolongation), le Real Madrid et le FC Barcelone se retrouvaient une nouvelle fois ce dimanche soir, cette fois-ci dans le cadre de la 29e journée de Liga. Solide leader avec 66 unités, le club madrilène voulait conforter sa première place face à une équipe catalane (4e, 51 pts) qui devait s'imposer pour rester bien installée dans le top 4. Privé de Benzema, Carlo Ancelotti sortait son 4-3-3 avec Rodrygo, Valverde et Vinicius devant. Xavi optait lui pour un 4-3-3 également avec Dembélé côté droit notamment, et Aubameyang en pointe.

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Devant leur public, les Merengues débutaient plutôt bien ce choc avec ce tir non cadré de Rodrygo (5e) et cette parade de Ter Stegen devant Valverde (7e). Mais derrière, le match était bien plus compliqué pour les locaux. Après un sauvetage devant Aubameyang (12e), Courtois sortait le grand jeu face à Dembélé (12e). Torres (18e) et Pedri (24e) régalaient aussi mais le but ne venait pas, jusqu'à la demi-heure de jeu où le verrou madrilène explosait.

Aubam, roi de Madrid

Sur un superbe centre venu de la droite de Dembélé, Aubameyang débloquait la situation de la tête (29e, 0-1). La suite ? Un festival du Barça malgré une grosse occasion de Vinicius Jr (37e). Après le duel perdu par Aubemayang (35e), Courtois s'inclinait une seconde fois sur une tête d'Araujo sur un corner de «Dembouz» (38e, 0-2). Voyant son équipe dépassée, Carlo Ancelotti procédait à deux changements à la mi-temps, mais rien ne changeait. Alors qu'il se manquait dans un premier temps (46e), Torres enfonçait le clou juste derrière au terme d'une belle action catalane (48e, 0-3).

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Les Merengues prenaient tout simplement l'eau, et le bateau madrilène continuait de couler. Servi par Torres, Aubameyang voyait double et la VAR validait son but (54e, 0-4). Aubameyang (58e), Torres (64e), Dembélé (73e) ou encore Depay (78e) manquaient l'occasion d'humilier ce triste Real Madrid. Le score ne bougeait plus et le Barça giflait tout simplement la Casa Blanca. Avec ce succès, le Barça passait troisième au classement, l'équipe de la capitale espagnole restait en tête.

L'homme du match : Aubameyang (8,5) : à la pointe de l'attaque blaugrana, on ne peut pas dire que l'ancien Gunner n'a pas été servi dans la surface, loin de là. Avec ses acolytes sur les côtés, les centres n'ont pas manqué mais sa reprise du gauche est déviée par Courtois (12e), avant d'avoir plus de réussite sur sa tête décroisée, qui s'est logée dans le petit filet droit du Belge (29e). Après sa superbe talonnade décisive pour le but de Torres, il a aggravé la marque d'un superbe piqué face à une charnière centrale absente (53e). Merci PEA pour les travaux. Remplacé par Memphis (71e).

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Real Madrid

  • Courtois (4,5) : match très frustrant pour le portier belge, qui a pourtant lancé son match avec une superbe double parade (12e). Impuissant sur les trois premiers buts du FC Barcelone, et abandonné par sa défense sur le quatrième, l'ancien gardien de Chelsea a bien fait ce qu'il a eu à faire le reste du temps, face à PEA (35e, 61e), Torres (64e) ou encore Depay (78e).

  • Carvajal (2) : le latéral droit du Real a vécu une partie mouvementée au Santiago-Bernabéu, dans le sens négatif du terme. Il a pris le bouillon et perdu son duel avec Torres, perdant également 8 ballons, alors que dans la relance et dans les transmissions (68% de passes réussies), cela a là aussi été très dur pour lui. Remplacé par Camavinga (3,5) à la mi-temps, qui a lui aussi eu du mal face à la mainmise du milieu de terrain des Blaugranas, même s'il a tenté d'apporter de la vitesse et de la verticalité au jeu trop endolori des hommes d'Ancelotti. Averti pour une faute sur Busquets (82e).

  • Militão (2,5) : d'ordinaire si solide et précieux pour son équipe, l'international brésilien est passé à côté de son match à Madrid. Il s'est par exemple fait devancer par Aubameyang sur l'ouverture du score catalane (29e), taclant à l'abordage un peu n'importe comment sur le 2ème but du Gabonais (54e). Il a aussi eu beaucoup de mal à contenir les attaquants du Barça, avec notamment une gestion de la profondeur défaillante. Ses rares interventions autoritaires sont intervenues une fois que la rencontre était pliée.

  • Alaba (3,5) : comme son compère auriverde, l'ancien joueur du Bayern Munich a habitué ses supporters à mieux cette saison. Il n'a pas été impérial dans ses duels, en témoigne celui perdu de la tête face à Araujo sur le but du break (38e). Replacé en tant que latéral gauche au retour des vestiaires, le capitaine de l'Autriche a montré de la bonne volonté et apporté des solutions offensivement, sans que cela ne paye toutefois.

  • Nacho (2) : latéral gauche du soir, le couteau suisse du Real Madrid a vécu une soirée très compliquée dans ce Clásico, notamment face à un Dembélé en feu. Il n'a jamais été en mesure de stopper le champion du monde 2018, qui a fait tout ce qu'il voulait, ou presque, du n°6 merengue (1 duel remporté sur 4 disputés). L'herbe n'était d'ailleurs pas plus verte après la pause, quand il a basculé sur le côté droit, face à Torres. Remplacé par Vazquez (64e), averti pour une faute sur Gavi (88e).

  • Valverde (5) : c'est peut-être le joueur le plus en vue de la soirée côté Real Madrid. C'est dire. Il a d'abord montré des choses intéressantes, notamment en transition, balle au pied, avec sa qualité de percussion incontestable qui parfois déstabilisé le bloc adverse. Il a aussi tenté de faire la différence, obligeant ter-Stegen à s'employer (7e), mais ne trouvant pas le cadre aussi (83e). À l'image de son équipe, il a peu à peu disparu au fil des minutes.

  • Modrić (3,5) : match à oublier pour le Ballon d'Or 2018, comme pour toute son équipe, certes. Le milieu de poche croate n'a certes pas loupé beaucoup de passes à Madrid (taux de réussite à 96%), mais il n'a jamais semblé en mesure de pouvoir faire des différences, aussi bien par ses courses que par ses transmissions. Sans parler de sa faiblesse dans les duels (2/8). Averti pour un tacle en retard sur la cheville de Dembélé (63e).

  • Casemiro (4) : la sentinelle brésilienne fait partie des rares joueurs du Real à pouvoir retenir quelque chose de positif au terme de cette partie. Il a réalisé quelques interventions importantes dans la zone dangereuse (1 tir contré, 2 interceptions, 1 tacle). Repositionné en défense centrale après la pause aux côtés de Militão, le Brésilien n'a pas pu éviter le naufrage collectif des Merengues.

  • Kroos (3) : positionné très haut en l'absence de Benzema, dans le 4-4-2 peu habituel déployé par Ancelotti pour ce Clásico, le milieu international allemand a traversé cette partie comme un fantôme dans la capitale espagnole. Averti pour une faute sur Busquets (22e), il a beaucoup couru, pour pas grand-chose au final. Remplacé par Mariano (2) à la mi-temps. Pour sa 7ème apparition de la saison, l'ancien attaquant de l'OL n'a tout simplement pas fait le poids, se contentant d'un pressing honorable mais peu utile.

  • Rodrygo (3) : le jeune ailier auriverde a affiché une volonté non négligeable. Les supporters ne pourront pas lui reprocher son implication. Mais il n'a bien sûr lui non plus pas pu peser dans la balance en fin de compte, incapable de se montrer réellement dangereux (1 tir cadré). Remplacé par Asensio (64e).

  • Vinícius (4) : comme souvent, le virevoltant attaquant brésilien a été le principal danger de son équipe (3 passes clés). Il pourra en revanche regretter d'avoir trop tergiversé devant le portier du Barça en première période, cherchant un penalty aussi grotesque qu'inexistant, alors que le score était de 0-1 (36e). Il a trop tenté de faire la différence par des exploits individuels, mais les défenseurs blaugranas ne sont jamais tombés dans le panneau.

FC Barcelone

  • Ter Stegen (7) : sur sa ligne ou à la relance au pied, l'Allemand a fait ce qu'il fallait pour garder ses cages inviolées ce soir. S'il laisse la frappe de Rodrygo frôler son petit filet extérieur, il a été vigilant sur les tentatives cadrées de Valverde (7e), Vinicius (14e, 37e), Rodrygo (et même Alaba, qui s'était projeté dans la surface pour sauver l'honneur (79e). Le mur catalan enregistre son premier clean-sheet dans un Clasico depuis décembre 2019, chapeau l'artiste.

  • Araujo (7) : positionné à la droite de la défense blaugrana pour avoir un profil plus solide que Dani Alves face à Vinicius Jr, l'Uruguayen a souffert face aux sprints répétés du Brésilien mais a su imposer son physique pour l'empêcher de s'apporter de sa surface, obligeant l'ailier du Real à rentrer sur son pied droit pour éviter de le confronter. Il a également dominé Alaba de la tête pour doubler la mise sur corner. Prestation plus que solide pour le central de formation.

  • Piqué (6,5) : avec l'absence de Benzema dans l'axe du secteur offensif madrilène, on pouvait croire que le défenseur central espagnol pourrait être pris de vitesse par les Vinicius et Rodrygo. Néanmoins, il a été propre dans ses interventions défensives et n'a pas hésité à faire avancer son équipe par la prise de balle et les transmissions (90% de passes réussies).

  • E. Garcia (7) : avec un compère en défense plus bas, l'ancien Citizen a eu le rôle d'anticipateur, venant couper les passes en profondeur adverses. Et il a accompli sa tâche comme il le fallait. Plus sollicité que Piqué, il a su répondre présent dans les duels au sol et dans les airs, en plus d'intervenir quand il faut pour contrer les centres et tirs adverses.

  • Alba (6) : le vice-capitaine n'a pas été le plus virevoltant sur son côté, mais a fait les bons choix défensivement et offensivement. Venant souvent apporter le surnombre dans le milieu de terrain, le champion du monde 2010 a eu quelques oublis en contre, sans grand danger. Averti en seconde période pour un tacle en retard sur Vinicius (75e). Remplacé par Dani Alves (86e).

  • Busquets (6,5) : la plaque tournante du Barça de Xavi Hernandez a encore réalisé une performance qu'on lui connaît quand il est en confiance. Parfois décontenancé par les percées avec ballon de Valverde, le numéro 5 blaugrana a été averti pour une faute tactique à la demi-heure de jeu. A part ça, c'est propre et efficace, sans fioritures dans ses distributions et interventions dans les pieds (4 tacles).

  • F. De Jong (7) : encore un gros travail du numéro 21 dans l'entrejeu catalan. Au four et au moulin, le Néerlandais s'est montré important dans le travail de récupération mais également à l'initiation de phases offensives. Il a été cependant averti (26e) après un tacle en retard sur Kroos (26e). Mais en seconde période, sa lecture du jeu et son sens de l'anticipation ont été déterminants dans la domination tactique blaugrana. Remplacé par Gavi (71e).

  • Pedri (7,5) : comme à son habitude, le jeune milieu de terrain a exprimé son talent, cette fois-ci sur la pelouse madridista. Très serein à chaque prise de balle, l'international espagnol a su faire les bons choix balle au pied et a délivré quelques caviars pour les attaquants (25e). En seconde période, après avoir pris le large au score, l'ancien de Las Palmas s'est un peu plus fondu dans le collectif catalan et ainsi répéter les efforts défensifs pour garder l'avance de 4 buts. Remplacé par Nico (86e).

  • Dembélé (7) : comment ne pas parler de l'activité du Français sur son flanc droit. Le champion du monde 2018 a donné le tournis au capitaine du soir Nacho, réussissant à trouver l'espace suffisant pour distiller des centres, comme celui décisif pour la tête de PEA, ou tenter sa chance au but. Et sur phases arrêtées, il a été tout aussi dangereux, envoyant le corner sur la tête du buteur Araujo (38e). Double passeur, tranchant comme on l'attend au Barça : l'ancien Rennais laisse sa place, le travail accompli, à Adama Traoré (80e).

  • Aubameyang (8,5) : voir ci-dessus

  • F. Torres (7,5) : l'attaquant espagnol s'est montré remuant sur son côté gauche en première période. D'abord par les courses à répétition, fatiguant ainsi Carvajal, mais également par le dernier geste : son centre à ras de terre pour Aubameyang ou ses enroulés frôlant le poteau gauche (18e). Très vite en seconde période, l'Espagnol a trompé toute la défense madrilène mais là aussi, sa frappe ne passait pas loin des cages de Courtois (46e) avant de trouver la mise deux minutes plus tard (48e).

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