OL - Besiktas : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Destanoglu face à Lacazette @Maxppp

L’Olympique Lyonnais, qui a multiplié les occasions, a finalement chuté 1-0 face à Besiktas. En bonne partie à cause d’un Ersin Destanoğlu excellent dans ses cages.

À chaque match ses satisfactions et ses problématiques. Et ce soir, la grande problématique que l’OL n’a pas su résoudre, c’est sa finition. Pourtant, les occasions n’ont pas manqué, et si les attaquants lyonnais n’avaient pas été victimes de leur maladresse technique, ils auraient certainement mené de 3 ou 4 buts à la pause. Mais voilà, ils ont semblé en fond de cale à chaque fois qu’ils approchaient du but du grand Destanoglu, et ils ont fini par le payer en fin de match avec un but brutal de Gedson Fernandes, contre le cours du jeu (0-1). Tout n’est pas à jeter, mais on imagine que les attaquants lyonnais vont manger du spécifique finition cette semaine à l’entraînement, et s’arracher les cheveux en revoyant leurs actions du soir. Très tôt, Benrahma aurait par exemple pu ouvrir le score, mais sa première tentative fuyait le cadre, quand la deuxième frôlait le poteau, et la troisième fracassait la barre. Tolisso, lui, avait vu sa frappe bloquée par le portier de Besiktas (27e), alors que Lacazette s’était vu refuser un but pour hors-jeu après un récital technique de Cherki (24e). En première période, les moments de chaleur s’étaient intensifiés sur la cage des visiteurs, et un penalty avaient même finalement été annulé pour l’OL, après une glissade de Lacazette.

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Classement live

Transformer l’essai, c’est ce qui aura été le plus dur. Maitland-Niles perdait son face-à-face avec l’impérial Destanoglou (37e) et Lacazette trouvait le petit filet extérieur. En première période, les seules situations turques étaient finalement à mettre au crédit du joueur prêté par Paris, Ndour, mais ses tentatives n’étaient pas de nature à inquiéter Perri. Malgré de nombreux temps forts en seconde période, les Lyonnais étaient toujours victimes de leur maladresse dans la zone de vérité. Benrahma ouvrait trop son pied (52e), Lacazette se heurtait à un roc (53e), Niakhaté croisait trop sa tête (55e), et Benrahma fracassait la barre (56e). Tessman, titulaire pour l’occasion, tentait aussi de se la jouer en héros, mais sa frappe était également repoussée (62e). En seconde période, le poteau d’Immobile était un avertissement (67e), mais annonçait la punition, car quatre minutes plus tard, sur un nouveau contre, Besiktas ouvrait le score grâce à Gedson Fernandes (71e). On était même proche du 2-0 mais Silva manquait le break sur un face-à-face (88e). De son côté, l’OL se créait une ultime occasion pour égaliser, mais la tentative de Zaha était repoussée sur la ligne de but par un défenseur turc, au terme d’une fin de match irrespirable. Finalement, la série se stoppe ici pour l’OL, vainqueur de ses deux premiers matches. Au classement, les Lyonnais sont 10es avec 6 unités. Besiktas empoche ses premiers points et pointe à la 27e place.

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L’homme du match : Destanoglu (8) : secoué par un contact avec Nuamah en début de match, le capitaine des Aigles noirs a vite remis sa tête à l’endroit, pour sortir une superbe parade sur la tête à bout portant de Nuamah (8e). Il peut ensuite s’estimer heureux que la frappe de Benrahma passe à côté de son poteau gauche (17e) et que le but de Lacazette ait été annulé par la VAR (24e). En seconde période, il réalise un nouveau gros arrêt sur la frappe de Lacazette (54e) et peut embrasser sa barre qui a repoussé la nouvelle tentative de Benrahma (56e). Pas inquiété par les multiples tentatives de loin des Lyonnais, il a parfaitement tenu son intérim, lui qui est la doublure de Günok.

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OL

- Perri (5) : difficile de l’accabler ce soir. Il n’a pas eu énormément de situations où il a dû s’employer. On notera deux ballons bien captés sur des tentatives lointaines de Joao Mario en début de deuxième période. Sur la plus grosse occasion de Besiktas, il sort un arrêt réflexe sur ce missile d’Immobile qui touche la barre ensuite (67e), avant d’être battu par Gedson Fernandes où il ne peut être vraiment tenu pour responsable (71e).

- Maitland-Niles (5,5) : l’Anglais a bien rempli son rôle ce soir. Plutôt solide sur le côté, il n’a laissé passé personne, même s’il est vrai qu’en face, on ne jouait pas spécialement l’attaque pendant la plus grande partie de la rencontre. Il a ensuite été bon lorsqu’il a fallu prêter main forte aux attaquants, profitant de ses bonnes qualités physiques pour prendre son couloir. On aurait peut-être aimé une ou deux percées vraiment décisives ou plus saignantes dans les derniers mètres.

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- Niakhaté (5) : dans l’axe de la défense, il a globalement été assez solide. Pas franchement inquiété par Immobile ni le reste des joueurs offensifs ottomans, le Sénégalais a vécu une soirée paisible. Jusqu’à l’ouverture du score, où il peut éventuellement mieux faire dans la couverture de Fernandes (71e). Ce qui l’a un peu déboussolé par la suite.

- Mata (5,5) : le défenseur central lyonnais a lui aussi passé un jeudi soir assez calme, plus que prévu même. Vigilant et attentif aux déplacements des joueurs les plus avancés en face, il n’a jamais été pris à défaut. Puis, il a été plutôt bon à la relance vers les milieux de terrain.

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- Tagliafico (6) : le latéral argentin a été assez participatif sur son flanc gauche, proposant des solutions de façon incessante. Et surtout, il a fait la différence quand il a eu le ballon, à l’image de ses 5 key passes pour trouver des joueurs plus avancés que lui. Plusieurs interventions défensives importantes à noter également.

- Tolisso (6,5) : rencontre très sérieuse du patron de l’entrejeu rhodanien. Il a comme d’habitude abattu un travail défensif conséquent, couvrant énormément de terrain et permettant à l’OL de dominer la bataille du milieu. Plutôt propre avec le ballon ensuite, se projetant assez souvent vers l’avant, il a un peu accusé le coup physiquement en deuxième période, mais il peut rentrer chez lui la tête haute.

- Tessman (6,5) : fiable et efficace. L’international américain a rendu une copie très satisfaisante. Toujours bien positionné dans l’entrejeu, il a contribué à fluidifier les offensives lyonnaises, jouant généralement assez juste et relativement vite vers l’avant, avec 95% de passes réussies notamment. Remplacé à la 65e par Caqueret, qui a été un peu moins précis et moins adroit que son homologue américain dans les transmissions.

- Cherki (7,5) : dans tous les bons coups devant. Il a régalé d’entrée jusqu’à sa sortie du terrain, faisant étalage de toute sa classe et sa qualité technique. Plusieurs bons décalages et bonnes inspirations, à l’image de son action magique sur le but annulé à Lacazette (24e), ou ce nouveau délice de ballon pour son attaquant (45e+5). Des potentielles passes décisives ; il en a distillé plusieurs, mais ses partenaires ne l’ont pas aidé, à l’image de Benrahma (52e). Un poison entre les lignes pour Besiktas, mais il n’aura malheureusement pas été récompensé d’un but ou d’une passe décisive. Il a laissé sa place à Gift Orban à la 79e, auteur d’une entrée plutôt anecdotique.

- Benrahma (5) : l’international algérien a été dangereux, mais imprécis. Il a signé une grosse entame de rencontre, avec un caviar pour Nuamah (6e) et une belle tentative qui a frôlé les cages (16e). Clairement le Lyonnais le plus volontaire et entreprenant lors de la première période, mais assez maladroit voire malchanceux. Par la suite aussi. Il ne profite pas d’un superbe ballon de Cherki en début de deuxième acte, et bute sur la barre (55e). Sorti à la 65e pour laisser place à Fofana, dont l’entrée a fait du bien puisqu’il a su créer des différences devant à plusieurs reprises, mettant le feu dans la défense turque.

- Lacazette (4) : rencontre difficile pour lui. Il a eu quelques situations intéressantes devant, grâce à des appels bien sentis ou un positionnement idéal. Mais il n’a pas été en réussite, butant par exemple sur le portier turc à bout portant (53e). Des occasions qu’un buteur de sa trempe doit normalement mettre au fond. Son influence dans le jeu a fondu au fur et à mesure que la rencontre avançait. Remplacé par Mikautadze (79e), qui n’a pas eu énormément d’occasions de se montrer.

- Nuamah (4) : prestation assez compliquée pour le jeune ailier. Une grosse occasion manquée d’entrée (6e), et derrière, pas mal d’imprécisions dans les derniers mètres adverses. Un peu de mieux en deuxième période, où il a semblé plus lucide avec le ballon, mais assez insuffisant dans l’ensemble. Sage l’a sorti à la 72e pour faire entre Zaha, auteur d’une bonne entrée et qui a vu son presque-but être dégagé sur sa ligne par un défenseur en toute fin de temps additionnel.

Besiktas

- Destanoglu (8) : voir ci-dessus.

- Svensson (3,5) : le Suédois a connu des premières minutes assez compliquées face aux différences de Cherki et de Benrahma. Souvent éloigné de son vis-à-vis, il a été en retard dans ses interventions et peut s’estimer heureux que Benrahma n’ait pas fait la différence ce soir.

- Uduokhai (7) : ses sept duels remportés sur 9 et les quatre dégagements de l’Allemand de 27 ans témoignent de son importance dans le premier acte où il a tenté de retarder le plus possible l’échéance. Dominateur dans les airs et au sol, il est l’auteur d’un sauvetage héroïque sur sa ligne dans le temps additionnel.

- Topcu (6,5) : malgré les multiples incursions lyonnaises dans la surface de Besiktas, le défenseur turc de 24 ans n’a pas flanché pour soulager sa défense. S’il n’est pas loin de concéder un penalty sur cette action de Lacazette (27e), il sauve également le ballon sur sa ligne à la suite de l’arrêt de son gardien devant le Lyonnais (54e). En revanche, il a connu plus de difficultés lorsque les offensifs rhodaniens décidaient de prendre la profondeur. Un déficit de vitesse dont l’OL n’a pas su profiter.

- Masuaku (5) : pris de court sur le but (refusé) de Lyon où il est surpris par le jeu en première intention de Nuamah (24e), l’international congolais a eu plus de mal à contenir le Ghanéen en seconde période, même si ce dernier a été brouillon sur le dernier geste. Offensivement, il a tenté d’apporter du danger en se projetant avec le ballon sur son couloir gauche et en délivrant des centres.

- Ndour (6) : auteur de deux des trois frappes infructueuses de Besiktas en première période, le joueur prêté par le Paris Saint-Germain s’est montré à son aise pour orienter le jeu, une fois le ballon dans ses pieds et qu’il n’était pas attaqué. Sur le plan défensif, il a néanmoins eu du mal à suivre Tolisso, dont l’activité a gêné les Turcs. En revanche, il a été présent dans la surface pour éloigner le danger des buts de Destanoglu.

- Fernandes (7,5) : très actif dans l’entrejeu des Aigles Noirs, le milieu portugais - convoité par l’Olympique Lyonnais cet été - n’a pas rechigné sur les efforts à la récupération du ballon (11 ballons récupérés) et a su répondre à l’impact physique du milieu lyonnais (12 duels remportés sur 13). En seconde période, il s’est davantage illustré pour ses projections, à l’image de son but (71e), où il remonte quasiment la moitié de terrain adverse avant d’être servi en profondeur par Rafa, dans le dos de la défense lyonnaise. Remplacé par Salih Uçan (90e+6).

- Rafa (6) : aligné sur le côté droit, l’ancien joueur du Benfica n’a pas été en mesure d’apporter sa vitesse et sa qualité de passe en première mi-temps. Dans le second acte, les transitions de Besiktas sont passées par lui. Si Muçi se rate à la fin de la première (64e) et qu’il manque l’immanquable au terme de la deuxième (67e) - puisqu’il manque le cadre alors que Perri se relevait - c’est lui qui délivre un sublime ballon dans le dos de l’arrière-garde rhodanienne pour trouver Gelson Fernandes sur l’ouverture du score (71e). Il est même proche d’inscrire le but du break, mais sa frappe est trop molle (88e).

- Mário (4) : comme le reste des offensifs, le champion d’Europe 2016 a été transparent en première période. S’il est au départ du seul but de cette rencontre, il n’aura pas vraiment pris le jeu à son compte et n’aura pas été un danger important pour Lyon. Que ce soit derrière Ciro Immobile en numéro 10 ou plus bas après l’entrée de Kılıçsoy. Remplacé par Mutassim Al Musrati (86e).

- Muçi (3) : l’international albanais n’a pas eu l’occasion de s’exprimer sur la première période. Son action majeure dans les 45 premières minutes est sa perte de balle après un coup franc joué à deux (43e). En seconde période, il est à la conclusion d’une transition turque qui méritait mieux. Remplacé par Kılıçsoy (65e), auteur d’une entrée neutre et peu marquante.

- Immobile (4) : la légende de la Lazio, arrivé cet été en terre turque, a traversé la première mi-temps comme un fantôme. Clinton Mata et Moussa Niakhaté n’ont pas été inquiétés par sa présence. En début de deuxième période, il ne profite pas de la projection de Masuaku et se fait reprendre par la défense lyonnaise (47e). Sa première tentative de la rencontre arrive à la 67e minute, où sa frappe en première intention est repoussée sur le poteau par Perri. Certes, Besiktas gagne. Mais, un attaquant aussi expérimenté que lui doit faire beaucoup mieux dans un match de haut niveau comme celui-ci. Remplacé par Onur Bulut (86e).

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