Premier League

Arsenal : Wenger détaille sa méthode d’intégration des jeunes talents

Arsène Wenger a détaillé ses pensées au sujet de l'intégration des jeunes pousses à son équipes.

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Arsenal FC Arsène Wenger @Maxppp

Connaissez-vous Gedion Zelalem ? Oui, dirait Arsène Wenger, puisqu’il s’agit d’une nouvelle trouvaille du manager d’Arsenal, qui l’a lancé dans le grand bain en janvier dernier à l’occasion d’un match de FA Cup contre Coventry. Le Français, malgré les critiques venant de toutes parts et les attentes déçues des supporters, ne renie pas sa politique, tournée vers les joueurs recrutés par les Gunners dès leur plus jeune âge. Si cette politique a connu de nombreux succès, elle cristallise aujourd’hui beaucoup de frustration de la part des fans qui sont privés de titre depuis 2005.

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Arsène Wenger le concède volontiers : « Le football a changé. Vous avez besoin de plus d’expérience de nos jours », assure-t-il dans le magazine officiel du club. Mais il ne changera pas sa manière d’envisager le futur avec Arsenal.« C’est l’une des valeurs de notre club. Nous voulons avoir du succès, sans oublier de donner une chance aux gens. Je veux que cela soit une partie de notre tradition et je veux aussi développer un esprit à l’intérieur du club pour que les jeunes aient confiance en leur club. Ils pensent que le club leur donnera une chance et ils veulent donner en retour. Cela marche dans les deux sens. Nous voulons être ceux qui donnent une chance », justifie-t-il.

Repérer le joueur, le lancer dans le grand bain, puis le faire éclore au plus haut niveau, voilà la trilogie préférée de Wenger, qui s’est confié sur sa méthode pour déterminer quel joueur méritait d’être vu en équipe première. « La plupart du temps, un jeune a besoin de montrer des qualités exceptionnelles, qui vous scotchent et qui vous font penser « OK, je dois le faire jouer ». Il faut être courageux pour mettre un jeune garçon dans l’équipe. Pour être courageux, il faut être convaincu que le joueur a quelque chose de spécial. Évidemment, quand on pense aux joueurs de 16-17 ans, il ne s’agit pas d’un avantage physique mais plutôt d’un talent ou de capacités techniques exceptionnelles », décrypte-t-il. Wenger n’est pas fou. Malgré sa bienveillance envers les jeunes pousses, il sait que les meilleures années se situent entre 23 et 30 ans.

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« Je dirais que les joueurs sont le plus efficaces entre ces deux âges. Cela prend 5 ou 6 ans pour apprendre le métier, ne plus faire de choses stupides et pour avoir une certaine régularité dans les performances », admet-il. « Ayant dit cela, c’est très intéressant de posséder des joueurs de 32, 33, 34 ans dans son équipe. Ils peuvent anticiper les situations sur le terrain, ils vous donnent une attitude plus sereine et les défenseurs plus âgés lisent mieux le jeu. Mentalement, ils résistent mieux à la pression. Réussir l’harmonie entre jeunes joueurs et plus âgés est l’un des secrets de n’importe quelle bonne équipe ». Donner plus de crédit aux trentenaires, voilà peut-être là l’une des évolutions d’Arsène Wenger.

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