Borussia Dortmund - PSG : Barcola, Dembélé, Mbappé… une attaque à la dérive !
Sur la pelouse du Signal Iduna Park et dans une ambiance incandescente, le Paris Saint-Germain a chuté face au Borussia Dortmund (1-0) dans le cadre de la demi-finale aller de la Ligue des Champions. Dos au mur avant le match retour au Parc des Princes, le club de la capitale devra régler son manque d’efficacité offensive…
Un sentiment d’impuissance. Voilà ce qui se dégage au sortir de ce premier choc européen opposant le Paris Saint-Germain au Borussia Dortmund. Puni sur une réalisation de Niclas Füllkrug, parfaitement servi dans la profondeur par Nico Schlotterbeck, le club de la capitale n’a jamais trouvé les ressources nécessaires pour revenir dans cette rencontre et s’est finalement incliné d’une courte tête (0-1). La faute, notamment, à un secteur offensif totalement défaillant.. Loué pour son rendement ces dernières semaines, au point d’entrevoir les portes de l’équipe de France, Bradley Barcola a malheureusement symbolisé, à lui seul ou presque, ces difficultés. Titulaire dans le 4-3-3 hybride décidé par Luis Enrique, l’ancien Lyonnais n’a tout simplement pas existé en terres allemandes.
Un trio offensif hors sujet…
En grande souffrance face à l’intensité physique mise par les défenseurs adverses (3 petits duels remportés sur 13 disputés), trop peu impactant dans son couloir et semblant à court de forme, le numéro 29 a déçu dans les grandes largeurs avant de céder sa place à Randal Kolo Muani pour la dernière demi-heure de jeu (65e). Pas plus en réussite que son coéquipier et sous les yeux d’un Gonçalo Ramos sûrement surpris de ne pas avoir sa chance au regard de ses récentes sorties sous le maillot parisien, l’ancien buteur de l’Eintracht Francfort a finalement prolongé la prestation indigeste de son prédécesseur. Parfois invisible, souvent imprécis (10 ballons perdus), Barcola n’a jamais semblé sortir la tête de l’eau, et ce malgré les nombreux conseils distillés par Luis Enrique, souvent nerveux durant ce match. Crédité d’un 3 par la rédaction FM, le Français de 21 ans est désormais attendu au tournant au Parc des Princes, mardi prochain. Un triste constat, également applicable à Kylian Mbappé.
Positionné dans un rôle de numéro 9, le meilleur buteur de l’histoire du PSG s’est lui aussi montré décevant. Peu aidé par ses compères d’attaque et surveillé comme le lait sur le feu par le duo Hummels-Schlotterbeck, l’international français (77 sélections, 46 buts) n’a jamais véritablement pesé dans ce choc, si ce n’est cette frappe enroulée trouvant le poteau opposé de Gregor Kobel (51e). Imprécis dans ses remises dos au jeu, battu dans le duel (3/10) et brouillon techniquement (2 dribbles réussis sur 8 tentés, 16 ballons perdus), l’ancien Monégasque a, par ailleurs, souvent ralenti le jeu en cherchant à créer, seul, l’exploit. Statique sans ballon, le numéro 7 parisien n’a, par ailleurs, jamais offert de décalage nécessaire à ses coéquipiers. Une performance lui valant finalement la note de 4 et qui reflétera, elle aussi, les difficultés offensives des Rouge et Bleu. Troisième protagoniste de cette ligne d’attaque, malgré un positionnement beaucoup plus hybride et de nombreuses séquences passées dans l’entrejeu, Ousmane Dembélé aura également déchanté face aux Marsupiaux.
3 tirs cadrés malgré 14 tentatives…
Précieux et précis face au but au cours des dernières semaines, l’ancien attaquant du BvB est, cette fois-ci, retombé dans ses travers. Résultat ? 14 ballons perdus, 1 seul tir cadré en 4 tentatives, 1 seul dribble réussi et un énorme raté… Servi en retrait par Achraf Hakimi, le numéro 10 francilien, pourtant seul au point de penalty, envoyait, en effet, sa frappe dans le ciel de Dortmund (80e). Avant cela, le plus remuant du trio offensif parisien, trouvé par Mbappé d’une subtile louche, tombait également sur un Kobel vigilant pour repousser sa demi-volée du gauche (72e). Incapable de percer le mur jaune et noir, le PSG rendait logiquement les armes sans marquer de but. Une première, toutes compétitions confondues, depuis le début de la saison. «Un match difficile. On savait que ce serait difficile. On a tenté de gagner, mais on n’a pas réussi, on a couru après le résultat et on n’a pas marqué. On donnera tout au prochain match», concédait alors Nuno Mendes au micro de Canal +. Un manque de réussite également pointée du doigt par Achraf Hakimi.
«On n’a pas marqué les occasions qu’on s’est procuré. On savait que le BVB allait jouer des ballons en profondeur avec de longs ballons. Il fallait rester concentrer. Le coach l’a dit toute la semaine. On a dominé tout le match. On doit se reposer et penser au match retour». Relancé, à son tour, sur les défaillances offensives des siens, Marquinhos regrettait quant à lui le déchet technique aperçu au Signal Iduna Park. «On a eu beaucoup d’occasions, surtout en deuxième mi-temps, des occasions claires qu’on ne peut pas rater si on veut aller en finale. On doit les concrétiser. Ce sont des choses que l’on travaille mais il y a un manque technique. L’équipe est un peu désorganisée, il faut faire attention. L’équipe était là, c’est difficile de jouer ici, on a tout fait pour aller chercher cette victoire. 1-0, on l’a déjà fait, on a montré qu’on pouvait le faire, surtout à la maison avec l’énergie des supporters, ce sera un scénario différent».
Une malchance chronique
«Le Parc, nos supporters, on peut faire beaucoup mieux, il faut juste concrétiser les occasions et être plus décisifs, devant, derrière, on ne peut pas se prendre des buts sur profondeur, on l’a dit toute la semaine. On va faire mieux pour aller en finale». Un optimisme également présent dans le discours de Luis Enrique, lui aussi interrogé après ce revers frustrant où le PSG n’aura cadré que 3 petits tirs (14 tentatives au total). En première mi-temps, on a manqué d’intensité offensive, mais ça a été totalement différent ensuite (…) Nous n’avons fait aucun changement tactique après la pause. On a simplement manqué d’intensité. On aurait dû être plus incisif offensivement. Après la pause, on l’a mieux fait. Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs sur l’état d’esprit après la pause. On a eu des occasions pour égaliser, appuyait l’Ibérique en conférence de presse, après une première sortie semblable face aux journalistes.
«C’est le football. Beaucoup de fois, c’est merveilleux. D’autres fois, ça se passe comme ça (de ne pas marquer, ndlr). C’est vrai qu’on s’est créé beaucoup d’occasions et on aurait préféré être dans une meilleure situation, mais il faut analyser les occasions des deux équipes. Ça a été une partie équilibrée. Tout le monde savait que ce ne serait pas facile, c’est une demi-finale de Champions League. Le vestiaire est un peu affecté parce qu’on a en plus eu une action avec deux poteaux. On a vu nos 4000 supporters qui nous ont supporté tout le match, c’est aussi un stade exceptionnel qui a su supporter son équipe. À Paris, on sera très forts et on n’a rien à perdre». Pour cela, le technicien espagnol devra, malgré tout, trouver les clés pour forcer son destin. Pour rappel, lors de cette édition 2023-24 de la Ligue des champions, le PSG a trouvé les montants à dix reprises (poteaux et transversales confondues), soit plus que toute autre équipe dans la compétition. Une statistique, quelque peu, effrayante avant de jouer son avenir sur la scène européenne…
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