Steven Gerrard scandalise l’Arabie saoudite
Plus d’un an après son arrivée sur le banc d’Al-Ettifaq, Steven Gerrard peine à convaincre. Entre ses choix sportifs critiqués, son projet de jeu jugé illisible, son salaire mirobolant, et ses sorties parfois hors-sol, l’Anglais est plus que contesté.
Maradona, Platini, Matthäus… Un grand joueur n’a jamais automatiquement fait un grand entraîneur, et ce constat s’applique aujourd’hui chez les légendes anglaises contemporaines. Après Wayne Rooney et Frank Lampard, aux débuts de parcours très relatifs sur des bancs, Steven Gerrard peine aussi à décoller. Nommée à la tête du club saoudien d’Al-Ettifaq à l’été 2023, la légende de Liverpool est aujourd’hui presque devenue persona non grata dans son club.
Hier, l’élimination de son club en 1/8es de finale de King Cup face à Al Jabalain, pensionnaire de deuxième division saoudienne (3-1), n’a certainement pas non plus aidé à refaire grimper sa cote de popularité, au plus mal. Une défaite qui vient encore noircir un bilan peu flatteur : 46 matches, 17 victoires, 15 défaites, et 14 matches nuls, en dépit des investissements colossaux réalisés ces derniers mois, entre les arrivées de Wijnaldum, Moussa Dembélé, Karl Toko Ekambi, Seko Fofana, prêté par Al-Nassr, mais aussi Jordan Henderson, arrivé sur demande de Steven Gerrard avant de prendre la fuite au bout de 6 mois.
Il a aménagé ses entraînements selon les horaires des matches de Liverpool
Tous ces éléments font qu’aujourd’hui, une large partie des supporters et des suiveurs d’Al-Ettifaq réclame le départ de l’Anglais. «Par Dieu, Gerrard se moque de lui-même. Je n’ai jamais vu un entraîneur si mal utiliser d’aussi bons joueurs», « la situation d’Al-Ettifaq ne changera pas avec Gerrard à la tête de l’équipe », «il est là depuis la saison dernière et il ne sait pas comment créer une équipe», ou même des messages pleins d’ironie, «Que Dieu aide les supporters d’Al-Ettifaq», affleurent sur les réseaux sociaux depuis hier soir. Ce qui fait aussi grincer des dents chez le public saoudien, ce sont les choix de Gerrard, comme celui de se passer de son meilleur buteur de la saison dernière, Moussa Dembélé, mais aussi ses sorties dans la presse parfois hors-sol compte tenu de la réalité qui frappe son équipe.
Au mépris d’une triste 10e place en Saudi Pro League (Al-Ettifaq n’a plus gagné depuis un mois en championnat), Gerrard avait par exemple déclaré sur The Redmen TV : «avec John (Achterberg, l’entraîneur des gardiens), on a organisé tout notre programme en fonction des matchs de Liverpool. Les joueurs me comprennent maintenant, et on s’entraîne à 21 ou 22 heures». Mais visiblement, cette mesure n’a pas permis de remettre les pendules à l’heure. D’après le Daily Mail, la position de Gerrard serait aujourd’hui plus fragilisée que jamais, lui qui émarge à plus de 17 millions d’euros par saison. À plus d’un million d’euro la victoire en moyenne, beaucoup rêveraient de récupérer le poste…
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