CdL

Monaco - PSG : les notes du match

Au terme d'un match dominé d'un bout à l'autre, le PSG a remporté la 7e Coupe de la Ligue de son histoire, la 4e de suite, en dominant largement Monaco 4-1. Brillant, Di Maria a guidé les Parisiens à la victoire.

Par La Rédaction FM
13 min.
Monaco Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Les deux meilleures équipes françaises du moment s'étaient donné rendez-vous au Parc OL en finale de la Coupe de la Ligue, premier titre de la saison. La rencontre était très attendue puisque le PSG est le triple tenant du titre alors que Monaco n'a plus remporté de trophée majeur depuis 2003, et déjà une Coupe de la Ligue. En parallèle, les deux formations se disputent le trophée de champion de France et le résultat de cette finale pourrait altérer à la forme des deux prétendants en cette fin de saison. Monaco s'avançait sans Falcao blessé, ni Fabinho suspendu mais surprise : Sidibé était titulaire à droite de la défense. Devant, Mbappé et Germain étaient associés. Du côté du club de la capitale, Unai Emery se passait des services de Pastore et Matuidi au coup d'envoi. Il privilégiait les profils de Motta, Verratti et Rabiot au milieu alors que Draxler et Di Maria démarraient en compagnie de Cavani.

La suite après cette publicité

Dans cette configuration en 4-3-3, le PSG prenait un superbe départ. Grâce à un formidable pressing, les Parisiens asphyxiaient et dévoraient tous les ballons. Ils étaient rapidement récompensés avec cette récupération de Verratti dans les pieds de Bakayoko. Le petit Italien orientait dans la profondeur vers Di Maria qui mettait Draxler sur orbite pour l’ouverture du score 0-1, 4e). Certes, le but aurait dû être invalidé pour une légère position de hors-jeu de l'Allemand mais cela montrait la domination des Franciliens. Durant les 20 premières minutes, ils kidnappaient le cuir et se baladaient dans cette rencontre. Il manquait tout de même les occasions où seul Cavani tergiversait devant Jemerson (20e). C'est à ce moment-là que l'ASM reprenait du poil de la bête.

Le festival de Di Maria

Sur corner, la tête décroisée de Germain tutoyait la ligne de but (24e). L'égalisation venait avec l'action suivante. En retard après avoir attendu que l'arbitre siffle en sa faveur, Rabiot était trop court pour rependre Sidibé, lequel trouvait Lemar à l'entrée de la surface qui envoyait une magnifique frappe dans la lucarne gauche de Trapp (1-1, 26e). Ce regain de forme ne durait pas puisque Paris reprenait sa belle domination. À plusieurs reprises, Mendy frôlait la correctionnelle, mais l'arbitre ne voyait pas sa faute sur Di Maria qui avait pris le meilleur (34e), ni sur Cavani qui filait au but (35e). L’Uruguayen pensait également marquer d'une talonnade acrobatique mais Subasic réalisait un arrêt réflexe incroyable (36e). Avant la pause, si Trapp se détendait bien devant Germain (43e), Di Maria redonnait l'avantage au PSG sur un magnifique service de Draxler (1-2, 44e) et mettait fin à une première période somptueuse.

La suite après cette publicité

Bien décidée à revenir au score, l'ASM donnait le ton en seconde période avec cette première frappe cadrée de Moutinho (49e). Paris évoluait alors en contre et cela lui plaisait énormément. Aurier et Verratti récupéraient le cuir sur la gauche de la surface, un petit coup d’œil plus tard, l'extérieur du droit du natif de Pescara permettait à Cavani de faire le break d'une magnifique reprise de volée (1-3, 54e). Monaco partait alors à l'abordage pour essayer de sauver ce qui pouvait encore l'être. Mendy négociait mal un contre pourtant bien mené par Bernardo Silva (60e). Dans la minute suivante, Cavani manquait l'immanquable seul face au but sur un excellent centre de Di Maria (61e). Il y avait du KO dans l'air entre la frappe de Kurzawa (64e), l'accélération de Mendy qui laissait Thiago Silva surplace (76e), la tête de Cardona (79e) et l'extérieur de Di Maria obligeant Subasic à la parade (82e). Il y aura finalement un doublé de Cavani, parfaitement servi par Di Maria, pour tuer le suspense (1-4, 90e). Paris soulève sa 4e Coupe de la Ligue de suite, la 7e de son histoire au terme d'une rencontre largement dominée.

Revivez le film de la rencontre sur notre live commenté.

La suite après cette publicité

L'homme du match : Di Maria (9) : il aura été le joyau de cette finale. Dynamiteur infatigable, il a réalisé tellement de différences balle au pied. Dès le début de la rencontre, on a senti que l’Argentin était dans un grand soir. Passeur décisif sur le but de Draxler (légèrement hors-jeu) (4e), il est ensuite buteur sur ce service de l’Allemand (44e). Il met de nouveau son talent au service des autres sur ce raid conclu par Cavani (90e). Il aurait pu être décisif à nouveau sur ce corner (36e), sur ce centre où Cavani manque le cadre à bout portant (61e) et sur cette frappe de l’extérieur du gauche repoussée par Subasic (82e). Sa justesse technique a été régal pour les yeux.

Monaco :

  • Subasic (5) : match très frustrant pour lui puisque sur les quatre buts encaissés, il ne peut rien faire. Il ne peut pas grand chose sur l'ouverture du score où il ne peut que se jeter désespérément dans les pieds de Di Maria, qui anticipe bien et décale un Draxler buteur mais hors-jeu (4e). Un double arrêt fantastique, tout en réflexe, devant Cavani (36e). Le pointu de Di Maria (44e) et les splendides reprises de volée d'El Matador (54e, 90e) ne lui laissent aucune chance.

  • Sidibé (3) : match terne pour lui ce soir. Incertain jusque dans les dernières heures avant ce match, l'international français a permis aux siens d'égaliser à (26e) en délivrant une belle passe décisive pour Lemar. Sa deuxième en une semaine après celle en sélection contre le Luxembourg. Par la suite son manque d'entrainement lors de ces derniers jours s’est fait ressentir alors qu'il a souvent été pris à défaut sur son côté. Excepté sa passe décisive, il n'a pas suffisamment apporté devant. Remplacé par Touré (90e).

  • Glik (4,5) : on ne peut pas lui reprocher grand-chose malgré les quatre buts encaissés ce soir. Malheureux sur le premier but parisien puisqu'il récupère dans un premier temps le cuir avant qu'un cafouillage ne le remette dans les pieds adverses (4e). Bons sur ses qualités : dans les airs et l'impact physique ; correct dans la relance, son point faible.

  • Jemerson (3,5) : lui aussi n'est pas forcement à pointer du doigt malgré la gifle reçue ce soir. De très beaux gestes comme cette intervention magnifique de sang froid sur Cavani dans sa surface de réparation (21e). On peut cependant lui reprocher de couvrir Di Maria sur le second but adverse (44e).

  • Mendy (2) : a-t-il laissé trop d'énergie avec les Bleus ? On ne sait pas, mais il a été beaucoup moins fort que d'habitude. Bien moins tranchant dans ses montées que d'habitude. Une erreur grotesque de marquage sur le second but du PSG, où il oublie complètement de suivre Di Maria (44e). Il laisse ensuite à Verratti tout le loisir de servir Cavani (54e). Sur un contre rondement mené par Bernardo Silva, il gâche une cartouche incroyable en faisant le choix de tenter sa frappe de loin (60e). Pour résumer, il a tout raté.

  • Bakayoko (6) : l'un des rares Asémistes à son niveau habituel ce soir, même si c'est lui qui perd le ballon sur le premier but parisien, et ne fait pas l'effort pour se replacer (4e). Il aura souvent percé les lignes adverses grâce à sa technique et sa puissance. Au milieu il aura souvent usé de sa force pour récupérer de nombreux ballons. Avec Fabinho à ses côtés, la donne aurait surement été différente ce soir.

  • Moutinho (3) : Fabinho suspendu, c'était à lui de prendre place aux côtés de Bakayoko au milieu et sa prestation a donné beaucoup de regrets aux Monégasques. Souvent transparent et pris de vitesse par la qualité collective adverse, on peut penser qu'avec le milieu de terrain brésilien sur le terrain le match aurait été bien différent.Si d'un point de vu technique on ne peut rien lui reprocher, il a d'ailleurs fait le travail proprement, c'est surtout sur le plan physique qu'il aura péché.

  • Lemar (4) : moins dangereux que d'habitude, il a eu peu d'occasions de montrer son talent. On l'a senti un peu émoussé sur certaines actions et il n'a pas été aidé par un Mendy également moins bon que d'habitude. Il égalise tout de même d'une frappe enroulée dans la lucarne (27e). Un geste splendide de maîtrise mais peu étonnant quand on connait la qualité de passe de l'ancien Caennais. Remplacé par le jeune Irvin Cardona (77e) qui inquiète rapidement Trapp mais ne cadre pas sa tête (79e).

  • Silva (5) : complétement anonyme dans les 20 premières minutes, il délivre une magnifique avant-dernière passe décisive pour Sidibé avec une louche bien sentie (27e). Il est l'un des seuls à avoir amené du danger dans l'arrière garde parisienne mais il a souvent manqué de soutien. Souvent condamné à l'exploit personnel pour faire la différence et la sensation que si la lumière devait venir de quelque part à Monaco, elle ne pouvait que jaillir de lui.

  • Germain (4) : toujours utile dans son travail de pressing et de relai pour ses partenaires, son jeu dépend souvent des autres et ça ne lui a donc pas été favorable ce soir. En une minute il rate l'égalisation en décroisant trop sa tête sur corner (24e), avant de rater une passe décisive alors que le décalage était fait (25e). Les défenseurs parisiens étaient trop forts pour lui. Remplacé par Dirar (63e) qui a fait une jolie rentrée en faisant quelques différences.

  • Mbappé (3) : l'accumulation des matchs s'est un peu fait ressentir pour le tout jeune Monégasque ce soir. Ajoutez cela une excellente prestation de Thiago Silva qui était chargé de le bloquer et vous obtenez une prestation décevante. Excepté quelques dribbles, il n'a rien apporté ce soir et n'a pas frappé une seule fois au but alors qu'il a disputé l'intégralité de la rencontre.

PSG :

  • Trapp (6) : finalement, le gardien n’aura pas eu tant de travail que cela, malgré la grosse qualité qu’il y avait en face de lui. Il effectue une sortie en dehors de sa surface pleine d’assurance (12e) puis sort une grosse parade sur cette tentative de Germain (43e). Battu sans pouvoir faire quoi que ce soit par l’énorme frappe de Lemar (26e), il est allé capter pas mal de ballons aériens qui ont soulagé sa défense.

  • Aurier (7) : préféré à Meunier alors que la tendance indiquait l’inverse, l’Ivoirien a réalisé un bon match. S’il ne voit pas le départ de Mbappé dans son dos (10e), il a offert pas mal de solutions offensives dans son couloir et a joué juste la plupart du temps. Il n’a pas hésité à prendre des risques comme sur ce ballon donné à Draxler qui a amené le second but parisien (44e) ou récupéré le cuir sur le premier but de Cavani (54e). Il effectue aussi un retour décisif sur Mendy qui s’apprêtait à servir Bernardo Silva (76e).

  • Thiago Silva (7) : ses montées sur les attaquants n’ont pas toujours donné satisfaction, mais il a régulièrement coupé les trajectoires monégasques. Son match face à Mbappé était du très haut niveau et globalement il a pris le dessus sur le très jeune attaquant comme en atteste son très grand nombre de ballons récupérés. Il est tout de même pris à défaut sur cette formidable accélération de Mendy (76e) où il se fait mal. Même offensivement, il a apporté sa pierre à l’édifice puisque sa tête sur le corner de Di Maria était parfaite pour la talonnade de Cavani (36e).

  • Kimpembe (6,5) : le titi Parisien a démontré qu’il avait aussi le niveau pour jouer des finales. Il n’a jamais paniqué même si à plusieurs reprises, il a manqué de précision et de lucidité sur certaines relances (21e, 29e). À l’inverse, il vient jouer les pompiers de service devant Mbappé (10e) et a bien tenu son rang face aux incursions de Germain ou Bernardo Silva qu’il a éteint à quelques reprises. Il a aussi perdu quelques duels de la tête face à Germain.

  • Kurzawa (5,5) : gros début de match où il a fait parler sa patte gauche et a perforé la défense. Si le but de Lemar vient de son côté sans qu’il y puisse grand-chose, il a surtout baissé le pied en seconde période. Averti logiquement pour une faute sur Bernardo Silva (56e), il a semblé moins à l’aise avec des interventions limites, des problèmes de marquage et des imprécisions techniques (67e). Il a tenté de gestes en positions défensives parfois incompressibles (58e) avant de mieux terminer la rencontre.

  • Motta (8) : le vétéran au milieu a donné raison à Unai Emery qui avait décidé de le titulariser à la surprise générale. Omniprésent, il aura été la plaque tournante du PSG. Il a touché 90 ballons, n’en a perdu que 6 pour 10 gagnés. Ses orientations dans le jeu, parfois osées (17e) mais variées, et la plupart du temps réussies ont été prépondérantes dans le jeu de son équipe. C’est grâce à lui si Paris a autant eu le ballon et pas mal de maîtrise. Remplacé par Lucas (87e).

  • Verratti (8) : quel match encore une fois de l’Italien. Comme souvent, son association avec Motta au milieu a fait très mal à l’ASM. Il a lui aussi régné sur l’entrejeu et est parvenu à effectuer des relances très propres. Il est d’abord auteur d’un service parfait pour Di Maria lors de l’ouverture du score (4e) puis il trouve de l’extérieur du droit Cavani lors de sa reprise de volée qui a terminé au fond des filets (54e). Même en défense face à un Mbappé lancé, il a bien résisté (24e). Remplacé par Matuidi (81e).

  • Rabiot (5,5) : à l’inverse de ses coéquipiers du milieu de terrain, il a soufflé le chaud et le froid ce soir. L’international français s’est montré trop irrégulier dans cette rencontre. Capable de récupérer et de relancer puis de perdre le cuir tout seul sur l’action suivante (72e). Aussi, il met beaucoup trop de temps à se relever et est in fine en retard pour intervenir lors de l’égalisation monégasque (26e). On attend plus de consistances de sa part.

  • Di Maria (9) : voir ci-dessus.

  • Cavani (7,5) : la présence de l’attaquant a fait beaucoup de bien à son équipe ce soir. Il s’est véritablement sacrifié pour le collectif avec une énorme débauche d’énergie au pressing. Mois en vue devant le but, il tergiverse d’abord devant Jemerson (20e) puis voit Subasic réaliser une parade incroyable sur sa talonnade acrobatique (36e). Il trouve finalement la mire et de quelle manière. Il reprend parfaitement de volée ce centre de Verratti de l’extérieur (54e) et celui de Di Maria en première intention du gauche (90e). Il manque tout de même un temps de doubler la mise en ratant le cadre à bout portant sur un service de Di Maria (61e).

  • Draxler (7) : très bon match de la part de l’Allemand qui aura été un danger constant pour la défense de l’ASM. Buteur d’entrée de jeu (4e), sa qualité technique aura posé de nombreux problèmes à ses adversaires, preuve sur le but de Di Maria où il est passeur (44e). Même défensivement, il s’est montré présent. Remplacé par Pastore (56e) qui a de suite donné le ton allant récupérer deux ballons dans les pieds monégasques.

Revivez le film de la rencontre sur notre live commenté.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier