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Renato Civelli : « si j'avais pu choisir, j'aurais aimé aller à l'OM plus tard »

Renato Civelli, qui a récemment raccroché les crampons, a sillonné les routes de France, l'OM, le LOSC et Nice. Ce dimanche, Nice et l'OM s'affrontent. L'occasion pour l'Argentin de se dévoiler un peu plus à Foot Mercato.

Par Constant Wicherek
5 min.
Renato Civelli @Maxppp

Foot Mercato : Nice et l'OM s'affrontent ce dimanche, comment vivez-vous cet affrontement ?

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*Renato Civelli :** j'ai vécu des bons moments dans les deux clubs. Si j'avais pu choisir, j'aurais aimé aller à l'OM plus tard. Il y a plein de choses dont je ne me rendais pas compte, de son ampleur notamment. Je ne parlais pas la langue, je vis les choses normalement. Mais finalement, ce n'était pas si normal. Le Vélodrome plein, une finale de Coupe de France devant 100 000 personnes (perdue contre le Paris SG en 2006). Je le vivais comme quelque chose de simple. C'est ça qui m'a permis de garder les pieds sur terre et de vivre le match calmement. C'est vrai que l'OM, il y a une dimension complètement différente des autres clubs en France. Il y a des supporters partout. Je me promenais dans des quartiers, il y avait plein de supporters marseillais. Cela n'arrive pas partout.

FM : quel est ton meilleur souvenir ?

RC : personnellement c'est quand je marque mon doublé contre Lille. Aussi celui où on gagne 3-1 à Paris avec le but de Bolo Zenden, qui tombe dans la boîte Orange. C'était une boîte en carton (rires). C'était sympa, je le vois maintenant, mais ce n'était pas facile pour un joueur comme moi quand l'OM a levé l'option d'achat. Avec le recul je me dis que ce n'était pas facile pour l'OM. Mon professionnalisme et mon caractère ont plu. Pas seulement chez les supporters, mais aussi au sein du club chez Jean Fernandez, Pape Diouf, Julien Fournier et José Anigo.

FM : tu as une anecdote de vestiaire amusante ?

RC : non, pas vraiment. Déjà, pour moi, le vestiaire, c'est ce qu'on m'a appris en Argentine, c'est sacré. C'est l'endroit des joueurs. En France c'est différent. Le bureau du coach est à côté, il rentre et il sort. Ici, le vestiaire appartient aux joueurs, c'est à nous. C'est notre intimité, on n'en parle pas beaucoup. Je n'ai pas vraiment de souvenirs pour cela... Je n'ai jamais donné trop d'importance à ça. Je ne faisais pas attention du tout. Je me rappelle quand Djibril signe. Cissé c'était quelque chose. Il venait de Liverpool, avec sa blessure, il était un peu excentrique avec sa voiture et ses vêtements. Quand tu as plus de confiance, tu te rends compte qu'on est tous pareils. Peut-être que les gens le voyaient comme quelqu'un d'inaccessible, mais on est tous des personnes simples. Même si certains veulent démontrer autre chose, quand tu as une approche avec, on est tous pareil.

FM : tu t'es fait des amis à l'OM ?

RC : non. J'avais de très bonnes relations, mais pas d'amitiés. J'ai envoyé certains whatsapp à Ben Cheyrou. J'avais une bonne relation avec Steeve, avec Vito aussi.

FM : ça a été difficile de revenir au Vélodrome en tant qu'adversaire ?

RC : pas vraiment. Moi, j'ai toujours pris ma carrière très professionnellement. Cela a toujours été un match de foot. Cela ne m'a pas permis de profiter de tous les côtés un peu spectacle. Je regrette un peu. C'est ça qui m'a permis de faire une carrière aussi. J'étais quelqu'un de professionnel, très physique, avec un grand mental. Si j'avais été plus sentimental, je n'aurais pas fait la carrière que j'ai faite. C'était spécial de saluer les employés qui travaillaient au club et au stade.

FM : puis vous avez toujours été bien accueilli au Vélodrome...

RC : oui, pas que par les supporters, pas part tout le monde (rires) ! Mais surtout par les employés. Quand je suis dans un club, j'essaye d'entretenir des liens avec tous les employés. Pour moi, un joueur ou un employé qui te tient la porte, c'est pareil. Tu crées des liens, ça fait quelque chose de les retrouver. C'est bien. Cela m'est arrivé à Nice quand j'y suis allé avec le LOSC. Souvent je garde plus le contact avec le reste des employés qu'avec les joueurs. Parce que les joueurs partent aussi. Ceux qui restent toujours ce sont les kinés ou les intendants.

FM : Vous recevez des messages des fans ?

RC : non parce que je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Non, mais je vais souvent. À cause de la pandémie, moins. Je voulais venir au mois de juillet, mais je n'ai pas pu. J'espère y retourner en novembre. Souvent quand je viens en France, je fais un tour à Nice et Marseille.

FM : Sampaoli est un entraîneur argentin, quelle vision avez-vous de son OM ?

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RC : je n'ai pas vu le dernier match. J'ai vu le match face à Montpellier, j'ai bien aimé. Ce n’est pas évident de revenir à 2-0. J'ai vu qu'ils avaient le contrôle du match, ils prennent deux buts assez rapidement. Quand ce sont des matches assez serrés, ce sont souvent des actions individuelles qui débloquent des matches. On a vu que Payet a assumé le rôle qu'il tient, qui est important. Il a démontré pourquoi les supporters, les dirigeants et son entraîneur lui donnent tant d'importance. Il faudra voir avec les recrues comment ça va se goupiller, avec le retour de Milik. On verra ce que donne l'OM. Malheureusement aujourd'hui tu joues la deuxième place. Paris est inaccessible. Il y a quelques équipes comme le LOSC, Lyon, Marseille, Monaco et je vois Nice, qui jouent les cinq premières places.

FM : on a des chances de vous voir au Vélodrome cette année ?

RC : j'espère bien (rires) ! Je ne vais pas appeler du monde au club, je pense. Quand je suis allé à Marseille voir des amis, il y a Dédé Fournel (le speaker, ndlr) qui a écrit à un ami : « dis à Renato que la prochaine fois qu'il vient, on fait une visite du Vélodrome ». Je ne veux pas les déranger, mais peut-être que cette année j'enverrai un message !

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