PSG - OL : les notes du match
Dans une finale pauvre en occasions et jouée sur un rythme assez lent, le PSG a soulevé la dernière Coupe de la Ligue de l'histoire en venant à bout de l'OL aux tirs au but (0-0, 6-5 t.a.b.). Avant l'Europe, nos clubs français n'ont pas vraiment rassuré.
Coupe de la Ligue, dernière du nom. Vainqueur de la première édition en 1995 face à Bastia, le PSG avait l'occasion de boucler la boucle à l'occasion de cette 26e et dernière finale contre l'OL, qui pour sa part visait une qualification en Ligue Europa. Un match qui laissait un certain parfum d'Europe dans la fournaise d'un Stade de France largement clairsemé. Sans Mbappé, les Parisiens jouaient leur dernière répétition grandeur nature avant l'Atalanta (le 12 août prochain à suivre en live commenté sur notre site), comme Lyon pour le 8e retour face à la Juventus. Pour remplacer le Français, Tuchel décidait de passer en 4-3-3 avec Di Maria et Neymar pour alimenter Icardi. Marquinhos évoluait un cran plus haut entre Verratti et Gueye.
C'est bien l'OL qui entamait mieux la rencontre. Le 3-5-2 décidé par Garcia gênait considérablement le collectif du PSG. Les latéraux Dubois et Cornet jouaient haut sur le terrain, ce qui réduisait la marge de manœuvres des offensifs sud-américains. Kurzawa et Bakker semblaient condamnés à rester dans leur camp, sous peine de voir la relance être rendue difficile. Neymar tentait tout de même de prendre les choses en main en envoyant les deux premières banderilles de cette finale (5e, 8e). Le numéro 10 faisait montre d'excès d'individualisme (11e, 15e) mais il était bien le seul parmi ses coéquipiers à se mettre au niveau de ce grand rendez-vous. C'est lui qui tentait d'alerter Di Maria après cette passe latérale ratée de Bruno Guimarães (26e), puis de trouver cette fois l'Argentin sur ce contre supersonique, conclu par le retour tout aussi rapide de Caqueret dans les pieds d'Icardi (31e).
Verratti brille, Lopes sauve l'OL
Verratti n'avait pas attendu la baisse en intensité du pressing lyonnais pour divertir une rencontre sans piment. Le milieu répondait à l'appel tranchant de Neymar, qui ne parvenait pas être récompensé de ce centre-tir (40e). Le danger se rapprochait tout de même puisque Gueye testait les gants d'un Lopes (43e) préféré à Tatarusanu, blessé au dos au dernier entraînement, et Di Maria ne pouvait reprendre ce ballon parfait de Neymar (45e+1). Pourtant bousculés, les Lyonnais se procuraient peut-être la plus belle occasion de cette première période. Sur ce débordement de Dubois, Dembélé et Aouar rataient tour à tour le cuir (45e+1). Au retour des vestiaires, on assistait à un scénario similaire avec des Parisiens dominateurs sans occasion, face à des Gones plus vraiment inspirés.
Di Maria, qui vivait décidément un match compliqué, n'avait pas le coup de reins (48e). Lopes s'employait sur ce coup-franc de Neymar (54e). Le Brésilien profitait ensuite de cette toile de Denayer pour s'en aller défier le gardien lyonnais mais c'était sans compter sur le retour de Marcelo (60e). Les entrées combinées de Herrera, Sarabia et Kehrer faisaient du bien au club de la capitale. L'attaquant espagnol manquait de peu la réception de ces offrandes de Bakker (76e) et de Verratti (84e, 89e), alors que son compatriote Herrera déposait un centre parfait pour cette tête de Neymar claquée par Lopes (86e). L'OL et Cornet avaient répondu par ce coup-franc trop faiblard pour inquiéter Navas (81e), et les deux équipes filaient vers une prolongation à l'issue incertaine.
Le PSG aux tirs au but
Avant même le coup d'envoi de ces 30 dernières minutes, Thiago Silva sortait, a priori par précaution, et laissait sa place à Paredes. Avec une nouvelle charnière centrale composée de Kimpembe et de Marquinhos, la rencontre tombait en intensité. La faute à des joueurs fatigués, une pluie d'avertissements (Marçal, Marquinhos, Paredes, Di Maria) et des gardiens encore très vigilants. Lopes contrariait Di Maria (96e) alors que sur le contre, Navas restait vigilant sur cette tentative de Traoré (96e). Les remparts avaient toujours le dernier mot à l'issue des 120 minutes et la décision se faisait aux tirs au but, sans Rafael, expulsé au préalable pour un tacle du Di Maria juste devant la surface (120e). Battu dans cette séance en finale de Coupe de France en avril 2019, le PSG a pris sa revanche grâce à la tentative, la 6e de la série, de Traoré repoussée par Navas. Le club de la capitale réalise le quadruplé en battant l'OL (0-0, 6-5 t.a.b.), qui ne sera pas européen la saison prochaine. A moins d'un miracle en Ligue des Champions.
Revivez le film du match sur notre live.
L'homme du match : Verratti (7) : remplaçant il y a une semaine, le petit Italien a cette fois démarré la rencontre sur le terrain. Un râteau par ici, une roulette par là, des risques pris un peu partout, le milieu de terrain n’a pas changé de caractère pendant l’arrêt des compétitions et il sent toujours aussi bien le jeu. Tout en aisance, il aura été un vrai poumon pour son équipe en dictant le rythme et déposant des ballons chauds dans la surface lyonnaise (28e, 74e, 86e, 89e). Même dans le registre défensif il s’est illustré par de nombreuses récupérations dans les pieds adverses.
PSG :
Navas (6) : le gardien parisien a vécu une première période très tranquille, seulement mis sous pression sur quelques relances au pied. Bien concentré sur cette reprise du tibia de Cornet (37e), il a su repousser sans problème ce coup-franc de Cornet (81e). Encore sérieux sur ce tir de Traoré alors qu'il est un peu masqué (96e), il a attendu la série de tirs au buts briller véritablement.
Kurzawa (4) : titularisé sur le côté droit de la défense, celui qui a récemment prolongé en 2024 s’est battu avec ses armes mais il a eu du mal. Souvent mis en échec à la course, l’international français n’a pas réussi à prendre son couloir comme il le souhaitait. La faute à un pressing efficace et un Cornet positionné haut sur le terrain. Il est sorti blessé à la cuisse et a été remplacé par Kherer (69e). L’Allemand a réalisé une entrée convaincante entre sérieux défensif et montées énergiques.
Thiago Silva (6) : pour l’un de ses derniers matches sous le maillot rouge et bleu, le capitaine a été égal à lui même. Aboyeur et sérieux, il est venu éteindre des débuts d’incendie dans sa surface (14e, 37e, 60e). Une remise intelligente pour la tentative de Neymar (8e) et des relances propres, le joueur de 35 ans a tout de même eu plus de mal en seconde période, en témoigne son carton jaune après une faute grossière sur Dembélé (54e). Il a cédé sa place, remplacé par précaution par Paredes (90e). L’Argentin a pris place au milieu, offrant un peu de force dans l’entrejeu et quelques fautes qui lui ont valu un avertissement (100e).
Kimpembe (6,5) : plus engagé dans les duels que son capitaine, le défenseur central a globalement dominé Dembélé et Depay, même s’il a manqué de concentration sur de rares interventions (60e). Un tacle salvateur dans les pieds de son ancien compagnon de chambrée Dembélé au Camp des Loges qui a fait beaucoup de bien (53e) et encore d'autres plus tard dans la rencontre. Sûr de lui balle au pied, il n’en a pas trop fait comme il peut en avoir l’habitude parfois. Bon match de sa part.
Bakker (4,5) : à nouveau titulaire, la surprise du début de saison a vécu une soirée compliquée. Pas toujours irréprochable à la relance (3e) avec des ballons bazardés dans l’axe, le Néerlandais aura souvent été mal placé, montant souvent trop sur le porteur de balle et laissant des espaces dans son dos. Les meilleures situations lyonnaises sont d’ailleurs venues de son côté (37e, 45e+1, 74e) mais, plus frais que les autres, il a mieux fini, réalisant quelques montées dans son couloir.
Verratti (7) : voir ci-dessus.
Marquinhos (6,5) : aligné au milieu après avoir joué en défense centrale face à Saint-Etienne, le vice-capitaine a eu du mal à rentrer dans match. Gêné par le pressing lyonnais et maladroit dans l’impact (9e), il est monté doucement en puissance avec quelques passes perforantes pour l’adversaire et une activité de tous les instants. Il a fait preuve d’abnégation même si ses 10 dernières minutes, avant la prolongation, sont plus difficiles. Il a d’ailleurs vécu la dernière demi-heure dans l’axe de la défense après la sortie de Thiago Silva. Averti (95e) mais toujours très lucide (97e). Sorti légèrement blessé, il a laissé sa place à Diallo (114e).
Gueye (4) : après Saint-Etienne, l’ancien joueur d’Everton a encore connu une soirée compliquée. Trop souvent en retard, en manque de tranchant, parfois absent de sa zone, le Sénégalais n’a pas fait beaucoup mieux balle au pied. Auteur d’une belle frappe tout de même avant la pause (43e) mais c’est trop peu pour être titulaire face à l’Atalanta. Remplacé par Herrera (58e - note 6), qui s’est mis dans le rythme sans attendre. Averti (79e), le milieu aura réussi à récupérer de ballons intéressants et offert une balle de but à Neymar (87e).
Di Maria (4) : un match à l’image de cette présaison, beaucoup trop neutre pour un joueur de son niveau. Il apparaît encore en difficultés physiques et pas au rendez-vous pour être décisif dans les 30 derniers mètres. Il est trop juste sur ce ballon en bout de course de Neymar (45e+1) et n’a pas effectué le bon choix sur ces situations de contre (48e, 74e). Quand il a cadré, Lopes s’est interposé (96e). Même ses rares coups de pied arrêtés n’ont pas été bien frappés (23e, 65e). Averti (115e).
Icardi (3) : sans ballon à se mettre sous la dent, l’Argentin a traversé la rencontre comme un fantôme. Jamais trouvé par ses partenaires, qui n’ont pas réalisé le meilleur match de leur vie non plus, le buteur aura tenté de presser sans grand acharnement. Difficile de juger une telle soirée. Après 9 petits ballons touchés, il a cédé sa place à Sarabia (58e - note 5). L’Espagnol a d'abord pris la pointe et n’a pas été loin de reprendre victorieusement ce centre contré de Bakker (76e), puis sur ces ballons de Verratti (84e, 89e). Il a fini sur le côté droit de l'attaque et a marqué le tir décisif lors de la séance fatidique.
Neymar (5,5) : omniprésent dans cette rencontre, à défaut d’être décisif. Sans son compère Kylian Mbappé, la star du PSG a tenté de prendre le jeu à son compte sans grande réussite mais avec beaucoup de tentatives. Une première frappe sèche (5e), puis une seconde enroulée qui vient lécher le poteau (8e), quelques offrandes qui auraient pu faire mouche si ses partenaires avaient été plus tranchants. Trop individualiste, mais on en a l’habitude, il a à nouveau échoué devant Lopes sur ce coup-franc (54e) et cette tête claquée au-dessus de la barre (86e). Il a aussi pris des coups tout le long de la rencontre.
OL :
Lopes (7) : tout heureux de voir la frappe de Neymar fuir le cadre (8e), le portier lyonnais a dû attendre la 43e minute pour s'employer réellement en intervenant du bout des doigts sur cette frappe de Gueye qui prenait la direction de la lucarne gauche. Il s'envole également de la plus belle des manières sur la deuxième occasion dangereuse des Parisiens (87e), avant de sauver les siens à la 90e en sortant rapidement dans les pieds de Sarabia, trop court. Le dernier rempart n'a pas déçu, à la hauteur de son statut dans le money time et tout le long de la prolongation.
Denayer (5,5) : le patron de cette défense a tenu la baraque dans le premier acte malgré quelques frayeurs. De bonnes montées défensives et des interventions dures sur l'homme lui ont permis de rassurer le reste de sa défense. Mais le Belge s'est vu en difficulté à quelques reprises lorsqu'il a été en un contre un avec un Neymar intenable dans ses accélérations. Après une mauvaise appréciation de balle, il a failli coûter un but à son équipe, une fois de plus devant Neymar qui a lui fait beaucoup de mal dans le jeu ce soir (61e).
Marcelo (6,5) : le Brésilien, placé au centre de cette défense ce soir, a été omniprésent dans de nombreux duels aériens notamment devant Icardi, invisible ce soir. Il a aussi été plutôt bon sur ses appuis avec de bonnes anticipations, notamment à la 26e minute lorsqu'il a empêché du bout du pied les Parisiens d'arriver devant le but. Également décisif à la 61e sur une frappe de Neymar qui partait bien. Seul point négatif, il a commis beaucoup de fautes, chose souvent reprochée au Brésilien cette saison. Remplacé à la 80e par Andersen. Son entrée en jeu n'a pas réellement changé quelque chose, globalement discret.
Marçal (6) : à l'image de ses partenaires défensifs du soir, le latéral gauche de formation a été omniprésent dans ses duels aériens. En difficulté sur certaines offensives parisiennes, il a tout de même effectué d'excellents retours défensifs notamment sur Di Maria à deux reprises, qui partait seul au but, juste avant la mi-temps et dès la reprise (49e). Certainement l'un des meilleurs matches de la saison pour l'ancien Guingampais, impressionnant ce soir. Malgré tout sanctionné d'un carton jaune lors de la prolongation (94e).
Dubois (5) : très actif dans son couloir droit, l'ancien Nantais a multiplié les courses offensives et à l'instar de Cornet, il s'est souvent retrouvé en position d'ailier droit, multipliant ainsi les appels et les centres dont un qui a failli trouver un Dembele en manque de réussite devant le but (44e). Beaucoup moins en vue en seconde période. Remplacé à la 86e par Rafael. Le Brésilien a eu le temps de faire une apparition expresse, avant de se faire expulser une minute du terme de la prolongation.
Cornet (6,5) : placé très haut dans son couloir gauche, le latéral du soir s'est souvent retrouvé à de multiples reprises dans des situations de centres, mais peu en réussite de ce côté-là. Malgré la volonté de bien faire, il a manqué de précision dans le dernier geste. Il a livré une copie conforme lors de la seconde période. Comme à son habitude, toujours omniprésent dans l'effort.
Guimaraes (4,5) : le milieu de terrain brésilien a mené une grosse bataille aux côtés de ses partenaires. Tout comme Caqueret, il a mis beaucoup d'impact dans ses interventions, sanctionné d'une faute à plusieurs reprises par l'arbitre, notamment sur Marquinhos juste avant la pause (42e). Pas le meilleur match sous le maillot lyonnais pour la recrue brésilienne. Remplacé à la 65e par Thiago Mendes (5,5) : une entrée en jeu convaincante qui confirme le bon début de retour en forme du brésilien depuis la reprise.
Caqueret (5,5) : le jeune joueur formé au club a mis beaucoup d'intensité dans ses courses et interventions. Parfois un peu trop d'engagement dans celles-ci, qui lui ont valu un carton jaune dès la 20e minute. Cependant, il a tenté de suivre au mieux l'intenable Verratti, chose qu'il a plutôt bien réalisée mais dans l'ensemble, l'Italien a été au-dessus. Auteur d'un retour défensif décisif in extremis sur une des contre-attaques parisiennes qui n'était pas loin de faire mouche (30e). Point négatif de la soirée : trop de ballons bêtement perdus.
Aouar (5,5) : le meneur de jeu lyonnais a fait parler sa technique et son gros volume de jeu. Il a comme à son habitude tenté d'organiser les offensives lyonnaises, en réalisant de nombreux échanges avec Depay, mais la dernière passe n'a pas été au rendez-vous ce soir. Moins en réussite pour trouver Dembélé, peu en vue dans cette finale.
Dembélé (3,5) : début de match compliqué pour l'attaquant français, bien encerclé par la défense du PSG. Il n'a trouvé que trop peu d'espace pour se retrouver dans des situations de tirs. Pas loin d'ouvrir le score juste avant la pause, mais ce dernier a comme trop souvent dans ce match manqué le ballon sur ce centre à ras de terre de Dubois. Un match à oublier pour lui, remplacé à la 80e par Traore. Le Burkinabé a comme à son habitude, tenté de prendre le couloir droit en revenant sur son pied gauche, en vain. Il n'a pas inquiété plus que cela. De plus, il est l'unique joueur de la rencontre à avoir raté son tir au but.
Memphis (6) : le capitaine lyonnais a fait partie des joueurs les plus en jambes en ce début de match. Auteur d'un bon pressing d’entrée sur Kimpembe, le Néerlandais a tenté de créer du mouvement notamment avec Aouar et Dembélé. Pas loin d'ouvrir le score dès l'entame du second acte. Il a néanmoins parfois trop porter le ballon, amenant plusieurs pertes de balles évitables. Remplacé à la 80e par Toko Ekambi. Beaucoup d'efforts à la récupération du ballon mais une entrée un peu trop timide pour inquiéter la défense parisienne.
En savoir plus sur