Entretien avec… Apoula Edel : «Je pense avoir le mental et les qualités pour jouer en Ligue 1»

Quelque temps après être sorti du silence, Apoula Edel s'est confié cette fois-ci à FM. Au programme, le bilan de sa première saison en Israël et son désir inoxydable de revenir en Ligue 1.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
PSG Antoine Kombouare @Maxppp

Foot Mercato : Comment allez-vous ?

Edel Apoula : Très bien merci.

FM : Comment se passe votre fin de saison avec l’Hapoel Tel-Aviv ?

EA : Normalement il y a des play-offs, mais un champion a déjà été désigné (l’Hapoel Ironi Kiriat Shmone, Ndlr). Le second (l’Hapoel Tel-Aviv donc) joue l’Europa League.

FM : Quel bilan faites-vous de votre première saison en Israël ?

EA : Très positif. Ce n’est pas toujours évident d’arriver dans un nouveau championnat. Il y a la différence de culture et de la langue. Ici, le football n’est pas aussi tactique qu’en France. C’est un peu comme en Espagne, ça joue beaucoup au ballon. C’est un jeu basé plus sur l’offensive.

FM : Quel est votre meilleur souvenir avec l’Hapoel ?

EA : Ce fut lorsque l’on a remporté le derby (3-1 face au Maccabi Tel-Aviv le 27 novembre, Ndlr) alors qu’on a fini le match à dix. Ensuite, il y a eu le match retour de coupe d’Europe face au Rapid Bucarest que l’on a gagné là-bas avant d’enchaîner sur une victoire 3-0 face au Maccabi Haifa. C’était une bonne série. J'ai également été marqué par le chaleureux accueil qui m'a été réservé à mon arrivée, et ceci, dès l'aéroport.

FM : Et le pire ?

EA : C’était lors de mon premier match avec l’Hapoel lors de la coupe d’Israël (face au Maccabi Tel-Aviv le 31 juillet dernier). C’est la première fois de ma carrière que je prenais un carton rouge je crois.

FM : Pourquoi avoir choisi d’aller en Israël ?

EA : J’avais d’autres propositions, mais pour moi l’important était de jouer. Je ne voulais pas ne pas être titulaire. En plus, j'avais l'opportunité de jouer (l’Europa League, Ndlr), donc j’ai dit « pourquoi pas ? »

FM : Le volte-face du PSG et votre réputation en France ne vous ont-ils pas inquiété pour la suite de votre carrière ?

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EA : Je n’ai pas eu peur. Je ne suis pas le premier gardien qui passe à Paris à qui ça arrive. Il y a eu Micka (Landreau), Lama, Revault. Ils se sont refait une santé après. Je n’ai jamais douté de mes qualités. Je savais que j’allais rebondir quelque part. Il fallait juste patienter, choisir la bonne orientation pour ma carrière, dans le but de mieux revenir.

FM : Comment se remet-on de telles critiques alors que le mental est primordial pour le poste de gardien ?

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EA : J’ai reçu beaucoup de conseils. Il y a eu (Grégory) Coupet, ma famille. Ce n’est que du football. C’est vrai qu’à un certain moment, mes performances n'ont pas été au rendez-vous. J'ai pu donc comprendre la réaction de certains supporters. Après, comme a pu dire le coach de Rennes (Antonetti, Ndlr) à un certain journaliste de Canal+, parfois les gens ne se rendent pas compte des conséquences de leurs propos. J’essaye donc de faire le vide et de prendre du recul par rapport à tout cela pour en tirer du positif.

FM : Vous avez récemment déclaré que vous souhaitiez revenir en Ligue 1. Est-ce toujours d’actualité ?

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EA : Oui, j’ai pas mal de sollicitations. J’espère que ça va se réaliser. Je pense avoir le mental et les qualités pour jouer en Ligue 1.

FM : Êtes-vous prêt à étudier toute offre venant de L1, même pour des clubs moins huppés (que le PSG) ?

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EA : Oui bien sûr !

FM : Comment a réagi votre club après cette interview ?

EA : Ils ne veulent pas me laisser partir (son contrat s'achève en 2013). Après il y aura des discussions, mais c’est quelque chose de normal.

FM : Êtes-vous frustré d’avoir quitté le PSG juste avant l’arrivée des investisseurs qataris ?

EA : Non, je ne me suis jamais dit ça. Je regrette d’avoir quitté le PSG mais plus de la manière dont ça s’est passé, car je pense que je ne méritais pas ça. Si j’étais resté, j’aurais eu ma place.

FM : Vous qui avez été numéro 2 au PSG, quel est votre avis sur la situation de Nicolas Douchez ?

EA : Il est venu en tant que numéro un, moi je n’ai jamais eu ce rôle d’entrée de jeu. J’ai toujours été considéré comme un numéro deux et je me suis battu pour faire valoir mon rang. C’est à lui de bosser. Je pense qu’il a eu raison (de laisser entendre qu’il partirait en juin), Douchez n’a plus 20 ans. S’il fait encore une autre saison sur le banc, ce sera fini pour lui. Pour ma part, je pense que la situation aurait été différente si j’avais été dans son cas.

FM : Vous donnez une image de battant, c’est un côté que les gens ne connaissent pas vraiment…

EA : Effectivement, c’est l’une de mes qualités. Je ne lâche jamais, je bosse toujours. Si j’étais resté à Paris, la situation n’aurait pas été la même, et les a priori me concernant se seraient dissipés. Aujourd’hui, je suis blindé après ce qu’il m’est arrivé au PSG. J’ai été servi.

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