UEFA Europa League

OL - Olympiakos : les notes du match

D’abord maladroit offensivement, l’OL a su se montrer patient pour venir à bout de l’Olympiakos 2-0 en ouverture de cette Ligue Europa. Dans tous les bons coups du soir, Rayan Cherki a ouvert la marque, suivi de près par son remplaçant Saïd Benrahma.

Par La Rédaction FM
12 min.
Rayan Cherki (OL) contre l'Olympiakos @Maxppp

L’Olympique Lyonnais est (enfin) de retour en coupe d’Europe ! Après deux ans d’absence, les Gones goûtaient le fruit de leur incroyable remontada la saison dernière qui les a vu finir à la sixième place qualificative pour la Ligue Europa. Et quoi de mieux que de savourer un retour sur la scène continentale à la maison ? À cette occasion, les hommes de Pierre Sage recevaient les Grecs de l’Olympiakos. Une formation loin d’être une terreur, mais suffisamment expérimentée pour embêter un OL auteur d’un mauvais début de saison (14e du classement) et qui sort d’une énorme déception au Groupama Stadium face à l’OM (défaite 3-2). Pour se relancer, Sage a mis au placard son 3-5-2 et misé sur un 4-2-3-1 avec un trio Nuamah-Cherki-Fofana pour soutenir Lacazette. Dès l’entame de la rencontre, les Lyonnais ont voulu asphyxier leur adversaire. Les Gones faisaient le siège du camp grec et Lacazette allumait la première mèche… non cadrée (3e).

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Agacé par l’inefficacité de son équipe face à l’OM, Rayan Cherki était logiquement attendu au tournant. Le Lyonnais allait-il insuffler ce petit plus nécessaire à l’attaque rhodanienne ? À part un tir non cadré (12e), le numéro 18 de l’OL a été très actif sur le terrain. Il a souvent cherché à combiner avec un partenaire aux abords de la surface, mais il y avait toujours un pied grec pour contrarier ses plans. À la 24e minute, il a toutefois manqué un face-à-face avec Tzolakis, mais heureusement pour lui, il était signalé hors-jeu. Dans cette première période, Nuamah (22e), Tolisso (26e), Maitland-Niles (39e, 43e) et Lacazette (44e) ont, eux aussi, eu l’occasion de tirer au but, mais sans grand danger pour le portier grec. Entreprenants, mais inefficaces, les joueurs de Sage affichaient de meilleures intentions que dimanche dernier. Mais ils ont failli revivre une grosse déception puisque c’est bien l’Olympiakos qui a eu la meilleure occasion de but de ces 45 premières minutes. Trouvé côté droit, Rodinei a su résister à Tagliafico pour repiquer dans l’axe et décocher une frappe. Et sans un arrêt XXL de Perri, le cuir filait en lucarne (32e).

Cherki encore buteur

Au retour des vestiaires, il ne fallait pas être à la buvette, car il y a rapidement eu de l’action. Bien trouvé par Cherki, Lacazette dégainait un tir puissant qui est venu s’écraser sur le poteau gauche de Tzolakis (48e). Dans la foulée, Malik Fofana réclamait un penalty après un contact dans la surface grecque (48e). En vain. Une minute plus tard, on se retrouvait devant le but lyonnais avec un Perri une nouvelle fois décisif sur un centre d’Ortega bien dévié par Yaremchuk (49e). Dans cette deuxième période plus débridée, les deux équipes se rendaient coup pour coup et cette fois, c’était au tour de Tolisso d’alerter Tzolakis de la tête sur corner (59e). Cinq minutes plus tard, le champion du monde 2018 aurait pu trouver la faille, tout seul au deuxième poteau sur un centre de Lacazette, mais le portier adverse a sorti le grand jeu (64e). La délivrance est finalement venue de celui qui avait pesté contre le manque d’efficacité des siens : Cherki.

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Servi à droite en pleine surface, le Gone, entouré de deux défenseurs, a su résister pour aller fusiller Tzolakis (1-0, 65e) et sortir sous l’ovation du Groupama quelques instants plus tard. Buteur face à l’OM, le vice-champion olympique a récidivé. Soulagés, les Rhodaniens ont réussi à enfoncer le clou. Tous les deux entrés à la 68e minute, Saïd Benrahma et Wilfried Zaha se sont immédiatement montrés décisifs. Le second a trouvé le premier qui s’en est allé battre Tzolakis d’un extérieur du pied gauche (2-0, 71e). Pour sa première avec l’OL, Zaha a dû apprécier. Tout comme Benrahma qui n’était plus apparu sur un terrain avec le maillot lyonnais depuis le 24 août dernier et la réception de Monaco. Les Gones ont toutefois vu ressurgir leurs vieux démons après un but contre son camp de Duje Caleta-Car sur un centre de Willian en toute fin de match (88e). Heureusement pour l’ancien Marseillais, le but n’a pas été accordé par l’arbitre, le Brésilien étant hors-jeu au début de l’action. Grâce à ce succès, l’OL sort la tête de l’eau après son dimanche cauchemardesque et signe de la meilleure des manières son grand retour en coupe d’Europe. Rendez-vous dans une semaine pour le prochain rendez-vous continental des Gones avec un déplacement en Écosse, sur le terrain des Glasgow Rangers.

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Le classement de la Ligue Europa

L’homme du match : Cherki (7,5) : il était attendu après ses propos à la fin de OL-OM. Sans doute le savait-il car le meneur de jeu s’est montré particulièrement disponible pour ses coéquipiers (10e, 13e, 14e, 21e). Après un temps plus faible, le Lyonnais est encore à la baguette pour lancer Nuamah (42e), puis Fofana (53e). Il est finalement récompensé de ses efforts en ouvrant le score d’un tir puissant qui libère son équipe (65e). Remplacé dans la foulée par Benrahma (68e), buteur sur l’un de ses premiers ballons (71e).

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OL :

- Perri (5,5) : auteur d’une relance coupable face à l’OM dimanche, le gardien avait mine de rien une petite pression sur les épaules. Il a su répondre présent, d’abord en se couchant vite sur ce centre fort (20e), et surtout en sortant une magnifique parade sur le tir de Rodinei (32e). Il n’a plus vraiment eu besoin de s’employer par la suite, sauvé par le manque de réalisme de l’Olympiakos au retour des vestiaires (51e), puis par la VAR sur le but contre son camp de Caleta-Car (88e).

- Maitland-Niles (6,5) : l’Anglais s’est montré à l’aise sur son côté droit. Rarement si ce n’est jamais mis en difficultés, il a remporté la plupart de ses duels et a eu tout le loisir d’apporter offensivement. Il y a d’abord cette frappe sans danger (38e), puis une seconde contrée (44e). Il créé surtout le décalage décisif pour Cherki (65e). Le latéral droit est toujours impressionnant de sérénité, même sous la pression adverse.

- Mata (5,5) : sérieux dans son placement, à défaut d’être complètement rassurant dans ses contrôles et ses prises de balle (17e, 40e), le défenseur aligné en charnière ce soir a fait le boulot. Il couvre bien devant El Kaabi (25e) et dégage quelques ballons chauds de sa surface, notamment de la tête. L’international angolais s’est même permis quelques montées balle au pied pour mettre du rythme.

- Caleta-Car (5) : difficile de lui reprocher beaucoup de choses ce soir même s’il est loin d’être impeccable. Son physique fait toujours du bien mais il connaît souvent des petits défauts de placement. C’est d’ailleurs comme cela qu’il marque son camp (88e, but finalement annulé), en effectuant le pas en trop. Il est également un peu lourd et tarde à sortir sur la frappe de Rodinei (32e). Le Croate s’est parfois compliqué la tâche dans ses prises de décisions.

- Tagliafico (5) : c’est par le côté de l’Argentin que les Grecs ont essayé de passer le plus souvent. Il commet d’ailleurs une petite erreur de placement sur ce débordement de Rodinei (20e). Défensivement, il a eu du mal à dominer les débats dans son couloir. Il est encore battu sur ce nouveau raid de Rodinei (32e). Le champion du monde 2022 se rattrape bien sur cette intervention face à Yaremchuk qui partait dans son dos (29e). Il a tenté d’apporter offensivement, sans grande réussite et pas mal de ballons perdus. Averti (77e).

- Matic (5,5) : pour son 100e match européen, l’ancien de Chelsea et de Manchester United aura fait un match à son image, tout en contrôle mais sans éclat. Son entente avec Tolisso a plutôt bien fonctionné. Le Serbe a parfois tenté de venir chercher haut le bloc adverse, sans être toujours en réussite. Un bon ballon en retrait pour Maitland-Niles devant la surface (44e). Il a également connu un peu de déchet. Remplacé par Tessman (68e).

- Tolisso (7) : le champion du monde 2018 avait les jambes ce soir. C’est d’ailleurs le cas depuis le début de saison. Son bel effort vers l’avant qui aboutit à cette frappe cadrée (26e) aurait mérité meilleur sort. Il est en revanche battu par la sortie de Tzolakis (64e). Présent offensivement, dans la construction du jeu et sur coups de pied arrêtés (59e), le Gone s’est aussi montré efficace défensivement en récupérant pas mal de ballons et en se battant jusqu’au bout. Petit point négatif tout de même, ses nombreux duels perdus.

- Nuamah (4) : incisif dès les premières minutes, l’ailier a pu envoyer trois ballons chauds dans la surface (8e, 13e, 26e). Auteur de la première frappe cadrée des siens (21e), le Ghanéen a beaucoup tenté, à l’image des siens, mais a trop rarement réussi, en dépit de sa bonne volonté. Il doit se montrer plus précis dans la zone dangereuse comme ce nouveau raid terminé par un tir contré (62e). Il a un peu disparu sur la fin. Remplacé par le jeune Diawara (80e).

- Cherki (7,5) : voir ci-dessus.

- Fofana (3,5) : une soirée franchement frustrante pour l’ailier. Il n’a jamais cessé de percuter dans son couloir et de proposer mais quel déchet, et ça coûte cher à l’OL au final. Il y a ce problème de conduite de balle alors qu’il était en bonne situation (14e) et surtout ce mauvais contrôle devant la surface sur cette passe de Nuamah (42e). Quand il réalisait le bon geste, c’est la défense grecque qui le contrariait (53e). Remplacé par Zaha (67e) qui disputait ses premières minutes avec sa nouvelle équipe. Une entrée réussie puisqu’il est passeur d’un bel extérieur pour Benrahma (71e).

- Lacazette (5) : une première période à l’image de son début de saison. Malgré cette première frappe intéressante mais hors cadre (3e), il a eu du mal à se connecter au reste du collectif. Ses décrochages ont rarement donné de bonnes choses et son tir en angle fermé ne pouvait pas donner mieux (45e). Le capitaine des Gones est revenu avec d’autres intentions en seconde période. Sa tentative, contrée, sur le poteau a donné le ton (48e). Il fut bien plus disponible pour ses partenaires, à l’image de ce centre pour Tolisso (64e). Remplacé par Mikautadze (75e), qui n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent.

Olympiakos

- Tzolakis (4,5) : le jeune gardien grec a été acculé sur son but par les tentatives lyonnaises. Avant de s’incliner à deux reprises en six minutes face à Cherki (65e) et Benrahma (71e), il avait longtemps retardé l’échéance. En début de rencontre, il capte facilement les frappes d’Ernest Nuamah (11e, 22e). Il est ensuite sauvé par son poteau gauche sur la tentative détournée de Lacazette (48e), avant de s’envoler sur la tête piquée de Tolisso (59e). Il réalise ensuite une très belle sortie sur la reprise du milieu français, qui s’était une nouvelle fois projeté (64e).

- Retsos (5) : il a été le défenseur central le plus en jambes côté grec. Souvent à la retombée des ballons dans la surface, il a notamment remporté quatre duels sur les sept qu’il a eus à disputer. Il a été plus prompt que ces deux coéquipiers en charnière centrale.

- Carmo (4,5) : si sa première période est plutôt bonne et qu’il a dégagé une certaine sérénité malgré les offensives lyonnaises, on retient que l’international angolais est en retard sur Saïd Benrahma sur le second but lyonnais, bien lancé par Wilfried Zaha (71e).

- Pirola (4) : loin d’être tranchant dans ses interventions, surtout lorsqu’Ernest Nuamah avait le ballon, l’Italien de 22 ans est trop éloigné de Rayan Cherki sur la frappe soudaine du pied droit du milieu de l’équipe de France Espoirs pour l’ouverture du score (65e). Blessé, il est remplacé par Marko Stamenić (68e). L’entrée en jeu du milieu de terrain néo-zélandais entraîne un réajustement tactique de la part de José Luis Mendilibar.

- Rodinei (4) : actif sur son côté pour tenter d’apporter offensivement, particulièrement via ses centres (trois réussies sur trois) ainsi que sur sa frappe détournée par Perri (32e), il a eu pas mal de déchets techniques, perdant le ballon assez facilement à bon nombre de reprises (15 fois au total) et a été en difficulté défensivement, sur les appels dans le dos de Malick Fofana. Averti (90e+3).

- Chiquinho (3) : le maître à jouer portugais de cette équipe de l’Olympiakos a été à l’image de son équipe : absent sur le plan offensif. C’était à lui d’initier ces attaques, ce qu’il n’a pas su faire. Il a globalement été invisible durant cette rencontre. Remplacé par
Kristoffer Velde (83e)
, qui n’a touché que deux ballons ce soir au Groupama Stadium.

- García (3,5) : le milieu espagnol de 34 ans était chargé d’empêcher les transitions lyonnaises et d’apporter son expérience dans ce type de rencontre. Mais comme la globalité de son équipe, il est passé au travers et a été fébrile dans ses transmissions. Remplacé par
Willian (68e).
L’ancien joueur de Chelsea pense être impliqué sur le but contre son camp de Caletar-Car en fin de rencontre (88e), qui est finalement annulé pour une position de hors-jeu de sa part.

- Hezze (4) : l’Argentin a davantage été impliqué sur le domaine défensif que ces partenaires de l’entrejeu, avec six duels gagnés sur 12. Mais malgré ses neuf ballons récupérés, il n’a pas su faire grand-chose une fois qu’il l’avait dans les pieds, le perdant à 12 reprises. Averti (57e).

- Ortega (5) : face à Ernest Nuamah, il n’a pas été mis beaucoup en difficulté et a même été plutôt bon pour l’empêcher d’être dangereux sur le côté droit comme Fofana pouvait l’être à gauche (quatre duels gagnés sur six). Offensivement, il n’a en revanche pas pesé, se contentant d’un rôle plus défensif.

- El Kaabi (3,5) : le danger principal de l’Olympiakos, c’était lui. Du moins, il devait l’être. Hormis sa belle tête après le centre de Carno mais hors-jeu (7e) et cette occasion en deuxième période où il est un petit peu court sur le centre de Rodinei (60e), le Marocain n’a pas d’autres occasions à se mettre sous la dent. Il a néanmoins été tenté de gêner Caletar-Car et Mata dans le domaine aérien (quatre duels gagnés sur sept).

- Yaremchuk (3,5) : s’il aura mis un peu plus de volonté dans ses duels qu’El Kaabi (7 gagnés sur 11), l’Ukrainien n’a pas eu la moindre occasion durant ce match qu’il a traversé d’une manière quasi transparente. Remplacé par Charalampos Kostoulas (60e), auteur d’un retourné acrobatique qui passe juste au-dessus de la barre de Perri, quelques minutes après son entrée en jeu.

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