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Entretien avec Jonathan Soriano, ce buteur de l’ombre qui fait mieux que Messi et CR7 en 2014 !

Par La Rédaction FM
6 min.
Entretien avec Jonathan Soriano, ce buteur de l’ombre qui fait mieux que Messi et CR7 en 2014 ! @Maxppp

Sacré meilleur buteur de 2e division espagnole en 2011 avec le Barça B de Luis Enrique, Jonathan Soriano fait depuis janvier 2012 le bonheur du Red Bull Salzbourg avec qui il a marqué en 2014 plus de buts que Messi et CR7 dans leurs clubs respectifs. Entretien.

Foot Mercato : Bonjour Jonathan. Tout d'abord félicitations pour votre présence dans la liste des 40 nommés pour l'équipe-type UEFA de l'année. Cela doit être un honneur pour vous ?

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Jonathan Soriano : Oui, bien sûr, c'est quelque chose de très important. Je suis très content et très reconnaissant envers mon club et mes coéquipiers qui m'ont permis de faire partie de cette liste.

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FM : Il n'y a que six Espagnols dans cette liste, et vous êtes le seul à ne pas évoluer dans un grand championnat européen. Êtes-vous donc surpris d'y figurer ?

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JS : Oui c'est une grosse surprise, car comme vous l'avez dit, je ne joue pas dans l'un des meilleurs championnats européens. Mais cela donne encore plus de mérite à ma présence. Je suis vraiment très content de cette nomination.

FM : Avant d'arriver à Salzbourg, vous aviez joué deux saisons et demie pour l'équipe réserve du Barça. Quel souvenir gardez-vous de cette époque ?

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JS : Un très bon souvenir. La première année où je suis arrivé, nous avons obtenu la montée en Segunda (l'équivalent de la L2, ndlr), puis nous avons ensuite réalisé la meilleure saison de l'Histoire du club dans cette division (en terminant 3e, ndlr). J'ai cohabité avec des coéquipiers exceptionnels, j'ai eu l'opportunité de jouer quelques matches en équipe première (trois, ndlr). Je garde un super souvenir de mon passage au Barça.

FM : Est-ce tout de même une déception de ne pas avoir eu plus d'opportunités en équipe première ?

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JS : Non car je savais qu'à mon âge (24 ans à l'époque, ndlr) ce serait difficile. J'ai essayé de profiter de chaque opportunité que j'ai pu avoir, mais je n'ai finalement pas réussi à m'imposer en équipe première. Je retiens tout de même de cette époque l'excellente relation que j'ai pu avoir avec mes différents entraîneurs (Luis Enrique et Eusebio Sacristán Mena, ndlr).

FM : Lorsque vous avez quitté Barcelone en janvier 2012, un intérêt de l'OM à votre égard avait été évoqué. En avez-vous entendu parler et que connaissez-vous du championnat français ?

JS : Oui, j'en ai eu vent, mais ça n'est pas allé plus loin. Il y a simplement eu un petit intérêt, mais rien de plus. Salzbourg a montré plus d'intérêt et a surtout fait une offre officielle, c'est pour ça que j'ai décidé de rejoindre ce club. Concernant le championnat français, je le suis un peu plus désormais avec le PSG et l'OM, qui a un nouvel entraîneur. Avec Marcelo Bielsa, l'OM semble être plus fort et donne l'impression de pouvoir rivaliser avec le PSG pour le titre. C'est ce qui me plaît en France, le fait qu'il y ait plusieurs équipes pouvant lutter pour le titre et pas seulement qu'une seule.

FM : Vous avez déjà marqué 112 buts avec le Red Bull Salzbourg et vous avez des meilleures statistiques en club cette année que Messi et Cristiano Ronaldo (voir ci-dessous). Pour autant, vous n'êtes pas très connu en dehors des frontières espagnoles et autrichiennes. Comment vivez-vous ce manque de reconnaissance internationale ?

JS : Et bien, c'est comme ça. Le fait d'être en Autriche rend les choses plus compliquées. C'est un championnat différent du championnat français, anglais ou espagnol. Nous savons que même en marquant plus de buts, c'est plus compliqué, mais c'est comme ça, on est au courant. Quand vient l'occasion de jouer l'Europa League contre des équipes plus renommées, nous essayons d'être bons pour que les gens parlent plus de nous.

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FM : Justement, pensez-vous que l'Europa League peut être un moyen pour votre club et vous-même d'avoir une exposition médiatique plus importante ?

JS : Oui, c'est ce que nous voulons en tout cas. Notre objectif c'est de jouer la Ligue des Champions. Nous n'y sommes pas arrivés cette année, mais le fait d'être en Europa League reste important. Nous sommes déjà qualifiés pour le prochain tour et nous allons essayer de faire bonne figure pour que les autres équipes continuent de s'intéresser à nous.

FM : Vous êtes sous contrat avec le Red Bull Salzbourg jusqu'en juin 2017. L'été dernier, des rumeurs faisaient état d'un intérêt de Newcastle à votre égard. Quelles sont vos ambitions pour le futur ?

JS : Le futur, on ne peut jamais le prédire. Nous voulons tous jouer le plus haut possible, dans les meilleurs clubs possibles. Mais j'ai un contrat qui me lie au Red Bull, c'est mon club. Il faut donc voir ce que le club veut faire avec moi, quelle est la meilleure solution pour tout le monde, mais pour le moment, il n'y a aucun club officiellement intéressé donc je suis très tranquille par rapport à ça.

FM : Vous avez joué dans toutes les catégories de jeunes de la sélection espagnole, mais jamais en A. Nourrissez-vous toujours le rêve d'être un jour convoquer en sélection ?

JS : Oui, j'ai toujours ce rêve, cette ambition. Tant que je jouerai au foot, j'y croirai. À moi de bien travailler avec mon club pour que le jour où le sélectionneur a un doute, il pense à moi. Ça va être difficile car il y a de bons joueurs en sélection, la bataille va être difficile. Mais l'espoir et l'ambition d'être convoqué sont toujours là.

FM : Avez-vous reçu des pré-convocations ou des informations vous donnant l'espoir d'être prochainement appelé ?

JS : Non, mais le sélectionneur a fait une interview dans laquelle il a parlé de moi et dit qu'il savait très bien où je jouais. J'ai été flatté par ces propos et ça m'a donné envie de travailler encore plus pour espérer un jour être convoqué.

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FM : Vous-avez connu de nombreux joueurs de talent à Barcelone comme en sélection de jeunes. Lequel vous a le plus impressionné ?

JS : Je dirais Thiago Alcantara. J'ai joué avec lui en réserve, il venait de la Juvenil. À l'époque, il avait 17 ans, mais était déjà très facile, vraiment impressionnant. Il y en a eu pleins d'autres, comme Bartra par exemple, mais celui qui m'a le plus marqué, c'est Thiago Alcantara.

FM : Vous avez aussi côtoyé Messi. Que pensez-vous de ce qu'il réalise actuellement ?

JS : Messi est le meilleur. Ce qu'il réalise, c'est "normal" avec la qualité qu'il a. C'est une vraie bête. Je ne sais même pas s'il a encore des records à battre, mais si c'est le cas, il les battra sans difficulté. Quand Messi est bien, c'est le meilleur.

FM : Mais il n'a pas votre record d'Autriche...

JS : (Rires) Mais s'il venait ici, il le battrait facilement. Il a battu des records en Espagne, en C1, il est vraiment très fort.

FM : Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?

JS : Et bien, le futur, en football, est toujours très incertain comme je vous l'ai dit. Mais mon rêve est d'aller en sélection, je vais me battre pour y arriver. C'est mon plus grand rêve. L'autre que j'avais étant enfant était de jouer en première division un jour et j'y suis arrivé.

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