Grand espoir de l’OM, Alex Marchadier a dû quitter la cité phocéenne faute de s’être mis d’accord avec la direction de l’OM, alors en plein marasme. Après avoir été testé par le Benfica et prochainement par la Juventus Turin, le roc défensif de 17 ans lance un appel du pied à son club formateur et à sa nouvelle direction par l’intermédiaire de son agent.
Il y a quelques semaines, le cas Bilal Boutobba a beaucoup fait parler à l’OM. Considéré comme l’un des plus grands espoirs du club phocéen, et fer-de-lance de l’équipe U17 championne d’Europe en 2015, le milieu offensif tricolore avait fait le choix de quitter son club formateur pour rejoindre le FC Séville. Ces derniers jours, c’est le cas Boubacar Kamara qui a enflammé les médias locaux. Le jeune défenseur international tricolore U16 participe à des entrainements avec les pros depuis quelques semaines, mais ne peut pas être exposé tant que son contrat pro n’a pas été signé. Un nouveau cas qui devrait rapidement être réglé par Jacques Henry Eyraud s’il en en juge par ses déclarations en conférence de presse vendredi sur la gestion du centre de formation et sa stratégie avec les jeunes pépites du club. « On va aussi beaucoup travailler sur la formation, la détection. L’OM n’est pas à sa place en matière de centre de formation. On doit avoir de meilleures performances dans ce domaine. On va mettre en place dans ce domaine un vrai partenariat pour nous permettre d’atteindre à plus long terme nos objectifs. »
Un autre grand espoir n’a pas eu la chance de connaitre Frank McCourt et le président Eyraud. Solide défenseur central de 17 ans (1m90-75 kg) et pilier de l’équipe de l’OM U19 l’an passé, Alex Marchadier, grande promesse lui aussi de l’OM, avait refusé de signer un contrat stagiaire pro de deux ans avec le club phocéen en mai dernier. Il faut dire que Marseille ne lui proposait qu’une rémunération de 1061€ plus 280€ d’avantages en nature. Un montant trop faible pour que le joueur, encore mineur et forcé de quitter le centre de formation pour prendre un appartement qu’il n’aurait pas pu prendre en charge sans l’aide de ses parents. Le joueur avait demandé à l’OM de prendre en charge un appartement, mais la demande a été rejetée par Marseille. Forcé de partir bien malgré lui devant le chaos qui régnait l’été dernier au sein du club phocéen et malgré le soutien et la confiance de Thomas Fernandez alors en charge du centre de formation marseillais et même de Franck Passi, Marchadier, qui était suivi par plusieurs clubs européens, est invité par le Benfica Lisbonne pour un stage d’une semaine. Le club portugais est séduit, mais refuse de payer les quelque 90 000€ d’indemnités de formation et d’éducation.
Marchadier attend un signe de l’OM
Dès lors, l’ancien Marseillais s’entretient pour conserver la forme et garde une belle cote comme à l’AS Saint Étienne ou il s’est entrainé une dizaine de jours pour conserver la forme. Selon nos informations, la Juventus de Turin souhaite également le voir rapidement pour le mettre à l’essai plusieurs semaines. Mais Marchadier n’a pas oublié l’OM et il a suivi avec insistance le rachat du club par Frank McCourt. Il attend désormais un signe de son club formateur et serait prêt à y revenir si le club phocéen le lui demande comme nous l’explique son agent, Christophe Hutteau. « J’attends l’invitation officielle, identique à celle du Benfica. Étant donné que le club vient de changer de mains, il m’a été demandé d’attendre encore quelques jours pour connaitre le nouvel organigramme et décider de l’avenir d’Alex. D’un commun accord avec Alex et ses parents, j’ai décidé de laisser passer quelques jours afin de savoir plus les réelles envies du club vis-à-vis d’Alex. Une chose est sure, je ne vois pas pourquoi aujourd’hui il ne voudrait plus le faire signer 2 ans si une proposition sérieuse et concrète m’est soumise. » La balle est désormais dans le camp de Jacques Henri Eyraud et des nouveaux décideurs de la formation à l’OM. Nul doute que le retour d’un grand espoir du club apporterait encore un peu plus de crédit aux ambitions du président de l’OM au niveau de la formation « made in OM ».
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