Euro 2024, Allemagne : mais où est donc passé Florian Wirtz ?
Après un exercice 2023-2024 flamboyant avec le Bayer Leverkusen, Florian Wirtz était appelé à jouer les premiers rôles en Allemagne en vue de l’Euro 2024. Malgré une entame de tournoi satisfaisante, l’ailier de 21 ans marque considérablement le pas depuis quelques matchs. De mauvaise augure pour la Mannschaft avant d’affronter la redoutable Espagne ?
Une affiche qui promet ! En marge du choc entre l’équipe de France et le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne s’affronteront, ce vendredi à la MHP Arena de Stuttgart, à l’occasion du premier quart de finale de l’Euro 2024. Si les deux sélections nationales, prétendantes à la victoire finale, ont affirmé leurs ambitions depuis le début de la compétition, c’est tout de même l’Espagne qui a laissé la meilleure impression, remportant toutes ses rencontres avec 9 buts inscrits pour un seul concédé. Toutefois, ce duel au sommet offre un premier gros test à la Roja. En face, la Mannschaft est toujours en lice pour décrocher un titre à domicile. Néanmoins, certains de ses titulaires peinent à maintenir le rythme, à l’image d’un certain Florian Wirtz.
Un début de tournoi prometteur puis des performances poussives…
Considéré comme l’étoile montante du football allemand au sortir d’une saison flamboyante avec le Bayer Leverkusen, club avec lequel il a été sacré champion d’Allemagne avant de soulever quelques semaines plus la Coupe d’Allemagne, Florian Wirtz s’est assuré une place de choix dans le groupe de Julian Nagelsmann. Désireux de marquer le championnat d’Europe de son empreinte, le meilleur joueur de la Bundesliga cuvée 2024 (grâce à ses 11 buts et 12 passes décisives en championnat) a crevé l’écran pour son premier match dans un tournoi international. Auteur de l’ouverture du score contre l’Écosse d’un tir puissant à ras de terre, Florian Wirtz a fait l’étalage de ses qualités techniques d’un rôle de meneur de jeu excentré. Généreux dans les efforts, il a représenté un danger permanent pour l’arrière-garde de la Tartan Army malgré un léger manque de lucidité dans le dernier geste.
Tandis que sa relation avec Jamal Musiala a été automatiquement saluée par la presse allemande dans le prolongement du succès face aux Écossais, le natif de Pulheim s’est montré beaucoup moins entreprenant lors du deuxième match de la phase de poules. Opposé aux Hongrois (2-0), Florian Wirtz s’est contenté de jouer avec justesse sans prendre de véritables risques dans le dribble ou la passe, contrairement à ce qu’il a eu l’habitude de produire sous les ordres de Xabi Alonso tout au long de la saison. Bis repetita contre la Suisse, un match au cours duquel Niclas Füllkrug est venu sauver les miches d’une Allemagne dominatrice, mais décevante dans le jeu dans les derniers instants de la partie, l’international allemand a été bien trop discret et régulièrement pris dans le duel. Outre cette passe lumineuse en direction de Musiala avant l’heure de jeu, le joueur du B04 n’a pas montré grand-chose aux avant-postes, forcé de quitter la pelouse la mine déconfite dans le dernier quart d’heure, remplacé par Leroy Sané.
Le coup de la panne pour Florian Wirtz ?
Avec une influence quelconque dans la construction du jeu, Florian Wirtz a considérablement marqué le pas après une entame de tournoi prometteuse. Simple coup de mou ou la conséquence immédiate d’une saison éprouvante sur le plan physique en raison de l’enchaînement des matchs ? Si les premières interrogations ont commencé à émerger sur son état de forme outre-Rhin, son sélectionneur a tranché dans le vif du sujet à l’occasion des huitièmes de finale. Resté jusqu’ici fidèle à ses hommes de base, Julian Nagelsmann a créé la surprise en évinçant Florian Wirtz de son XI de départ contre le Danemark au profit de Leroy Sané. Un choix qui a alimenté les débats en Allemagne et auquel le technicien de 36 ans s’est justifié de la manière suivante. «Cela dépend aussi de la performance à l’entraînement. Nous n’avons pas seulement identifié 10 joueurs de champ qui auront beaucoup de temps de jeu, mais 13 ou 14. Leroy (Sané ndlr) est l’un d’entre eux. Il est toujours possible que nous fassions tourner quelqu’un parmi les trois milieux de terrain offensifs. Nous regarderons l’entraînement et analyserons l’adversaire quand nous saurons qui est l’adversaire. Et puis nous verrons ce qui fonctionne le mieux dans la combinaison, et, espérons-le, déciderons du bon onze», expliquait ainsi l’ancien coach du Bayern Munich en conférence de presse.
Fort heureusement pour le principal concerné, il a assisté à une prestation plus que poussive de son suppléant. Propulsé sur l’aile droite pendant que Jamal Musiala occupait le côté opposé, l’ailier du Bayern Munich a été rattrapé par sa nature profonde avec le ballon : une impression de faire la différence en dépit d’une qualité technique indéniable, des mauvais choix et un manque de justesse dans les 20 derniers mètres tandis que ses partenaires se pliaient en quatre pour le mettre dans les meilleures conditions. Dans la mesure où Leroy Sané a incarné une réelle déception contre les Dynamites Danoises, Florian Wirtz devrait rapidement retrouver la confiance de Julian Nagelsmann. Interrogé sur la baisse de régime du natif de Pulheim, Lothar Matthäus a volé au secours de son compatriote. Qu’attendons-nous d’un jeune joueur de 21 ans ? «Il a joué une énorme saison avec le Bayer Leverkusen. Il est l’un des visages de ce succès. Il nous inspire avec des dribbles, des passes décisives, avec sa technique ingénieuse et avec ses buts. Donc, si quelqu’un dit maintenant que Wirtz nous a déçus jusqu’à présent au Championnat d’Europe, il ne connaît pas grand-chose au football», a exprimé l’ancien joueur emblématique de la Mannschaft à MagentaTV. Reste à savoir si Florian Wirtz donnera raison à son aîné, lui qui devra impérativement répondre présent face à l’invincible armada espagnole !
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