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Les raisons du mercato low cost du Stade Brestois

Par Sebastien Denis - Chemssdine Belgacem
3 min.
Eric Roy sur le banc du Stade Brestois. @Maxppp

Qualifié en Ligue des Champions après une saison 2023-2024 mémorable, le Stade Brestois a pourtant réalisé un mercato indigne d’une équipe européenne. Avec des moyens limités, le club breton ne s’est pas vraiment renforcé…

La saison dernière, tout le monde était sous le charme de cette équipe intrépide et capable de tous les exploits. En Ligue 1, le Stade Brestois a réalisé le meilleur exercice de son histoire avec une troisième place glanée contre toute attente. Une cuvée inoubliable qui a permis aux Ty-Zefs de se qualifier pour la première fois en Ligue des Champions. Un destin auréolé qui aurait dû permettre aux pensionnaires du stade Francis-Le Blé de passer dans une nouvelle dimension. Finalement, l’été brestois est assez inquiétant sur tous les plans. En effet, s’appuyant sur des moyens finalement limités, les Brestois n’ont pas su se renforcer telle une équipe européenne.

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En adéquation avec le projet du club, Eric Roy avait rappelé que débourser des millions sur le marché n’était pas dans les moeurs du club brestois dans un entretien accordé à L’Equipe début août : «Même si le club cassait sa tirelire, qu’il voulait prendre quelqu’un qui a joué dans de grands clubs européens et souhaitant faire une dernière pige à Brest, ce n’est pas en corrélation avec ce qu’on est, avec notre stade, nos installations, notre mode de fonctionnement. On veut avoir des joueurs soit qui ont l’envie de se relancer, à l’image de Jordan Amavi qui ne mérite pas ce qu’il a vécu, soit des jeunes qui souhaitent se construire et prendre leur envol. La saison passée, il s’agissait de jeunes qui devaient lancer leur carrière, cette année, ce sera peut-être des jeunes qui veulent passer un cap. À Brest, il faut avoir les dents qui rayent par terre.» Finalement, à force de rayer le sol avec ses dents, le club brestois risque bien de tomber.

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Des recrues à bas prix et peu emballantes

En effet, lorsque l’on regarde les arrivées en Bretagne cet été, il est difficile de s’emballer et de se projeter sur un avenir radieux pour Brest. C’est simple, Brest n’a rien dépensé pour se renforcer. Alors que Jordan Amavi est arrivé gratuitement, Ludovic Ajorque, Abdallah Sima, Abdoulaye Ndiaye et Romain Faivre sont arrivés en prêt. Et entre un joueur n’ayant plus joué pendant des mois avec l’OM, un attaquant trentenaire en provenance de Bundesliga, un ancien flop du SCO Angers, un défenseur prometteur de Ligue 2 et un joueur sur courant alternatif depuis plusieurs saisons, difficile de sauter de joie. Même les arrivées imminentes de Salis Abdul Samed, Massadio Haïdara et Montassar Talbi ressemblent plus aux idées d’une équipe correcte de Ligue 1 qu’une équipe qualifiée en Ligue des Champions.

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Malgré ce statut, la formation bretonne s’est heurtée à la réalité de son club et de son image modeste. Outre la dimension financière qui leur a empêché d’attirer leurs cibles prioritaires, à cause de salaires jugés trop bas par exemple, les dirigeants ont eu du mal à attirer des joueurs comme Martin Satriano. L’attaquant uruguayen avait fait l’objet d’une offre de 6 millions d’euros émise par les Bretons à l’Inter Milan. Selon nos informations, ce dernier a refusé, étant plus attiré par la ferveur et le projet du RC Lens. Rajoutez à cela l’attrait pour la ville de Brest et vous comprendrez encore mieux les difficultés rencontrées par l’état-major du SB29 qui a été contraint à se rabattre sur des options moins onéreuses et, de facto, moins attirantes.

En parallèle de ce mercato compliqué sur le plan du recrutement, plusieurs imprévus ont également contrecarré les plans bretons. Alors que Bradley Locko s’est blessé pour le reste de la saison, plusieurs départs risquent d’être difficilement oubliables pour les supporters du SB29. Lilian Brassier à Marseille, Satriano à Lens, Kamory Doumbia et Steve Mounié aussi partis, plusieurs cadres ont quitté la formation bretonne cet été. Dès lors, les doutes sont permis dans le Finistère, d’autant plus après le début de saison chaotique des coéquipiers de Brendan Chardonnet sur le pré. Sèchement battus à domicile par l’OM lors de la première journée (1-5), les Bretons se sont ratés sur la pelouse de Lens ce week-end (2-0). Et alors que le mercato s’achève vendredi, il semble peu probable de voir le Stade Brestois rectifier le tir d’ici là…

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