Ligue 1 : rien ne va plus à Saint-Etienne
Humilié à Nice hier (8-0) en ouverture de la 5e journée de Ligue 1, l’AS Saint-Etienne affiche d’énormes lacunes provoquant déjà des remous en interne.
Historique ! L’AS Saint-Étienne a vécu une déroute hier soir à Nice (8-0) qui entre dans les annales. Les Verts n’avaient plus encaissé 8 buts en championnat depuis 1951. Il s’agissait d’une débâcle à Bordeaux (9-0). On parle d’une époque que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître. C’est dire l’ampleur du désastre vécu hier par les Stéphanois à l’Allianz Riviera. Ils se sont montrés un brin trop généreux à l’égard de l’OGC Nice, qui fêtait pour sa part ses 120 ans. Les Aiglons ne s’attendaient sans doute pas à pareil cadeau.
La victoire contre Lille (1-0) le week-end passé avait donné un peu d’espoir à un club, promu on le rappelle, qui avait affiché ses limites à évoluer au plus haut niveau national depuis le début du championnat. C’est peu de dire que le club du Forez est retombé dans ses travers hier. «On n’est pas fiers du tout de ce qu’on a produit. Moi le premier, l’ensemble des joueurs, tout le monde. Maintenant on est ensemble, on sait que ça va être compliqué», réagissait Olivier Dall’Oglio hier soir en conférence de presse.
Les supporters stéphanois ont quitté le parcage dès la 40e minute…
Après la défaite à domicile contre Le Havre (2-0), concurrent direct au maintien, puis une première fessée à Brest (4-0), lui va aussi se battre pour rester en L1 malgré son statut de club européen, Saint-Etienne montre tous les progrès à faire pour se mettre à niveau. «On a oublié les bases dans le football: les courses, gagner des duels, être ensemble, être en bloc. Si en plus, on tombe sur une bonne équipe en face, ça fait mal, ça fait très mal», poursuivait l’entraîneur, déplorant une équipe sans réaction après les deux premiers buts encaissés en 7 minutes seulement.
«On n’a pas eu de réaction. Là aussi, il va falloir bosser. Si on veut lutter avec les armes qu’on a aujourd’hui, il faut avoir du caractère.» Dall’Oglio s’est aussi excusé auprès des supporters, partis du parcage dès la 40e minute. Il y avait déjà 6-0… «Je sais que c’est très dur parfois de se déplacer, de venir supporter. Ils le font avec ferveur. On n’a pas été à la hauteur.» Malgré cette prestation, l’avenir de l’entraîneur n’est pas encore remis en cause. Après avoir pris la parole dans un vestiaire meurtri, Huss Fahmy, représentant de Kilmer, le nouvel actionnaire du club, ainsi que Loïc Perrin, directeur sportif ont à leur tour mis les joueurs face à leurs responsabilités. Il va falloir se remettre en cause, et très vite.