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Équipe de France : les dessous du couac Karim Benzema au Mondial

Appelé dans la liste initiale de Didier Deschamps mais contraint de renoncer à cause d'une blessure, Karim Benzema a non seulement raté la Coupe du Monde, mais aussi décidé d'arrêter sa carrière en Bleu. Retour sur les dernières semaines particulièrement compliquées.

Par Sebastien Denis - Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Deschamps et Benzema côte à côte @Maxppp

Les plus anciens se rappelleront de la cuisse gauche de Zinedine Zidane en 2002, il y aura désormais le quadriceps gauche de Karim Benzema. C'est officiellement cette partie du corps qui aura empêché l'attaquant du Real Madrid de disputer la Coupe du Monde 2022 au Qatar, comme le communiqué officiel l'avait annoncé : « touché au quadriceps de la cuisse gauche, l’attaquant du Real Madrid est contraint de renoncer à participer au Mondial. Karim Benzema a été contraint d’écourter la séance d’entraînement collective, après avoir ressenti une douleur au niveau du quadriceps de la cuisse gauche ».

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C'est ce même quadriceps gauche qui l'avait contraint à rater plusieurs matches du Real Madrid avant la trêve internationale. « Une fatigue musculaire a été détectée dans le quadriceps de sa jambe gauche », pouvait-on lire le 22 octobre sur le communiqué officiel de la Casa Blanca. Benzema, lui, était plus que confiant quant à ses chances de participer au Mondial, et Didier Deschamps était sur la même longueur d'onde puisqu'il citait le nom de son buteur lors de la divulgation de la liste le 9 novembre.

C'est là que les choses ont commencé à prendre une drôle de tournure. Si le docteur des Bleus lui a fait passer une échographie de contrôle de son ischio de la jambe droite, qui ne révélera rien d'anormal, Karim Benzema n'a, selon nos informations, pas souhaité faire un check-up complet souhaité par le staff médical des Bleus. Pour l'attaquant, aucune raison de le faire puisque sa blessure est connue et il connaît parfaitement son corps. Pour le staff, un premier doute sur l'état réel du joueur. Dès lors, le protocole initial est respecté et Benzema est invité à participer aux entraînements. Pour que le joueur soit prêt pour la phase de poules, le staff pousse en ce sens. Et là, Benzema se fait mal à l'autre jambe, ce qu'assurera Deschamps après le départ de son attaquant. « Sur un geste anodin, l'autre jambe est devant. Il a ressenti une douleur musculaire et les examens ont confirmé une lésion trop importante par rapport aux exigences qui nous attendent. (…) Tout avait été fait, ce n'est pas une rechute, il a un souci à l'autre jambe qui l'empêche de rester avec nous. »

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Un staff qui doute, des crispations en interne et un joueur moins tourné vers les autres

Ce coup dur pour le joueur et l'équipe de France est analysé d'une manière particulière par le staff des Bleus, qui a du mal à comprendre le refus initial de Benzema de réaliser le check-up demandé. Et s'il était touché plus sévèrement que ce qu'il laissait entendre ? Peut-être vexé, le staff français demande donc au joueur de rentrer à Madrid pour se soigner définitivement... C'est aussi à ce moment que se diffuse l'idée d'un groupe apaisé par le départ de Benzema. Effectivement, certains se sentent mieux, la présence du Madrilène étant vécue parfois comme un poids en raison de sa place prépondérante dans l'effectif, mais aussi de son exigence technique dans les exercices par exemple.

Comme dans toutes les équipes, les 26 joueurs du groupe ne peuvent pas être tous proches et c'est donc aussi le cas de certains vis-à-vis de Benzema, qui depuis le début du rassemblement, restait principalement avec ceux qu'il côtoyait en club ainsi que Marcus Thuram. L'accumulation de non-dits entre certains joueurs et de zones d'ombre pour le staff médical ont abouti en cette fin en eau de boudin. Benzema a préféré prendre les devants en faisant l'annonce de sa retraite internationale, le jour de son 35e anniversaire. Un événement pourrait toutefois changer la donne : si Didier Deschamps laissait la place à un certain Zinedine Zidane...

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