Ligue 1

Droits TV : la LFP commence de nouveau à s’inquiéter

Alors que DAZN aurait atteint le chiffre de 500 000 abonnées, le diffuseur britannique souffre encore du piratage massif de la Ligue 1. La LFP commence à craindre une fin négative au partenariat.

Par Raphaël Raffray
2 min.
Une présentatrice tient le micro de la Ligue 1. @Maxppp

Faut-il déjà craindre une nouvelle bataille pour les droits tv du football français ? DAZN, le diffuseur principal de la Ligue 1 jusqu’en 2029, peine, en effet, à atteindre ses objectifs d’abonnements malgré des efforts marketing et une amélioration de son offre éditoriale. Selon les informations du journal L’Equipe, depuis fin novembre, la plateforme compte environ 500 000 abonnés, un chiffre insuffisant pour assurer sa viabilité à long terme. Une information que RMC Sport confirme également, de son côté. Face à cette situation, DAZN a intensifié ses promotions et ciblé de nouvelles audiences, sans pour autant enregistrer de percée significative. Un contexte difficile qui nourrit des inquiétudes quant à l’avenir de son engagement dans le football français.

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RMC Sport rappelle ainsi, « qu’il a été acté qu’une clause de sortie peut être activée par toutes les parties le 1er décembre 2025 ». Avec comme condition que la barre des 1,5 million d’abonnés ne soit pas atteinte. Parmi les obstacles identifiés, DAZN pointe du doigt le piratage massif des matchs de Ligue 1. Une étude commandée par la LFP en novembre dernier révèle que 55 % des spectateurs du Classique OM-PSG du 27 octobre ont suivi la rencontre de manière illicite. L’Equipe ajoute que, 27 % des adeptes du streaming illégal ont adopté cette pratique uniquement depuis cette saison. « C’est un sujet ultra-prioritaire, une situation très préoccupante ! Nous sommes dans un contexte de bascule dangereuse », lâché Benjamin Morel, le directeur général de LFP Média, il y a quelque temps maintenant.

Des tensions entre certains clubs et le diffuseur

Outre le piratage, le diffuseur se plaint également du manque de coopération de certains clubs, qui limiteraient son accès aux coulisses et aux contenus exclusifs, pourtant essentiels pour enrichir son offre et séduire de nouveaux abonnés. Selon le quotidien sportif, cette inquiétude a été relayée lors du bureau de la LFP du 28 janvier. Benjamin Morel a mis en garde les clubs sur les conséquences potentielles de ces tensions. DAZN pourrait en effet s’appuyer sur ces frictions pour renégocier son contrat, qui prévoit un versement moyen de 400 millions d’euros par saison.

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Philippe Diallo, président de la FFF, a également pris position en faveur du diffuseur, soulignant les conditions difficiles dans lesquelles DAZN a démarré et appelant l’ensemble des acteurs du football français à lui apporter leur soutien. « Ils se sont lancés dans des conditions difficiles, avec un appel d’offres qui s’est terminé tardivement. Je pense que cette saison est un peu délicate compte tenu des conditions de lancement, des ajustements de tarification, d’une forme de dénigrement dont ils ont été un peu victimes à leur lancement », avait-il expliqué dans un entretien à l’AFP. Toutefois, l’avenir du partenariat reste incertain. Une clause de sortie est, comme précisé précédemment dans l’article, bel et bien présente. Un scénario qui mettrait fin à l’engagement des acteurs et forcerait la LFP à remettre les droits de la Ligue 1 sur le marché, voire à relancer l’idée d’une plateforme dédiée.

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