Liga

Real Madrid - Atlético : les notes du match

Dans le derby Madrilène, le Real Madrid a été accroché par l’Atlético (1-1). Un résultat qui n’arrange personne. Voici les notes du match.

Par La Rédaction FM
11 min.
Antoine Griezmann au duel avec Eder Militao @Maxppp

Choc au sommet en Liga pour le compte de la 23e journée avec un duel entre le Real Madrid (2e, 51 points) et l’Atlético de Madrid (4e, 41 points). Un derby de Madrid où les Merengues s’organisaient en 4-3-3 avec Thibaut Courtois dans les cages derrière Dani Carvajal, Eder Militao, Antonio Rüdiger et Nacho Fernandez. Toni Kroos était placé en sentinelle auprès de Federico Valverde et Dani Ceballos. Seul en pointe, Karim Benzema pouvait compter sur Marco Asensio et Vinicus Junior dans les couloirs. De son côté, l’Atlético de Madrid optait pour son classique 4-4-2 où Jan Oblak officiait comme dernier rempart. Devant lui, on retrouvait Nahuel Molina, Stefan Savic, Mario Hermoso et Reinildo Mandava. Koke et Pablo Barrios composaient le double pivot avec Marcos Llorente et Saul Niguez sur les ailes. Devant, Antoine Griezmann et Yannick Carrasco étaient associés.

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Classement général Liga

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 Logo Barcelone Barcelone 88 38 +50 28 4 6 70 20
2 Logo Real Madrid Real Madrid 78 38 +39 24 6 8 75 36
3 Logo Atlético Atlético 77 38 +37 23 8 7 70 33
4 Logo Real Sociedad Real Sociedad 71 38 +16 21 8 9 51 35
5 Logo Villarreal Villarreal 64 38 +19 19 7 12 59 40
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Le match démarrait sur un petit tempo et les deux équipes tentaient de prendre le contrôle du ballon. De manière anodine, les Colchoneros obtenaient un coup franc dangereux et Yannick Carrasco d’une lourde frappe manquait d’accrocher le cadre (8e). La réponse du Real Madrid était immédiate et Dani Carvajal trouvait Maroc Asensio devant la surface. Le tir de l’ailier espagnol était repoussé par Jan Oblak (9e). Juste après, c’est Karim Benzema qui passait proche de trouver la faille (11e). L’attaquant français se distinguait quelques minutes plus tard avec une volée qui passait au-dessus du cadre (18e). Dans les cordes, l’Atlético n’était pas en reste et Yannick Carrasco de nouveau obligeait Thibaut Courtois à dégainer une belle parade (22e). Les deux équipes se rendaient coup pour coup tel un combat de boxe. Antonio Rüdiger plaçait une tête dangereuse (24e) quand Yannick Carrasco trouvait la barre transversale de Thibaut Courtois (28e). Lancé en profondeur, Marco Asensio déclenchait du gauche, mais loupait le cadre (32e).

Le Real Madrid évite le pire

Les deux équipes poussaient, mais rien ne changeait et le score restait nul et vierge à la pause. Au retour des vestiaires, le Real Madrid continuait ses efforts et Vinicius Junior centrait fort en retrait, mais José Maria Gimenez dégageait le danger (50e). Le rythme retombait un peu puis tout s’emballait avec l’expulsion d’Angel Correa suite à un coup de coude sur Antonio Rüdiger (64e). Réduit à dix, l’Atlético de Madrid était sur le reculoir, mais obtenait un coup franc lointain. Antoine Griezmann le frappait vers la surface merengue et José Maria Gimenez trompait Thibaut Courtois d’un coup de casque (1-0, 78e). Un vrai coup dur pour un Real Madrid en supériorité numérique.

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La bande de Carlo Ancelotti réagissait et Aurélien Tchouaméni poussait Jan Oblak à la parade d’une lourde frappe (84e). Puis dans la foulée, Luka Modric frappait un corner et voyait son centre être coupé victorieusement au premier poteau par Alvaro Rodriguez, la jeune pépite uruguayenne de la Castilla (1-1, 85e). Évitant le pire, le Real Madrid poussait pour essayer d’obtenir la victoire. Finalement, l’Atlético arrache le point du nul et le Real Madrid manque le coche. Les Merengues sont à sept points du FC Barcelone qui joue demain soir.

Real Madrid

- Courtois (4) : après sa bourde face à Liverpool, le gardien belge devait rassurer son équipe et ses supporters dans ce derby. Mais cela a mal commencé avec un contrôle totalement raté qui a offert un corner à l’Atlético, heureusement sans conséquence (28e). Il ne peut rien faire sur la belle tête de Gimenez pour l’ouverture du score des Colchoneros.

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- Carvajal (4): le latéral droit espagnol a alterné le bon et le moins bon dans cette rencontre. Mais face à Carrasco, il a parfois eu du mal à gérer le un contre un. Il a surtout manqué de justesse technique dans la dernière passe. Presque aucun de ses centres n’a trouvé preneur. Tout de même assez décevant de sa part. Remplacé par Lucas Vazquez à la 83e.

- Militao (7): le Brésilien a probablement été l’un des meilleurs joueurs sur la pelouse ce samedi soir. Solide dans les duels, il a été dans le dépassement de fonction constant pour tenter d’apporter du danger avec le ballon. Propre techniquement, il a récupéré plusieurs ballons en transition et n’a pas hésité à se projeter quand son équipe stagnait dans le camp adverse. Malgré la défaite de son équipe, il n’a pas à rougir de sa prestation.

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- Rüdiger (5,5) : le défenseur allemand n’a pas été trop en difficulté dans ce match. En première période, il n’a pas hésité à décrocher pour suivre à la trace Griezmann, ce qui a plutôt bien réussi au Real Madrid. En seconde période, il a usé de son vice pour faire sortir du match Correa qui a été exclu après un coup de coude sur l’ancien de Chelsea (65e). Son agressivité a fait du bien aux siens.

- Nacho (5,5) : l’homme à tout faire du Real Madrid a encore assuré l’essentiel ce samedi soir. Positionné sur le couloir gauche, il a été très propre défensivement et a tenté de proposer pour épauler un Vinicius souvent seul. S’il n’a évidemment pas les qualités d’un Mendy offensivement, Nacho a tout de même été très appliqué. Comme d’habitude. Remplacé par Alvaro à la 77e. Le jeune attaquant est dominé dans le duel sur le but de l’Atlético une minute plus tard. Mais il se rattrape en marquant son premier but en Liga de la tête pour égaliser (84e).

- Valverde (4,5): le polyvalent milieu uruguayen a dû se dédoubler pour tenter de créer le danger à droite puisque Asensio a été transparent. Son gros impact physique lui a aussi permis de faire les efforts nécessaires défensivement. Toujours très précieux pour son équipe tant il permet un véritable équilibre. Mais techniquement, il a semblé peu inspiré et a loupé plusieurs passes évidentes.

- Kroos (3,5) : de retour dans le onze titulaire, Toni Kroos avait un rôle de sentinelle ce samedi et il a logiquement touché énormément de ballons. Il a su par moment dicter le rythme de la rencontre, mais il a clairement baissé d’intensité au fil du match. Pas sa meilleure version du tout. Remplacé par Modric à la 63e. Le Croate a créé des espaces par la passe et a touché beaucoup de ballons. Il a fait du bien à son équipe et a directement pesé dans le jeu.

- Ceballos (5,5) : titularisé à la place de Modric, l’ancien milieu d’Arsenal a été plutôt intéressant avec le ballon. Sa qualité technique lui a permis de sortir plus d’une fois du pressing des Colchoneros et son jeu entre les lignes a plutôt bien aidé ses partenaires. Surtout face à un bloc aussi resserré. Une belle prestation. Remplacé par Camavinga à la 63e. L’ancien milieu de Rennes est vite passé au poste de latéral gauche. Il a apporté plus de poids offensivement et est à l’origine de l’égalisation. Une belle entrée.

- Asensio (3) : préféré à Rodrygo sur le couloir droit, Asensio a fait du Asensio. L’international Espagnol a quasiment été inexistant, aussi bien avec ballon que sans. Il s’est souvent caché quand son équipe tentait de remonter rapidement le ballon. Loin d’être très utile aux siens. Remplacé par Tchouameni à la 63e. Placé en sentinelle, le Français a fait du bien dans l’impact physique et dans la projection vers l’avant. Il n’a pas hésité à frapper pour faire sortir le bloc adverse et a obligé Oblak à intervenir plusieurs fois.

- Benzema (3) : auteur d’un doublé ce mardi en Ligue des champions, KB9 a eu nettement moins de réussite ce samedi soir dans le derby. Il a été très discret et n’a eu absolument aucune occasion à se mettre sous la dent. Très peu trouvé, il n’a pas autant décroché qu’à l’accoutumé. On l’a senti diminué physiquement après l’heure de jeu. Une soirée très compliquée pour lui. En fin de match, il a tenté de redescendre bas pour toucher des ballons.

- Vinicius (6) : l’ailier Brésilien a encore une fois été l’offensif Madrilène le plus en jambes. Il a beaucoup tenté en première période, sans succès, car il a eu du mal à trouver ses partenaires autour de lui. Techniquement, il est très au-dessus des autres joueurs du match. Malheureusement pour lui, ses nombreuses différences sur le couloir gauche n’ont souvent pas trouvé preneur au moment des centres.

Atlético de Madrid

- Oblak (6,5) : le portier slovène a livré une prestation appliquée. Rassurant dès le début de match sur ses prises de balles, il est resté vigilant sur une frappe vicieuse et flottante d’Asensio (9e). En seconde période, il s’est montré intraitable face à Tchouaméni (83e) puis Camavinga (84e). Il est en revanche battu sur la tête croisée de Rodriguez (85e) où il peut difficilement faire mieux.

- Molina (4) : le champion du monde argentin a vécu une soirée compliquée sur le plan défensif. Face aux changement de rythmes incessants de Vinicius, il n’affichait plus le son ni l’image en fin de rencontre, laissant des trous béants dans son dos qui auraient pu coûter cher à son équipe. L’entrée fracassante de Camavinga lui a mis la tête sous l’eau. Offensivement, il a peiné à exister, se montrant trop imprécis sur ses rares centres.

- Savić (7) : le défenseur monténégrin a fait parler son appétence pour les duels en livrant un duel de tous les instants à Vinicius (24e, 42e, 55e, 92e). Précieux par sa lecture du jeu, il a réalisé plusieurs interventions déterminantes en pompier de service (5e, 47e, 55e). Un match taille patron même si son impulsivité l’a parfois rattrapé.

- Hermoso (7) : dans cette rencontre au parfum toujours particulier pour lui (il est formé au Real Madrid), le défenseur espagnol s’est montré très discipliné et appliqué. Toujours réfléchi dans son placement, il a été l’auteur de plusieurs interventions précieuses lors de moments brûlants (27e, 42e). Il a aussi été la première rampe de lancement de son équipe avec plusieurs belles sorties de balles (46e, 68e).

- Reinildo (non-noté) : animateur de son couloir en début de match, le latéral mozambicain a dû céder sa place après un contact avec Valverde (23e). Remplacé par Gimenez (7) qui a rassuré par ses jaillissements souvent inspirés (42e, 44e, 54e). Dans l’axe de cette défense à trois complétée par Savic et Hermoso, il s’est immédiatement fondu dans la masse en se montrant impactant dans ses duels. C’est lui qui allume la mèche en marquant l’unique but de son équipe après une belle tête croisée (78e).

- Llorente (4,5) : si sur la feuille de match, son nom apparaît comme milieu droit, il a été un joueur tout terrain dans l’animation. A l’élaboration des rares situations de son équipe en première mi-temps, l’ancien joueur du Real a incarné une menace par sa capacité à gagner des mètres dans le dernier tiers, même s’il a parfois manqué de lucidité. Sur le plan défensif, il a une fois de plus fait preuve d’une grande générosité en prêtant main forte à Molina dans son duel avec Vinicius. Remplacé par Lemar (57e) dont la touche de créativité avait manqué à son équipe en première mi-temps.

- Barrios (6) : c’est le nouveau tube de l’Atlético. A 19 ans, le jeune espagnol a une fois de plus montré beaucoup de personnalité et d’aplomb dans son jeu. S’il n’affiche pas forcément une envergure monstrueuse physiquement, il a souvent compensé par son placement intelligent (17e, 28e, 30e). Il a également présenté une grosse activité, s’époumonant dans les courses et n’hésitant pas à apporter son soutien à l’image d’une belle action en solitaire (3e). Etonnamment remplacé par Correa à la pause (non-noté), qui a cruellement manqué de réussite dans ce qu’il a entrepris, et qui a vu rouge après 18 minutes.

- Koke (3) : dans une rencontre de gala comme celle-ci, l’Atlético de Madrid est en droit d’attendre plus de son capitaine. Auteur d’une prestation quelconque, l’Espagnol s’est trop souvent contenté de passes latérales qui ne satisferont que la data. Il a aussi manqué de souveraineté dans sa zone, croulant trop facilement face à l’intensité mise par Vinicius et Valverde. Remplacé par Witsel (76e), garant de l’équilibre de son équipe en fin de rencontre avec plusieurs interventions précieuses (85e, 88e)

- Saul (3) : retrouvera-t-on un jour le Saul de 2016 ? Encore une fois, le milieu de terrain espagnol n’a pas été dans le ton de la rencontre. Rarement trouvé et rarement trouvable, il a semblé jouer sur la retenue, se montrant trop peu inspiré dans ses choix La fébrilité a également souvent rejailli sur ses passes et même ses frappes (27e, 47e). Remplacé par Morata (76e).

- Carrasco (6) : remuant et entreprenant en début de match, à l’image de sa frappe vicieuse mais détournée par Courtois (21e), l’ancien joueur de Monaco est passé à l’as pendant près d’une mi-temps, avant de réémerger dans les vingt dernières minutes de la rencontre. Même en étant «bridé» par l’exclusion de Correa, il a su s’affranchir de ses tâches défensives, posant plusieurs problèmes à Carvajal dans le un contre un. Il n’est pas loin d’être passeur décisif pour Griezmann (60e)

- Griezmann (6,5) : s’il a surtout bénéficié de restes en première mi-temps, son jeu entre les lignes a été un poison pour le Real Madrid, créant les rares décalages de son équipe. Dans un jeu d’économie de spectacle comme celui-ci, il a pu s’exprimer que par bribes avec le ballon, à l’image d’une belle action en solitaire où il élimine trois joueurs (11e). Auteur de quelques belles inspirations en seconde mi-temps (47e, 52e). Il n’est pas loin de marquer après une belle frappe un peu trop croisée (60e) mais se mue en passeur décisif pour Giménez (78e).

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