Comment le Real Madrid a remplacé Sergio Ramos
Sept mois après le départ de Sergio Ramos du Real Madrid au PSG, les deux clubs se retrouvent mardi en 8ème de finale de Ligue des champions. L'occasion de faire un focus sur la nouvelle identité défensive des Merengues.
Seize années. Voilà le temps passé par Sergio Ramos au Real Madrid. L'histoire d'amour entre la Casa Blanca et le défenseur central aujourd'hui âgé de 35 ans a pris fin l'été dernier, venant clôturer un passage historique malgré quelques derniers mois plus compliqués pour l'ex-capitaine merengue. Il est courant de dire qu'on ne se remet jamais facilement d'une rupture après une longue relation. Le club de la capitale espagnole peut se targuer d'avoir plutôt (très) bien digéré le départ de l'emblématique SR4.
Déjà, pour sa dernière année de contrat du côté de Santiago-Bernabéu en 2020-2021, Sergio Ramos n'avait pu prendre part qu'à 21 rencontres toutes compétitions confondues. Ce qui avait déjà contraint Zinedine Zidane à bricoler et à composer sans son capitaine, comme pour préparer les aficionados madrilènes à vivre sans celui qui était arrivé en provenance de Séville en 2005, pour 27 M€. Il convient de souligner que la transition s'est d'ailleurs effectuée de manière assez lente, en douceur, de manière très intelligente par la direction du Real.
Militão, la douce transition
À commencer par le recrutement d'Eder Militão (24 ans). En 2019, soit deux ans avant la fin du bail de Sergio Ramos, les Merengues n'ont en effet pas hésité à débourser 50 M€ pour s'attacher les services du prometteur défenseur central brésilien de Porto. Un timing bien senti, puisque celui qui compte désormais 19 sélections (1 but) avec la Seleção a mis du temps à s'acclimater aux joutes du très haut niveau au sein d'un des plus grands clubs du monde. Il a pu apprendre auprès, notamment, de Sergio Ramos et Raphaël Varane (aujourd'hui à Manchester United), tout en restant dans leur ombre, avant que les deux cadres ne quittent l'Espagne.
Eder Militão a, depuis, pris de l'envergure et une autre dimension du côté de la Maison Blanche. Il fait désormais partie des tauliers du club le plus titré de l'histoire de la Ligue des champions. Il a pris de l'épaisseur, aussi bien sur le terrain qu'en dehors, mais aussi gagné en constance pour devenir l'un des cadres de Carlo Ancelotti. La preuve, il n'a raté que deux petits matchs depuis le début de l'exercice 2021-2022 (33 matchs, tous en tant que titulaire TCC), dont un pour suspension en C1.
Le bon coup Alaba
Il est aussi impossible de ne pas parler du chassé-croisé entre Sergio Ramos et David Alaba. Le Real Madrid a réalisé l'un des plus gros coups du dernier mercato estival en enrôlant librement le polyvalent défenseur de 29 ans, dont le bail avec le Bayern Munich avait expiré après plus de 10 ans de bons et loyaux services. L'international autrichien (91 sélections, 14 buts) a rapidement mis tout le monde d'accord au Real Madrid, s'imposant comme un élément majeur du collectif de Carlo Ancelotti (32 apparitions au total depuis son arrivée à Madrid).
« David Alaba est intelligent. Il s'est très bien adapté, il voulait jouer dans cette équipe », confiait il y a quelques semaines le coach italien, au sujet d'un joueur qui a disputé 31 matchs, dont 27 en défense centrale (4 en tant que latéral gauche). David Alaba, qui n'a jamais connu le banc dans la capitale ibérique, s'est d'ailleurs, au fil des semaines, naturellement imposé comme le partenaire idéal d'Eder Militão en charnière centrale.
Une charnière complice et solide pour faire oublier Ramos
Les deux hommes, quand ils ne sont pas suppléés par un Nacho Fernandez convaincant en second couteau, ont développé de nombreux automatismes sur le pré. La complicité entre l'Autrichien et le Brésilien a accouché de multiples solides performances. Le PSG et son armada offensive (Mbappé, Messi, Di Maria, Neymar) vont devoir faire preuve de créativité face à la paire Alaba-Militão. Ce ne sont pas leurs statistiques communes qui diront le contraire (seulement 16 buts encaissés en 27 matchs, pour 19 victoires, 5 nuls et seulement 3 défaites).
Les deux compères auront probablement à cœur de briller dès mardi (21 heures) sur la pelouse du Parc des Princes. Avec l'ambition de prouver qu'ils sont capables de résister aux plus grosses stars du foot européen, afin de faire définitivement oublier l'ère Ramos (et Varane) aux supporters du Real. En fin de compte, au regard de l'évolution du cas de l'Espagnol au PSG (5 matchs depuis son arrivée à Paris), les Merengues ont d'ailleurs probablement opté pour la bonne stratégie.
En savoir plus sur