Lens - OM : Valentin Rongier a fait taire toutes les critiques
Titulaire pour la première fois depuis septembre, Valentin Rongier a brillé face au RC Lens, sur la pelouse du stade Félix Bollaert (1-3), lors de la 12ème journée de Ligue 1. Malgré la pression des 38 223 spectateurs lensois, le milieu marseillais a pris les choses en mains comme au bon vieux temps.
Retour de trêve internationale avec une affiche alléchante dans le cadre de cette 12ème journée de Ligue 1. Le Racing Club de Lens, qui sortait d’une belle victoire face au FC Nantes il y a deux semaines, retrouvait sa pelouse du stade Félix-Bollaert et accueillait l’Olympique de Marseille qui, après une terrible désillusion contre l’AJ Auxerrre, se devait d’envoyer un message à la concurrence. Et pour ce duel à l’extérieur, Roberto De Zerbi avait concocté une petite surprise malgré quelques constances dans son onze de départ. En effet, aux côtés des deux leaders axiaux que sont Adrien Rabiot et Pierre-Emile Højbjerg, l’ancien coach de Sassuolo a décidé d’offrir sa chance à Valentin Rongier, titulaire donc pour la deuxième fois de la saison seulement après son apparition en tant qu’arrière droit face à Nice le 14 septembre.
Lourdement blessé la saison dernière après une fracture de la rotule, le milieu de l’OM a été plus que jamais déclassé dans la rotation marseillaise depuis son retour de blessure. Le voir débuter contre Lens ce samedi dans un déplacement périlleux à Félix-Bollaert avait de quoi surprendre aux premiers abords, malgré les récentes déclarations de De Zerbi : «Valentin Rongier s’entraîne bien, j’ai parlé avec lui la semaine dernière. Il le sait, même en s’entraînant bien, quand on a été absent aussi longtemps, c’est difficile de revenir. Mais il a cette force de caractère et cette capacité à s’adapter à plusieurs postes et ça peut être un atout prochainement», avait en effet déclaré l’entraîneur italien en conférence de presse avant la rencontre contre Nantes il y a 2 semaines.
Un impact prépondérant et immédiat
Depuis sa titularisation contre les Aiglons et sa grosse entrée en jeu (79 minutes jouées bien que remplaçant) face à l’OL en septembre, Valentin Rongier s’était contenté de morceaux de matchs : 11 minutes contre Montpellier puis 3 minutes face au FC Nantes. Le tout entrecoupé de rencontres au cours desquelles Rongier n’était soit pas convoqué, soit pas rentré. Il savait donc qu’il jouait gros ce samedi soir. Dans une période de flou et de remise en question, le natif de Mâcon se devait de saisir sa chance pour rassurer les supporters marseillais ainsi que Roberto De Zerbi et son staff : «Cela fait plaisir, le plus important, c’est le résultat car c’est dur de venir gagner ici. On a un très bon groupe. Le coach n’a pas changé de ton, il nous a dit de continuer à lutter face à une équipe qui nous a asphyxié en première période, on a réussi à dynamiser le match et on a pas pris de but. Mason Greenwood a très bien travaillé, on a tous joué le jeu et ça se ressent sur l’équipe. Il n’y a pas de tricheurs» Et une chose est sûre, Valentin Rongier ne pouvait pas faire mieux avec plus de 60 ballons touchés et un total de 95% de passes réussies. Mais au-delà de l’aspect purement mathématique, ce sont dans le volume de jeu et la dimension physique que Rongier a impressionné tout le monde.
Alors que son équipe, dominée par les Sang et Or, avait réalisé une première période très fade, Valentin Rongier a su renverser le scénario du match en ouvrant le score au retour des vestiaires. Sur un service de Neal Maupay, il a conclu sans souci pour tromper Brice Samba (49e) : «Le temps nous apprend qu’il faut que cette équipe ait quelqu’un qui mette de l’ordre sur le terrain. (Valentin) Rongier a ces caractéristiques-là et il a fait un gros match. Je ne voulais pas le remplacer mais il avait été averti et j’avais peur du deuxième jaune. On a d’ailleurs perdu un peu d’ordre à sa sortie», a analysé Roberto De Zerbi. Il a d’ailleurs inscrit son premier but avec l’OM en compétition officielle depuis le 29 décembre 2022 contre Toulouse. Même ses coéquipiers ont été impressionné, notamment le jeune Bilal Nadir, entré en jeu à la place de Rongier : «Je tiens à féliciter Valentin, on est resté de longs mois ensemble, il s’est blessé, c’était difficile pour lui, mais ce soir, il a montré une grosse force de caractère, et la deuxième mi-temps part de lui». Et si Roberto De Zerbi avait trouvé sa pièce manquante pour rééquilibrer son système ? L’ancien joueur du FC Nantes a du moins envoyé un message.
En savoir plus sur