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Atlético de Madrid : comment se passe le retour de Yannick Ferreira Carrasco ?

Cet hiver, l’Atlético de Madrid a décidé de rapatrier Yannick Ferreira Carrasco. Après deux années d’exil en Chine, l’international belge a fait son retour en Europe et dans un club qu’il connaît par coeur. Quelques semaines plus tard, où en est-il ?

Par Dahbia Hattabi
4 min.

Une priorité nommée Edinson Cavani. Cet hiver, l’Atlético de Madrid avait ciblé l’attaquant uruguayen en fin de contrat cet été pour venir renforcer son attaque. Mais après des semaines d’âpres négociations, les Espagnols se sont heurtés aux hautes exigences du Paris Saint-Germain. Ainsi, les pensionnaires du Wanda Metropolitano ont dû revoir leurs plans alors que le mercato touchait à sa fin. Et dans la toute dernière ligne droite, ils ont finalement décidé de miser, à la surprise générale, sur Yannick Ferreira Carrasco. Comme indiqué sur notre site en janvier, son nom avait vaguement circulé là-bas durant le marché des transferts sans pour autant que ça n’aille plus loin. Dans l’urgence après la fin de la piste Cavani, les Colchoneros avaient finalement décidé de passer à l’action et mettre la main sur un élément qui présentait l’avantage de bien connaître la maison puisqu’il avait déjà joué au club avant son départ pour le Dalian Yifang en février 2018. Un club qu’il souhaitait quitter depuis un moment. Selon nos informations, plusieurs clubs ont tenté leur chance, notamment Crystal Palace cet hiver, mais ne sont pas parvenus à convaincre l’écurie chinoise, particulièrement ferme sur ce dossier.

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Mais l’Atlético a eu visiblement les bons arguments puisque la porte s’est ouverte très rapidement. Interrogé par El Pais il y a quelques jours, l’ancien joueur de l’AS Monaco est revenu sur les conditions de son improbable retour dans la capitale espagnole. «Dans la vie, il faut prendre des décisions, parfois rapides. L’offre est arrivée, il fallait décider rapidement, en quelques heures… j’avais pesé le pour et le contre et je suis parti (…) Je voulais déjà revenir il y a un an, mais ils ne m’ont pas laissé partir. Cela m’avait fait de la peine, j’étais triste et en colère, mais je suis resté professionnel». Un joueur professionnel dans un championnat qui l’est tout autant, malgré les préjugés qu’il peut exister à ce sujet, assure le Diable Rouge. «Les gens ici se trompent, ils disent que jouer en Chine est facile. Je courais quand même entre 10 et 12 kilomètres par match. Certains pensent que la Chine est la destination idéale pour un dernier gros contrat, sans se soucier de bien ou mal jouer. Ce n’était pas mon but, il fallait que je joue bien pour rester en équipe nationale et pouvoir revenir en Europe. Je ne suis pas parti en vacances».

Simeone l’utilise plutôt comme un joker

Une expérience qui lui a beaucoup appris tant sur le plan footballistique qu’au niveau humain. «Aujourd’hui, la moitié de ma carrière est derrière moi. Je suis plus calme, j’ai gagné en maturité et j’ai acquis de l’expérience, pour supporter la pression, le travail d’avant-match… Quand on est plus jeune, on pense qu’on doit seulement travailler quand on est sur le terrain. Mais avec l’âge, le corps s’use et il faut en prendre soin». À 26 ans, il a donc dit adieu à un contrat en or en Chine (un peu plus de 15 millions d’euros nets par saison selon nos informations) pour retrouver le Vieux Continent et un championnat plus compétitif. Ce qui est sûr, c’est que ce retour chez les Madrilènes a surpris tout le monde. Notre confrère espagnol Rafael Castro (Fichajes) l’était. «Je crois que le transfert de Ferreira Carrasco est étrange par rapport à la vitesse à laquelle il s’est produit. Simeone a certainement préféré prendre un joueur qu’il connaissait. Mais pour être honnête, il ne joue pas à un poste où l’équipe avait des carences. Car au même poste que le sien, il y a des éléments comme Vitolo ou Correa. Il la qualité pour être important lors de matches comme ceux de la Champions League, qui est un grand objectif du club. Il est aussi là pour donner plus de profondeur à l’équipe ».

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Journaliste pour AS, Sergio Santos n’est pas tout à fait du même avis. «L’arrivée de Ferreira Carrasco a été un peu bizarre. L’Atleti a essayé de faire signer Edinson Cavani et, incapable de le faire. Ferreira Carrasco a été la seule possibilité que le marché permettait, car l’Atlético de Madrid avait peu de marge de manœuvre par rapport au Fair Play Financier. Le fait que son adaptation soit immédiate, car il connaît Simeone, a pesé lourd sur la décision de le recruter. Je pense que c’est une bonne idée car l’Atleti n’avait pas beaucoup plus d’options. Mais je ne pense pas qu’il va être un joueur important au cours de ces prochains mois. Je le vois plutôt comme un joker, un joueur qui va dynamiser l’équipe en seconde période. Ses coéquipiers pourront profiter de sa vitesse et de ses débordements». Et c’est, en effet, l’utilisation qu’en fait El Cholo Simeone. Depuis son arrivée, le Belge, qui évolue sur l’aile gauche, est entré quatre fois en cours de matches, pour seulement une titularisation (161 minutes jouées au total). Toutefois, il n’a pas encore trouvé le chemin des filets. Il aura peut-être l’occasion de rectifier le tir mercredi à l’occasion du huitième de finale retour de l’UEFA Champions League face à Liverpool (match à suivre en direct sur notre live commenté).

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