Ligue des Champions

Monaco - Benfica : les notes du match

Tombé sur une équipe de Benfica rugueuse et en grand besoin de points, Monaco n'a pas su forcer le verrou libsoète et concède le match nul (0-0).

Par La Rédaction FM
9 min.
Monaco Danijel Subašić @Maxppp

Après la courte victoire du Paris Saint-Germain sur la pelouse de l'APOEL Nicosie mardi (0-1), l'AS Monaco reprenait le flambeau tricolore en Ligue des Champions en accueillant le Benfica Lisbonne à Louis II ce mercredi soir. Avec quatre points pris en deux journées de compétition, le club de la Principauté réalise jusqu'ici un début de campagne européenne des plus honnêtes étant donnée la saignée dont a été victime son effectif cet été. De leur côté, les Lusitaniens n'ont toujours pas glané la moindre unité au classement, battus auparavant par le Zenit St-Pétersbourg et le Bayer Leverkusen. Autant dire que la victoire était impérative pour les hommes de Jorge Jesus, tandis qu'un succès monégasque permettrait à Berbatov et compagnie d'entrevoir avec plus de clarté les trois premières places du groupe C et donc probablement connaître un printemps européen.

La suite après cette publicité

L'entame très tonique du club du Rocher débouchait sur une première énorme occasion. Après un joli mouvement, c'est un Berbatov altruiste qui décalait Ocamps seul face au but vide, mais dont la frappe filait inexplicablement hors cadre (5e). Le rythme ne baissait pas et Monaco de continuer à provoquer, jusqu'à voir Eliseu (8e), Lisandro Lopez (26e) et Salvio (36e) avertis tour à tour, quand bien même la partie s'équilibrait entre temps. Toulalan (28e) puis Almeida (32e) prenaient leur chance de l'extérieur de la surface sans succès, avant que Berbatov ne se blesse sur une tentative identique. Touché à la cuisse, le Bulgare devait céder sa place à Martial (34e), coup dur pour l'ASM. D'autant que Subasic devait chauffer les gants peu de temps après et repousser une dangereuse reprise à bout portant de Lima sur un centre plongeant de Talisca (39e).

Après la pause, c'est Martial qui se mettait en évidence. Assumant parfaitement son rôle de seule pointe, il profitait d'un long ballon de Fabinho pour croiser une frappe à ras-de-terre qui flirtait avec le poteau d'Artur (48e). Talisca voyait quant à lui son coup-franc de 30 mètres fuir le cadre (52e), avant qu'un autre coup de pied arrêté botté par Luisão oblige Subasic à sortir de façon peu académique (55e). C'était ensuite au tour de Gaitan de venir chiper le ballon à Dirar, éliminer Fabinho avant de pousser le gardien croate à la parade (59e). Mais le Benfica baissait le pied à vingt minutes du terme, d'autant que Lisandro Lopez était exclu directement après un tacle particulièrement dangereux sur Moutinho (76e). Même en jetant ses dernières forces dans la bataille, et malgré une dernière tête de Raggi (90e+3) venant mourir au ras du poteau sur corner, le score en resterait là (0-0).

La suite après cette publicité

L'homme du match : Danijel Subasic (7,5) : n'ayant eu que des ballons anodins à capter jusque-là, le portier croate de l'ASM devait intervenir sur une reprise de Lima (39e), et ainsi préserver sa cage inviolée. Davantage mis à contribution après la pause, il captait ce ballon vicieux (55e), mettait Gaitan (59e) et Salvio (67e) en échec et demeurait vigilant par la suite. Un gros match, ses coéquipiers lui doivent le point du nul.

Monaco :

  • Subasic (7,5) : voir ci-dessus.

  • Fabinho (6) : de la solidité en première période où il n'a jamais été pris à défaut, jouant tête haute et arpentant son couloir avec verve. A beaucoup gêné Eliseu, lançait idéalement Martial dans le dos de la défense (48e), mais laissait en revanche trop facilement filer Gaitan au but (59e), heureusement sans conséquence.

  • Raggi (6,5) : le costaud défenseur italien a fait du bon boulot pour sanctuariser sa surface. S'il n'y est pas toujours parvenu, il n'en est pas le seul responsable et a en revanche gagné l'essentiel de ses duels, intervenant à foison et à juste titre (11e, 23e, 40e). Quelques montées sur coup de pied arrêté (90e+2) et des décibels remobilisateurs qui ont maintenu sa défense à flots.

  • Carvalho (5) : dans la lignée de ses dernières prestations décevantes, le central portugais n'est plus celui qu'il était jadis. Ce qui ne l'a pas empêché de faire parler son sens de l'anticipation, son expérience et son placement. Pas de quoi toutefois éviter le jaune en fin de match (71e). Mais suffisamment pour permettre à son gardien d'enregistrer une clean sheet.

  • Kurzawa (4) : mais où est donc passé le Kurzawa qui prétendait à une place en équipe de France A ? Aussi peu en vue offensivement que serein défensivement, il n'a pas émergé d'un match qui pouvait pourtant lui permettre de faire oublier son épisode suédois avec les Bleuets. Avait pourtant débuté le match par une ouverture lumineuse pour Ocampos (3e), avant de le terminer par une recrudescence d'activité dans son couloir. Juste assez pour maintenir l'illusion.

  • Kondogbia (5,5) : s'est surtout présenté mercredi soir dans un rôle de chainon entre la défense et l'attaque. Ni totalement défenseur, ni vraiment attaquant, il a participé à la remontée de balle et à l'orientation du jeu. Mais s'est trop souvent contenté du minimum syndical, ne brillant pas vraiment par sa prise d'initiative. Une volée complètement dévissée qui a finit dans la Méditerranée (86e).

  • Toulalan (7) : l'ancien Lyonnais a été au four et au moulin. Impeccable comme souvent défensivement, impressionnant à la récupération (2e), à la conservation et à la relance, il a également pris sa chance sur de lourdes frappes qui ont fait passer un frisson dans les travées de Louis II (28e, 87e).

  • Moutinho (5,5) : une première mi-temps véritablement intéressante, lors de laquelle il a parfaitement joué son rôle, se rendant disponible, décrochant et combinant à souhait. S'offrait Luisao d'un joli geste technique avant de perdre le cuir dans la foulée (19e), à l'image de son match. Techniquement au point, mais pas suffisamment tranchant, notamment après la pause où il purement et simplement disparu. Remplacé par Bernardo Silva (83e).

  • Dirar (5,5) : du très bon par moment, lorsqu'il met au supplice Eliseu en première période (4e, 8e), mais aussi de l'approximation sur cette remise en retrait (17e) ou encore du très dangereux lorsqu'il sauve ce ballon de la sortie en touche avant que Gaitan ne s'en empare pour défier Subasic en face à face (59e).

  • Ocampos (4,5) : l'image que l'on retiendra de lui sur cette rencontre reste cet immense et incompréhensible raté face au but vide (5e), qui pèse cher sur l'ensemble de sa prestation. S'il a affiché une volonté sans faille, multipliant les appels pour perturber l'arrière-garde lisboète, son manque d'expérience lui a joué quelques tours. Remplacé par Ferreira-Carrasco (62e) qui ne profitait pas d'un contexte propice pour se mettre en évidence.

  • Berbatov (non noté) : auteur d'une grosse entame de match, l'attaquant de 33 ans offrait un but tout fait à Ocampos qui parvenait tout de même à manquer le cadre (5e). Particulièrement mobile, il se blessait à la cuisse peu après la demi-heure de jeu sur une frappe lointaine. Remplacé par Martial (6) (34e) qui se mettait rapidement en action en décochant une première frappe (48e).

Benfica :

  • Artur (5) : contrairement à son homologue monégasque, le portier de Benfica a passé une soirée plutôt tranquille, bien aidé par la maladresse de l’attaque asémiste. Il remerciera longtemps Ocampos pour son énorme raté en début de rencontre. Pas très rassurant dans ses sorties aériennes sur phases arrêtées.

  • Pereira (5) : habituellement porté vers l’offensive, le latéral est resté discret dans ce domaine, se contentant de gérer son couloir avec sobriété, contenant bien les montées de Kurzawa. À noter tout de même un oubli qui aurait pu coûter l’ouverture du score de Monaco.

  • Luisão (7) : son impact physique, son jeu aérien impeccable, et sa présence dans sa propre surface ont fait le plus grand bien au SLB, qui en avait bien besoin. Si Monaco ne s’est que trop rarement montré dangereux dans cette rencontre, le capitaine y est pour beaucoup. Patron.

  • Lisandro (4) : pour sa deuxième titularisation de la saison, le défenseur argentin est apparu moins serein que son compère de charnière centrale. Averti (26e), il a finalement quitté le terrain sur une expulsion directe, après un tacle assassin sur João Moutinho (75e).

  • Eliseu (3) : à l’image de son avertissement reçu très tôt pour un tirage de maillot grossier (7e), le latéral gauche a souffert face à la vitesse du côté droit monégasque. Constamment dépassé par Fabinho et Ocampos. Tout sauf rassurant.

  • Pérez (5,5) : très intéressant lors du Mondial brésilien malgré un temps de jeu limité, l’international argentin est longtemps resté discret ce soir, dominé par l’intensité physique de l’entrejeu monégasque. Après la pause, il est monté en régime, faisant admirer sa qualité de passe et sa facilité dans les dribbles, sans pour autant se montrer transcendant. Remplacé par Samaris (88e).

  • Almeida (4,5) : bagarreur au milieu de terrain, il a laissé le souci d’organiser le jeu à ses compères. Malheureusement, si le Benfica a été dominé physiquement dans ce secteur, sa prestation en demi-teinte y est pour beaucoup. Pas vraiment dans le ton, malgré quelques interventions importantes en fin de rencontre.

  • Salvio (5) : à l’image de Gaitan, qui évoluait sur l’autre aile, il a prouvé tout son talent sur quelques accélérations. Malheureusement, ses coups d’éclat sont restés trop rares, à l’image de ses quelques centres (trop) fuyants à destination de Lima.

  • Gaitan (5,5) : très discret en début de rencontre, il a prouvé sur sa première accélération qu’il faudrait le surveiller de près. En deuxième période, il a donné le tournis à l’arrière-garde monégasque avec des rushs solitaires impressionnants, mais est tombé sur un Subasic en pleine confiance. Sa prestation est cependant ternie par son manque de travail défensif, sur une aile où Eliseu a eu du mal à contenir les montées de Fabinho. Remplacé par César (79e).

  • Talisca (5,5) : auteur de six buts en sept matches de Liga Zon Sagres, le grand espoir des Aguias n’a pas encore confirmé sur la scène européenne. Ce soir, le milieu offensif de 20 ans a fait admirer sa technique balle au pied et sa vision du jeu. Bagarreur au milieu, il a livré une copie correcte. Reste qu’il n’aura pas su se montrer décisif. Remplacé par Bebé (68e).

  • Lima (4,5) : invisible en première période, il aurait pu marquer sur sa première balle de but sans une grande parade de Subasic (40e). Trop esseulé dans la surface et bien serré par la charnière Raggi-Carvalho, il n’a eu que peu d’occasions de se mettre en évidence, et a disparu totalement après l’heure de jeu.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier