Le Stade Rennais navigue en eaux troubles !

Par Josué Cassé
3 min.
Bruno Genesio sort Gaëtan Laborde @Maxppp

Sixième de Ligue 1, le Stade Rennais inquiète depuis le début de l’année 2023. Orphelin de Martin Terrier, indisponible jusqu’à la fin de la saison, et bien plus friable dans le jeu, le club breton n’y arrive plus. Une situation délicate à gérer avant de se déplacer à Varsovie pour y défier le Shakhtar Donetsk en 16es de finale de Ligue Europa.

Le Stade Rennais cherche ses maux. Défaits, dimanche après-midi à Toulouse (1-3), lors de la 23e journée de Ligue 1, les hommes de Bruno Genesio sont désormais relégués à la sixième place du classement et confirment leur début d’année 2023 plus que contrasté. Sur le podium avant la trêve hivernale, réservée à la Coupe du Monde au Qatar, les Bretons pointent aujourd’hui à 14 longueurs d’un PSG en crise et à 7 unités de l’AS Monaco, troisième. En souffrance à l’extérieur - les Rouge et Noir viennent d’enregistrer une cinquième défaite loin de leurs terres sur les sept revers concédés depuis le début de l’exercice - Rennes va vite devoir retrouver sa solidité.

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Interrogé à l’issue de la rencontre perdue face aux Pitchouns, Bruno Genesio affichait d’ailleurs son inquiétude : «on a fait une bonne entame même si j’aurais aimé que l’on se crée plus d’occasions. Et puis sur leur première incursion, on prend ces deux buts sur des erreurs de débutant. Toulouse nous a mis en difficulté sur des ballons donnés gratuitement. Ce sont des erreurs qui se répètent et il va falloir régler ces problèmes, trouver des explications. Si je n’étais pas inquiet, je serais inconscient. On doit désormais montrer que nous sommes un vrai groupe. Il faut être capable de se remettre en question et de relever la tête». Un message clair intervenant après une nouvelle contre-performance, la quatrième défaite de l’année 2023. Sans parler de l’élimination dès les 16es de finale de Coupe de France à Marseille (0-1), le Stade Rennais est à la peine.

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Un collectif délité, un mental touché !

À la recherche de la bonne formule, le technicien français de 56 ans - qui alterne entre le 3-4-3 et le 4-4-2 - pleure surtout l’absence de Martin Terrier. Gravement blessé au genou droit le 2 janvier dernier lors du match contre l’OGC Nice (2-1), l’attaquant du SRFC manque plus que jamais au collectif breton. Privée, par ailleurs, d’Hamari Traoré, autre cadre de l’effectif, la formation présidée par Olivier Cloarec balbutie son football. Peu inspirées sur le plan collectif, les troupes rennaises, affichent surtout une fragilité défensive préoccupante. Symboles des difficultés actuellement traversées par le groupe, ces deux glissades d’Arthur Theate (27e, 28e) menant aux deux premiers buts toulousains.

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«À la mi-temps, j’étais persuadé qu’on pouvait revenir mais on n’a pas réussi à mettre le deuxième qui les aurait fait douter. C’est une analyse de match qui ressemble beaucoup à celle de notre dernier match livré à l’extérieur», reconnaissait par ailleurs Genesio, conscient de la mauvaise habitude prise par les siens. Neuvième défense de Ligue 1 avec 28 buts encaissés, le Stade Rennais voit surtout la concurrence s’envoler. Une situation provoquant logiquement quelques migraines… «On traverse une période compliquée. Mentalement, c’est dur», avouait, en ce sens, Benjamin Bourigeaud avant de détailler : «c’est une faiblesse mentale aujourd’hui. On plonge un peu trop rapidement dans le catastrophisme. On tente moins, on réfléchit trop et, à force de réfléchir, on prend des buts bêtes». Face au Shakhtar Donetsk, ce jeudi en 16es de finale de Ligue Europa, les coéquipiers d’Amine Gouiri et Arnaud Kalimuendo ne devront pas réfléchir. Au risque de connaître une nouvelle déconvenue et de plonger un peu plus dans la crise.

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